northern attitude.

I was raised out in the cold

clever boy ; adore jouer aux échecs ; collectionne les livres à la reliure en cuir déchirée ; allergique aux cerises ; drama prince ; black coffee and sugar ; ex theater kid ; aboie plus qu’il ne mord ; rancunier ; rain and cloudy weather over sun ; lunettes toujours en bas du nez ; cheveux indomptables ; colère sourde & silencieuse ; never trust a narcissist ; latin & greek lover ;  professional roll eyes user ; catholique non pratiquant ; cigarettes user ; science connoisseur ; calm over noise ; utilise plus les mots que les poings ; ne sait pas se battre ; soupire régulièrement ; hides problems behind trench coats ; notions de poker ; classical music over anything ; one for the road.


01. Le clan Brady, microcosme à part entière dans lequel il évolue depuis sa naissance. On ne choisit pas sa famille est sans doute l’adage qui s’applique le mieux au jeune homme. Ils sont bruyants, violents, l’amertume au bord des lèvres et la hargne au cœur, en somme tout ce qu’il estime ne pas être. Pourtant il ne peut pas complètement les ignorer, au fond il y a une sorte d’attachement sibyllin aux siens en dépit de ses discours outrageux. Il se croit au-dessus, aimerait ardemment que ce soit vrai et fait tout pour se démarquer y compris par la provocation verbale. Malgré ça, il répond à l’appel dès lors qu’on a besoin de lui parce que il ne sait pas faire autrement pour l’instant.

02. Il respire, existe, vit au sein des Brady en permanence puisqu’à l’instar des autres, il occupe un appartement dans le bâtiment familial au-dessus de la boutique. Ce qu’il se passe en bas, il ne veut pas le savoir (ne le sait que trop bien en définitive) et évite de trainer dans les parages quand il sent les problèmes arriver. Dans son antre, il peut être qui il souhaite, loin de leurs considérations triviales et barbares, bien caché derrière ses livres de science ainsi que ses notes manuscrites.

03. Avec sa sœur les rapports sont neutres, pourtant autrefois ils partageaient tout ou presque. Souvent dans ses basques, il la voyait comme un soutien indéfectible au milieu de tout ce merdier familial. Avec le temps, le lien s’est légèrement distendu, si elle temporise les excès de son frère, en privé elle le sermonne également. Il ne comprend pas, se braque et les portes claquent. Sean aimerait qu’elle comprenne son sentiment d’étouffement, cette envie viscérale de foutre le camp qui ne le quitte jamais. Elle mérite mieux que de jouer les vigiles quand tout va mal mais ça il ne le dit plus, il a assez lutté.

04. De son père il sait principalement les anecdotes qu’on se répète à tout bout de champ pour maintenir l’aura du clan Brady. Il n’a pas honte d’admettre qu’il s’en fout sans toutefois pouvoir le formuler aussi crument. Ce sont des histoires qui ne le concernant pas vraiment et dont il doit assumer la lourde charge à ses dépens.  Il n’a jamais cherché à obtenir son affection, ni à le contacter depuis qu’il est en prison. Ses courriers dont le cachet demeure intact, il les a fourrés au fond d’un tiroir. Sa mère il ne la mentionne pas non plus, elle est partie après tout – elle les a abandonnés comme des chiens ; ses raisons il n’a aucune envie de les connaitre. Heureusement il y a Maureen. Mau qui veille sur eux depuis le début, une matriarche de substitution qui a repris les rênes et avec qui il a essuyé quelques travers. Encore tout récemment le jeune garçon s’est rebiffé par une remarque acerbe à son égard ; de quoi s’attirer les foudres collectives. Au moins il existe enfin à leurs yeux.

05. Contrairement aux autres qui ne semblent jurer que par les activités criminelles, il se passionne rapidement pour les arts. Au lycée il s’inscrit dans la troupe de théâtre et prend gout à la chose, à Shakespeare plus particulièrement. Il déclame alors des parties entières de ces pièces célèbres lors des diners familiaux mais soulève un intérêt plus que limité – voire moqueur - chez son public. Lui qui aime tant être regardé et montré du doigt pour ses exploits, s’agace du manque de considération chez les Brady. Il abandonnera quelques années plus tard sans toutefois se délester de ses précieux livres qu’il est capable de réciter sur le bout des doigts.

06. On l'imaginait suivre un cursus littéraire mais de nouveau il surprend ses proches en optant pour les sciences. Il y voit un côté plus prestigieux, plus utile sans doute et qui demande beaucoup d’investissement de sa part. Ça ne l’effraie pas, au contraire, ça lui donne un mobile pour s’écarter des affaires familiales. Le voilà investi d’une mission toute particulière à laquelle il ne dérogera pas et qui le tiendra occupée pour la prochaine décennie – ou presque.

07. Les sentiments sont une affaire compliquée, il n’aime pas en parler et n’apprécie pas les questions sur le sujet. C’est pareil lorsqu’il s’agit de ses proches, ça ne l’intéresse pas outre mesure quand bien même subit-il tantôt leurs excès volubiles.  Il a eu une petite amie pendant quelques mois durant sa seconde année à l’université, laquelle a pris peur quand elle a vu où il habitait et qui il était. Quoi de plus effrayant qu’une ribambelle de mines obscures qui vous observe avec suspicion ? De toute façon il n’a pas le temps pour ces trivialités et préfère ne pas y songer car il sait que ses préférences – si elles sont révélées – feront l’objet de potentielles remarques.

08. Il n’a aucune appétence pour la violence physique et a toujours refusé de se battre y compris quand son égo était ouvertement jeté en pâture. Il préfère les joutes verbales ou l’ignorance la plus totale quand il est agacé. Plus jeune, il a bien essayé de s’adonner à des loisirs davantage brutaux sans vif succès malgré un physique presque taillé pour. Il associe ce genre d’activités à un archaïsme primitif et une fois n’est pas coutume se figure être trop supérieur pour ça.

09. À l’université, loin du clan, il peut être ce qu’il veut et s’est inventé une sorte de personnage que nul ne pourrait remettre en cause ; seul son nom peut trahir la façade. Là-bas il est reconnu à sa juste valeur : on lui demande conseil, on le prend à partie et on recherche sciemment sa compagnie. Il se glorifie de cette pseudo cour et de son aura chez ses camarades autrement dit de ce qu’il n’aura jamais sous son propre toit.