jules ❅ all that is gold does not glitter

i've been breaking hearts a long time

"i'm sorry that people are so jealous of me" - gretchen wieners

un frère aîné que personne n’a vu grandir, tant tout le monde était occupé à jouer à l’empire financier. il a fallu qu’il quitte le nid pour que le bruit de son absence réveille la notion de famille ; arrivés du mexique presque trente ans auparavant, le couple velasquez était un peu trop absorbé par le rendement de son capital. forts de propriétés immobilières acquises une génération plus tôt, les parents n’ont pas vu le bambin devenir adolescent, puis homme. ce n’est que lorsqu’il est parti, que cette maison s’est trouvée vide avec deux êtres qui ne s’aimaient plus, que la mère velasquez s’est dit qu’il fallait retrousser sa jupe. de cette embrassade passagère, accomplie sans une étincelle au nom du devoir conjugal, est née juliana.
bambine aux grands yeux flanquée dans les bras d’une nourrice pour mieux retourner au turbin, juliana n’est qu’une arme de plus dans l’attirail de leur succès ; un bijou un peu plus brillant dans l’arsenal des parvenus.
princesse choyée à qui l’on ne refuse rien ; on manque de temps, pas de moyens. rien n’est trop beau, rien n’est trop grand, et juliana apprend très vite comment user papa-maman. elle peut être une enfant docile, si eux exaucent tout ce qu’elle souhaite. elle peut ne rien dire sur maman qui s’enferme dans la chambre avec son associé, se taire lorsqu’elle voit que papa passe des coups de téléphone secrets ; mais son silence a un prix et, ce prix, c’est une vie d’enfant-reine choyée à qui l’on passe tous les caprices.


flemmingite aigüe de celle à qui l’on a toujours tout prémâché ; indifférente à l’école et à ses camarades. méchante, parfois, mais toujours impunie. les termes harcèlement et bully gentiment glissés sous le tapis avec le plus sincère soutien financier des velasquez. uniforme ouvert sur une poitrine naissante, le haussement de sourcil parfait quand les regards se glissent dedans.
bientôt, ce sont les mains et non plus les yeux qui effleurent ; la sexualité comme une déflagration, une arme de destruction massive de ce dont elle était privée. l’enseignant qui la notait mal devient rapidement pédophile et cette fille qui l’a humiliée doit pas s’étonner d’être trompée. si la jupe est courte, on la regarde – alors, pour être regardée, elle n’hésitera pas à l’enlever.
juliana devient jules, navigatrice sur les décombres d’une réputation de traînée. qu’importe, au fond, puisqu’on parle d’elle, puisque soudainement devant elle les couloirs deviennent des avenues. elle se plaît à se croire la reine d’une cour qui n’appartient à personne ; les autres ne contestent pas, bien conscients que tant qu’ils la craignent elle n’aura pas de raison de changer.


pas envie de faire des efforts. papa, maman sur le dos, avec des promesses d'une place dans l'immobilier ; pas envie de rentrer dans leur moule, pas envie de faire des études, pas envie de devenir adulte. plus facile de rester une terreur quand la cour de récré est petite et que les autres sont pas des requins.
nombre de followers monte en flèche, et bientôt il n'y a que ça. photos, make up, partenariats mode, lifestyle, parfois des prises de position sur des sujets pas trop touchy ; équilibriste sur le fil des tendances. paraître ouverte et inclusive pour ne pas se retrouver cancelled ; paraître suffisamment gentille pour ne pas faire honte à papa.
et les garçons qui vont, qui viennent, qui pensent pouvoir s'approcher d'elle sans se faire arracher la queue. éternelle adolescente dorée, jules se moque bien des bons partis ; se pointe dans les soirées rallyes pour se faire offrir des cadeaux, repart le lendemain matin sans un orgasme sur les bras. celle avec qui l'on trompe, jamais celle qui se fait tromper ; pour ça, faudrait avoir un cœur. comment définit-on l'amour quand jamais on en est témoin, que papa et maman ne vivent qu'un silence qui les accapare ?
l'ascenseur social est bloqué, jules fait partie de ceux d'en haut. qu'on ne s'avise pas de lui dire qu'on l'enverra à l'échafaud.




"now if you’ll excuse, I’m going to get drunk enough to make you all seem interesting" - georgina sparks

taurus of capricorn rising ❅ estj ❅ éternellement insatisfaite ❅ textbook toxic ❅ vit pour le drama ❅ currently stealing your boyfriend ❅ équilibriste du quotidien ❅ life of the party ❅ ne joue qu'au tennis et au golf ❅ *eyerolls* ❅ toujours en retard ❅ childfree advocate ❅ marie kondô hate account ❅ controlling psychopath ❅ gigantesque pick-me ❅ parfaitement manucurée ❅ fake it until you make it ❅ jamais sans son kombucha ❅ vegan pour le statut ❅ favorite color : toxic green ❅ vautrée dans ses privilèges ❅ i did something bad ❅ l'enquête suit toujours son cours pour savoir si elle a un cœur


"narcissists are too busy thinking about themselves to realize they're being played" - drea torres

quatre-vingt-sept paires de chaussures ❅ vit dans une dépendance du domaine familial, au fond du parc ❅ affiche une jolie montre en or blanc qu'elle ne quitte jamais ❅ possède un petit chat noir appelé Prada ❅ roule en décapotable vert criard -s'il pleut, elle a un chauffeur- ❅ bling bling ❅ collectionne les perles plates ❅ Apple addict (laptop, cellphone) ❅ accro au sucre & au pouvoir

"sometimes i am too competitive, although the prize is not worth it " - lu