be a player or be played.

→ she was a strange hostile dominant thing

was i raised without love? or was i born unlovable? Tête blonde vit au gré des aventures que lui conte son père toutes les nuits où il daigne faire acte de présence, rêvant à de lointains horizons, certains plus familiers que d'autres. Il est le seul à qui elle fait don de cette patience qu'on ne lui concède guère en toute autre circonstance. Installé au bord du lit, il affiche un air serein, celui-là même qui disparaît lorsqu'il passe le pas de la porte afin de rejoindre celle qu'il a promis, devant Dieu, d'aimer et de chérir pour le meilleur comme pour le pire. Surtout le pire. Chez les Donnelly, on ajourne l'inévitable, au nom de l'amour, des promesses (non tenues), de ces enfants qui ne méritent pas la sanction qui ne tardera pourtant pas à tomber. Un beau jour, la bulle éclate et la famille aussi. Les Donnelly ont perdu un membre, rien ne sera jamais plus comme avant. Et puisque Hannah a toujours manqué de la bonhomie qui caractérisait son ex-époux, son outrecuidance ne fait qu'attiser des tensions déjà bien vives au sein du foyer. Brie pleure l'absence de son père, et la présence de sa mère. Hannah pleure le décès de son union, les dettes héritées, et les gosses impossibles en prime. Le temps s'écoule ; Brie apprend bientôt à exploiter l'ascendant qu'elle possède sur la génitrice, à la spolier de son assurance qui s'est essoufflée depuis que la plume de son stylo a gratté la surface d'un énième contrat de travail. Des années de misère, une mère en proie à ses démons intérieurs, un père pour qui son adoration commence à faner, malgré le désir enfoui de le voir revenir d'entre les morts. Dernier cadeau empoisonné avant son départ de la maison familiale : un I wish you were the one who had left, qui ne trouvera que pour seule réponse un I wish you were never born cinglant dont la jeune fille n'a jamais vraiment su se remettre. La version adulte l'a mauvaise, lui donne raison fait regretter ses paroles à chaque rencontre malheureuse, au désespoir de Tommy, témoin de leurs plus infernales disputes.

inspired by the fear of being average Si Brie est exubérante, c'est pour ne qu'on l'oublie pas, pour que son souvenir reste à jamais gravé dans les esprits. Elle refuse catégoriquement qu'on lui prescrive le même traitement que sa génitrice qui n'est désormais plus que l'ombre d'elle-même. Brie Donnelly n'a rien d'une Little Miss Average, et c'est un refrain qu'elle fredonne plus ou moins subtilement à chaque instant de la journée, dans sa vie personnelle comme professionnelle. Une vérité que ses partenaires devraient avoir l'obligeance de ne pas négliger, quand bien même est-elle toujours à l'affût de la moindre occasion pour prouver à tous.tes qu'elle vaut mieux que le reste du monde. Après chaque rupture, souligne le fait - à qui veut bien l'entendre - qu'elle n'a aucunement besoin de la présence d'un homme à ses côtés pour réussir dans la vie (excepté pour évacuer le stress accumulé après une longue journée), enfouissant les sentiments plus compliqués dans les tréfonds de son âme, s'étouffant sur sa fierté.

five signs you have abandonment issues Le premier homme qui a eu l'indécence de briser le cœur de Brie se nomme Ciarán Donnelly, disparu un beau jour, sans un dernier regard pour la prunelle de ses yeux, the apple of his eye. Pas même une lettre manuscrite posée sur leur livre favori qu'on aurait retrouvé au fond d'une benne à ordures quelques jours plus tard. Pas d'explications marquées à l'encre noires sur le papier, au fer rouge sur son palpitant, et enterrées sous une pile de babioles dont elle n'aurait que faire. Le deuxième porte le nom de Callahan Brady. Une relation rythmée par des échanges houleux, ébats et débats intenses, dont ils ne sauraient que ressortir plus forts. C'est ce qu'elle s'efforce ici de faire croire. À chaque reproche du « petit ami », c'est l'ego de la jeune femme qui en prend un coup. Celui qu'elle prétend inébranlable. Ils s'aiment, se détestent, se séparent, remettent le couvert. Un cercle vicieux dont il parvient à s'échapper lorsqu'il quitte son lit pour une obligation professionnelle ou tout autre prétexte auquel elle fait semblant de croire. Pour une autre, une qu'il lui préfère pendant un temps. Trahisons à répétition dont elle ne se remet pas, relation dominée par une animosité mal dissimulée. L'atmosphère glaciale qui règne entre eux un temps fond dans la chaleur des draps qu'ils partagent. Des retrouvailles qui éveillent en elle cet espoir qu'elle pensait profondément enfoui. L'espoir d'un futur en commun auquel elle ne sait renoncer. Il représente à ses yeux sa seule chance d'aspirer à un avenir prometteur et stable ; pour cette raison qu'elle se raccroche à lui et aux vestiges de leur relation. Pour ne pas finir comme Hannah, abandonnée par son mari, certainement remplacée par une femme plus docile, plus généreuse. Mais il revient toujours et elle cède, le reprend. Il y en a un troisième qui aurait le potentiel de briser ce qui lui reste de cœur ou tout du moins, de contribuer à sa peur de l'abandon. Le type qui répond présent lorsque Callahan est aux abonnés absents. Celui auquel elle prétend ne pas payer plus d'attention que ça, mais dont elle soupçonne l'infidélité depuis un certain temps. Une théorie - pour le moment - qui la met hors d'elle. Elle lui a consacré son temps qu'elle a de précieux, a pallié avec lui son ennui. Un privilège dont il abuse, un affront qu'elle compte bien lui faire payer si ses soupçons s'avèrent fondés. Elle lui offre son corps, son attention, et l'idée qu'il puisse tout de même trouver le moyen de la « tromper » lui paraît tout bonnement impensable. Et si dans la réalité des faits, l'exclusivité ne définit pas leur relation, Brie s'attend à ce qu'il refrène ses envies d'ailleurs, qu'il soit prêt à rappliquer dès que Brady se barre. Il l'a foutue en cloque, elle a fait croire que c'était celui de Cal. On a douté de sa sincérité, ça l'a arrangée. Iels se sont pas posé de question quand elle est revenue leur dire que c'était faux, encore une de ses combines. Merci la confiance.

elle possède sa propre version du burn book. sans les insultes faciles (quoique…) mais avec les bévues commises à son égard, enracinées à jamais dans son esprit. un prêt non remboursé, un regard de travers, un article fallacieux. les comptes à rendre quand le temps y est propice ⋅ crée des problèmes là où il n'y en a pas ⋅ a le sommeil léger ⋅ claustrophobe, a une sainte horreur des espaces confinés ⋅ dort la fenêtre grande ouverte, verrouille rarement la porte de son appartement (il y aura toujours tommy pour passer derrière) ⋅ n'est pas du genre à échanger des banalités, les conversations sans fond ne l'intéressent pas, surtout lorsqu'elle n'en est pas le principal sujet ⋅ est du genre à se faire une opinion d'une personne au terme des cinq premières minutes de conversation, et il est bien difficile de lui faire changer d'avis pour ce qu'elle est persuadée d'être fine psychologue. tout repose sur l'énergie qui émane de son interlocuteur.rice, et brie ne cache en rien ses impressions : trust the vibes you get, energy doesn't lie.