a box full of sharp objects | cal

en vrac : short king ; line cook energy ; fuck you, you fucking fuck ; gets shit done, reluctantly ; my dad is a gangster ; smells like cold cigarette and good weed ; made of rage, regrets and the will to get even ; shitty tattoos with cool stories ; irish whisky only ; eldest kid, eldest twin ; king of denial ; night owl ; 'can i put redbull in my coffee of should i just go for blow?' ; butterfly knife in his backpocket ; always late but never fails to show up ; punch first, think second ; will fix anything ; 'what's tiktok?' ; working class kid with a fear of sounding stupid ; swears in irish gaelic ; raised catholic, obviously ; if it bleeds, it's still alive so it's fine ; rottweiler energy ; what doesn't kill me better run like hell ; only trusts blood ; I could have saved her and it's going to kill me ; shitty 'boyfriend' ; if i can't outrun my issues i will stab them ; ask no questions and you'll get no lies ; reformed bully ; m o o d b o a r d

in the chaos of it all

Il y a toujours du bruit, toujours du monde.

Le Clan Brady a investi un bâtiment entier, de la cave au toit, l'immeuble de quelques étages, coincé entre deux bâtisses similaires, est votre terrain de jeu et toi, t'es le roi de la cour arrière. Vous hurlez à vous en arracher les poumons dans vos jeux effrénés, tu mènes la charge, tu mènes la danse. Tes sœurs, tes cousins, les autres gosses liés à la famille par des tantes et des oncles qui ont gagné ce nom après des années de loyauté, à défaut de partager votre sang, ils t'écoutent parce que t'es pas le plus grand ou le plus âgé, mais t'es le plus décidé du clan et de ses alliés. Vous traînez tous ensemble, toujours, sans réellement inclure des gens de l'extérieur, parce que les adultes s'en méfient comme de la peste. Plus tard, tu apprendras que ce comportement est considéré comme communautariste et que ce n'est pas rare de le retrouver dans les différentes diaspora... Pour l'instant, tu t'en cognes, t'as 8 ans et un manche à balai dans les mains, tu donnes des ordres du haut des escaliers comme si tu venais de prendre le contrôle d'une barricade. Chien fou qu'on laisse courir pour qu'il se dépense, Cal, t'as du mal à t'arrêter et ta mère soupire à chaque fois qu'elle te voit passer, le dos trempé de sueur, à souffler que tu vas attraper la mort. A l'école, tu t'attires des ennuis, t'es trop brusque, trop vif à réagir, à défendre les tiens. Quand on emmerde ta sœur jumelle ou Brie, Tommy et toi vous attaquez immédiatement, sans chercher à comprendre si elles ont commencé, sans prendre en compte qu'elles sont parfaitement capable de se défendre. Orla se mêle parfois à vos jeux, toujours dans tes pattes, pour que tu puisses veillez sur elle. Faut dire qu'avec ses cinq ans de moins, la gamine peine à vous suivre et pourtant veut tout faire comme vous, alors elle est à la fois ta protégée et celle à qui tu confies tes plans, pour tester sa capacité à garder tes secrets et parce que ses babillages ne sont compréhensibles que par les gens qui passent le plus de temps avec elle. Tu virevoltes entre les étages, traverse le magasin en courant, foutant le bordel pour qu'on ne voit pas que tu as piqué une poignée de bonbons au passage, tandis que Tommy se fait attraper et jeter dans la cour après avoir traversé le bâtiment sans réellement toucher le sol, tenu par l'oreille par ton père ou par ton oncle, difficile à savoir, les deux beuglent aussi fort l'un que l'autre, des injures dans une langue que tu ne maîtrise pas mais que tu utilises quand même pour communiquer avec les tiens quand vous n'êtes pas à la maison.

C'est toujours le bordel, il y a toujours trop de monde et jamais assez de chaises. Même le soir, quand tu descends à peu feutré les escaliers pour écouter les discussions des adultes sans en comprendre la moitié, il y a toujours des visages familiers, sur lequel se peint un air grave, concentré. Tu tends l'oreille sans grand succès, n'attrapant que quelques mots entre les rires tonitruants et les requêtes pour une autre bière, un autre verre. C'est ton quotidien, ta norme, c'est habituel, ce monde, ce bruit. C'est comme ça que vous vivez, entre le corner shop et les soirées interminables des adultes dans l'appartement mi-réserve mi-point de rendez-vous, parce que Maureen est supposée habiter là mais fait des services des nuits pendant ses études et ne revient qu'au petit matin pour s'écrouler dans ses draps.

Du bruit, des injures, des rires, des hurlements, des souvenirs qui se forgent. Un brouhaha constant, un son riche et pesant, mais plus couverture lestée que menace permanente. Et puis un soir d'été, tout change. Pas de réunion, juste les cris des enfants qui jouent, il te faut un moment pour avoir un mauvais pressentiment. L'excitation monte, une énergie néfaste qui te rend agressif, mais il n'y a ni ton père, ni ton oncle pour te calmer d'un grand coup de pied au cul alors tu continues, montant en pression. Les femmes sont autour de la télé qui orne le comptoir du magasin, tu viens voler un paquet de chips sans même avoir à te planquer tant elles sont concentrées et sur le moment tu ne tiques pas qu'elles regardent un défilé officiel, alors qu'ici on crache sur tout ce qui touche à la supposée Reine, parce qu'elle et sa famille ont fait du mal à des ancêtres que t'as pas connu… Tu t'attardes une seconde dans la nervosité ambiante, déglutissant péniblement entre ton cœur qui bat trop fort d'avoir couru comme un dératé et l'électricité dans l'air. Une suée, un malaise que tu n'arrives pas à chasser, du bruit partout, tout le temps, comme d'habitude, ta gorge serrée sans que tu ne saches pourquoi et puis une détonation et à l'écran, on s'agite pendant que les femmes de la famille plaquent leurs mains devant leur bouche. Cinq secondes de silence - de paix - avant que les pas frénétiques et les ordres pressés ne reprennent. Cinq minutes de confusion, avant que le les sirènes assourdissantes n'approchent pour tout changer, pour toujours.

it's no big surprise
you turned out this way ;

Avec une simple explosion, ton nom rentre dans l'Histoire, avec un grand H. En marge d'un défilé pour le jubilé d'or de la Reine Elizabeth II, trois policiers sont tués par une bombe artisanale. Il ne faut pas longtemps pour que l'IRA revendique l'acte et de toute façon, les deux principaux conspirateurs ne se cachent pas, ne tentent même pas de s'enfuir. Une photo de ton père, une photo de ton oncle, s'affiche à l'écran le soir-même après l'attaque. Placés en détention provisoire, ils seront jugés pour leurs actions, mais pas avant qu'une journée nationale de deuil soit déclarée pour les trois vies arrachées. Personne ne prendra le temps de pleurer l'enfance qu'on vient de voler à toi et tes cousins, l'innocence qu'on t'arrache, la tranquillité (toute relative) qu'on prend à ta famille, parce qu'après tous, les Frères Brady ont fait leur choix. Des centaines de questions sont posées. A eux, à ta mère, à tes tantes... Les compagnes des terroristes sont jetées en pâture aux médias, parce qu'on les soupçonne d'avoir participé et quand on te demande si tu étais au courant de quoi que ce soit, tu ne balances pas qu'elles suivaient les célébrations dans l'attente de la détonation. Tout est flou, pendant quelques semaines, pendant quelques mois même, jusqu'à ce que la sentence tombe. Personne ne semble surpris, même si toi t'es pas sûr de comprendre les mots utilisés, même si tu dois attraper un dictionnaire. Le temps de chercher ce que 'perpétuité' veut dire, des valises ont été faites. Pas pour toi, pas pour tes sœurs, pas pour tes cousins. Juste ta mère et ta tante, la pièce rapportée, pas Maureen, qui se tirent en promettant des choses qui ne se produiront pas. Elles ne reviendront pas vous chercher, enverront peut-être quelques lettres, quelques colis, seront là pour Noël, pour les anniversaires, puis de plus en plus sporadiquement jusqu'à oublier d'appeler pour les 18 ans d'Orla. Lente agonie d'un double abandon parental, la colère qui entache tout, qui retombe sur Mau.

Mais Mau ne vous lâche pas, elle.

Mau lâche son boulot alors qu'elle venait de finir ses études pour vous récupérer. D'un coup, la gamine de sa génération, la benjamine de la famille, se retrouve mère par proxy d'une flopée de gosses, cinq au total, âgés de 11 à 4 ans, en plus de Tommy et Brie, qui squattent tout le temps. Des années plus tard, tu apprendras que c'est Slevin Healy renfloué ses caisses pour qu'elle puisse garder l'immeuble, votre maison, votre fief et tu le soupçonnes d'avoir utilisé ses contacts pour plaider votre cause auprès des services sociaux, vous évitant un placement en foyer, en famille d'accueil, préférant vous laisser avec votre tante. Maureen tient au Corner Shop mais ses talents d'infirmière sont officieusement utilisés. Que ce soit par devoir ou pour payer une dette, elle laisse entrer dans la maison ceux qui ne peuvent pas se rendre à l'hôpital, ne voulant pas répondre à des questions et les soigne sur la table de la cuisine. Tu grandis, ta jumelle aussi et là où tu aides à trimballer les blessés, ta frangine aide Maureen à les soigner. Orla observe, de loin, sans se mêler à tout ça. Elle ne bosse même pas au magasin, préférant enchaîner les babysittings pour se faire un peu d'argent plutôt que de vous aider, quand elle devient assez vieille pour aller se balader sans que tu ne la surveilles. Tu lui fais des reproches sur son égoïsme, ta jumelle te dit d'y aller plus doucement sur tes critiques. T'es pas son père après tout, même si t'es l'homme de la famille, peu importe ce que ça veut dire.

Tu arrêtes les cours dès que possible, de toute façon ça n'a jamais été pour toi. Trop fatigué d'une nuit à courir les rues plutôt qu'à dormir ou même étudié, tu passes tes derniers mois de mômes scolarisé à pioncer sur ton bureau quand tu ne rends pas la vie impossible au moindre professeur sous-payé tentant de te faire bosser. Pas pitre, pas surdoué qui s'emmerde, t'es juste là pour exaspérer les gens parce que t'es pas à ta place, incapable d'écouter les ordres en journée quand c'est toi qui les donne la nuit. Faut dire qu'avec ton nom de famille et ton énergie, t'a pas mis longtemps à utiliser ta colère pour en faire un truc lucratif, rentable, plus que le magasin. Petite frappe qui tire sur la corde d'une notoriété encore bien présente dans la mémoire collective, tu exploites le filon Brady. Pour la cause, que tu dis, quand tu entres dans une boutique du quartier, venant réclamer de quoi protéger les vitrines, les devantures et les réserves. Après des années à semer la pagaille dans Whitechapel avec tes cousins, Tommy et vos sbires, tu te présentes en protecteur, sale petit con trop assuré qui vend ses services en tordant la main qui rechigne à le nourrir. Ta jumelle est une fouine qui te donne assez d'informations sur tout le voisinage pour que tu puisses forcer qui que ce soit à 'bosser' avec toi, proposant au passage de blanchir l'argent sale de tous les malfrats du coin. Ils devraient savoir que ton chantage est du vent, mais personne ne semble capable d'aligner trois neurones pour comprendre que le fils d'un tueur de flics n'ira pas dénoncer des activités illicites au commissariat du coin, pas le genre de la maison.

Ce n'est même pas votre genre d'aller les trouver quand Orla ne rentre pas, un soir, puis deux, puis trois. Peut-être qu'il aurait fallut que tu ranges ton ego avant qu'on ne vous appelle pour identifier son corps.

I’ll see you at the gates when it gets dark
You jump the wall I’ll find a place to park
Kill the angels if there keeping guard
How do I start
When you don’t know what to say ;

Maureen veut tout prendre en main, comme toujours. Ta sœur s'écroule et tu la toises, parce qu'à la seconde où un sanglot s'échappe de sa bouche, son haleine endeuillée étouffe la pièce d'une fumée âcre : culpabilité. Au bout de la morgue, tu signes un papier sans la quitter du regard, parce que c'est plus facile de la toiser comme si tu cherchais à lire tous ses secrets que de regarder le corps allongé sur le brancard, épaules dénudées, visage tuméfié, Orla piégée dans un repos dont elle ne se réveillera pas, peu importe les cauchemars. T'as pas fait trois pas dehors que tu choppes ta frangine par le bras, pour la ramener à la maison, pour l'aider à tenir debout... ou juste pour qu'elle ne te file pas entre les doigts avant que tu ne puisses poser les questions que ses sanglots dégueulant de regrets t'inspirent. Maureen fait du thé, s'agite pour ne pas s'arrêter, tandis que tu t'agaces. Il ne faut pas longtemps avant que tu vocifères, déversant sur ta ménechme une hargne plus virulente que la bombe posée par ton père et ton oncle il y a vingt ans. Elle savait et elle n'a rien dit, n'est pas venue te prévenir des activités douteuses de la benjamine, n'a pas su la protéger, n'a pas su passer le relais pour que toi, tu sois là pour la protéger. Elle pensait que c'était sans conséquence, juste des expériences en ligne, que la plus jeune de votre fratrie bancale ne faisait que se mettre en scène pour quelques curieux, rien de plus sérieux. Quand tu lui lâches enfin le bras, elle tombe, reste au sol dans la poussière du loft au sommet de l'immeuble Brady, studio confortable que tu aménageais pour Orla, sans de douter de quoi que ce soit. T'es furieux, t'es perdu, tu ne sais pas quoi faire de la colère en toi et de voir ta sœur chouiner alors que tu la tiens pour responsable, ça te fout hors de toi.

Pas autant que de réaliser que les flics n'ont pas l'intention de vous aider. Faut dire, le Clan Brady n'est pas vraiment la famille favorite des autorités, il y a des plaies qui ne se referment jamais, mais tu exploses à nouveau face à ton impuissance, ton insignifiance. Un soir, tu passes de l'autre côté de la barrière au Clover's Rumble, parce qu'à défaut de savoir faire sens de tes émotions, tu pourras foutre de la glace sur les hématomes que tu dégottes ce soir là. Malgré ta rage, tu ne fais pas le poids pour gagner, c'n'est pas grave, tu fais quand même des dégâts, que Maureen observe en claquant sa langue contre son palet en te voyant rentrer.

L'enquête est menée par vos soins. Tu ne tolères ta binôme d'anniversaire que parce qu'elle est une mine d'informations. De fil en aiguille, vous remontez la piste. Un réseau bien mené qui te donne envie de gerber quand tu imagines baby Orla entre les mains grasses d'un porc, les doigts boudinés dans une chevalière glissant sur sa peau d'albâtre. Tout ça pour quelques livres sterling, et pour quoi ? Pour vous quitter ? Dans ses affaires, tu trouves des lettres, elle mettait de l'argent de côté pour en secret partir voir la mère qui vous a abandonné et tu t'enivres pour ne pas avoir à sentir la trahison. Ce soir là, tu retournes dans les draps de Brie alors que tu avais juré que votre dernière rixe était le chapitre final de votre histoire, pour de bon. T'es bon à rien, pas même à tenir les promesses que tu te fais à toi-même, toujours à retourner vers l'ex-conquête, jamais plus qu'une histoire sans avenir malgré ce qu'elle semble penser, persuadée qu'elle t'aura à l'usure.

Tu files du lit de Brie avec tes informations pour aller trouver votre mécène de l'époque. Adresse volée dans les papiers de Maureen, tu réclames une audience avec Slevin Healy, à qui tu expliques ce que tu sais. L'homme responsable de la mort de ta petite sœur est un collègue à lui. Intouchable, trop haut placé pour être éliminé sans risquer des conséquences désastreuses. Tu insistes que tu n'as rien à perdre mais il campe sur ses positions, tu ne vas pas tuer le responsable. Non, en échange, magnanime, il t'offre une dette de sang, œil pour œil, dent pour temps, rétribution biblique. Le proxénète à poupées de luxe pour clients issus de l'élite, Becker, a une fille. Oeil pour œil, pas vrai ? Deux familles éborgnées, pour que la souffrance soit neutralisée. Rien ne pourra ramener Orla, mais tu pourras peut-être expier un peu du poison qui coule dans tes veines, entre le déni et l'ire, juste assez pour survivre, en lui prenant sa gamine.

Le plan est monté, rien ne doit revenir à l'Ambassadeur, aucun cadavre, pas même une goutte de sang sur son tapis. Pourtant, le soir venu, lorsque tu attends dans la pénombre avec Tommy, t'as un mauvais pressentiment. T'as passé des jours à observer la brune, pour apprendre ses habitudes et tendre un piège un peu barbare mais qui enverra sans doute une message. Quand vous entrez dans la baraque immense par une fenêtre à l'alarme endommagée, tu sens ta main trembler et la suite va trop vite pour que tu puisses en faire sens, quelques jours plus tard. Tu te revois, canon d'un flingue au baril limé pressé contre la gorge de la jeune femme, la tienne nouée. Tu l'observes, tandis que ton acolyte monte la garde, t'es supposé savourer le moment mais rien ne vient. Il y a trop d'incompréhension dans le regard d'Aurora Becker, qui ne sait sans doute pas que son père est un monstre et qu'elle vit dans un luxe acheté par le sang et les traumatismes de filles comme ta sœur. Elle tremble, ou bien c'est toi... Les deux sans doute. Ton cerveau est en pilote automatique et le chloroforme embarqué au cas où tu croises la domestique que tu as vu évoluer dans la maison soit là vient se plaquer contre le visage gracieux de la brune. « I'm not here to hurt you, I just need to get you out of here » que tu t'entends dire, avant que Tommy ne se précipite vers toi, annonçant que vous avez de la compagnie. T'as les bras pris, à porter Aurora, alors c'est Tommy qui tire sûrement le coup de balle que tu entends résonner dans la demeure. Quelques secondes plus tard, alors qu'un homme hurle de douleur, tu te fais tirer par le col et pousser dans l'habitacle d'une voiture qui démarre sur les chapeaux de roues, te faisant serrer un peu plus fort contre ton torse la merdeuse privilégiée que tu viens de kidnapper.

Il faut un moment pour qu'elle retrouve conscience. Alitée dans la chambre d'amis devenue salle de repos de l'appartement de Maureen, elle attire immédiatement des questions auxquelles tu ne veux pas répondre. « She's a … 'friend' of Orla » que tu siffles juste à ta tante, pour essayer d'expliquer sa présence ici, ta décision de l'embarquer. En dehors de la pièce, Tommy panique, persuadé qu'une balle avec son nom dessus est en train d'être préparée par Slevin lui-même. Après tout, le maître de l'échiquier n'avait-il pas dit que rien ne devait déborder ? « You shut your mouth about her and I'll tell Healy I pulled the trigger, I'll take the blame, I'll repay him, I'll come up with something, you just have to shut up about her » que tu lances après avoir plaqué Tommy contre le mur pour le calmer, un vague coup de menton en direction de la princesse convalescente. Comme sur le macadam de la cour de récré ou le pavé de la cour arrière, tu craches dans ta main dans un geste puéril. Il en fait de même, vous scellez un pacte à la con, le dernier en date d'une longue liste et tu retournes monter la garde dans un coin de la chambre d'amis, attendant que se réveille la belle au bois dormant que tu viens d'embarquer et que son père va assurément chercher.

Peut-être que ta sœur avait raison en te sifflant d'aller voir un psy, lorsqu'elle t'a vu rentrer du Clover's après ta cuisante défaite. Peut-être, mais c'est pas comme si t'étais du genre à écouter qui que ce soit d'autre que ton instinct à la con.