under the red moonlight (( nix ))

doll house
i spent my nights, on melting snow,
just turning my sorrows into pure gold.
and i laugh inside, 'cause you won't know
i was here from the moment the lights showed.

de princesse aussi précieuse que le soleil, se sont distingués les contours pâles de la lune. née en pleine nuit, oiseau nocturne de prédilection n'a jamais perdu ses habitudes. tâche ingrate du boulot ne la réjouit que lorsque l'astre brûlant décline. mater avait l'imagination perchée ou défaillante, quand le frère explore les allures de mickey, elle devient minnie, car elle ne cessait de répéter qu'ils avaient deux têtes de souris. horreur absolue quand dans la bouche des compères se terrent le harcèlement perpétuel. moqueries ou singeries, jusqu'à la présence des mammifères, dans son sac, ses vêtements. des souris, partout, tout le temps. se peint alors les tressaillements de musophobie ; pauvres bêtes qui ne demandent qu'à être aimées. alors, en louve couvée par l'alpha, n'est amicale qu'avec les siens.


MCMXCVI; et tout commence;
l'histoire d'un jour, l'histoire de toujours.
dans les gènes et la gêne,
comme un mauvais souvenir et un cauchemar.
l'éclat maternel terni par la came et l'horreur,
quand trône la figure fraternelle en ado déjà homme.



premier jugement s'avère souvent véridique, instinct primaire qui se développe dans l'odorat et l'aura. premier pied dans le foyer, et la chérubine voyait déjà ceux dont il fallait se méfier, ceux dont elle glissait le nom aux oreilles du frère. son modèle, son âme soeur qui siège à jamais dans son coeur. il l'a élevée, sans jamais pour la protéger de toutes les galères. il n'était qu'une ombre sur elle, un glaive sur les autres. sa vie pour la sienne, mutuelle dévotion. elle n'aime que lui, dans un amour fraternelle qui dépasse l'univers. il est un tout, celui qui complète son rien. gamine se découvre une aversion pour l'ennui, hyperactive en constant mouvement. les jambes dansantes et le coeur palpitant. ne plus bouger, c'est ressembler à sa mère sur le tapis du salon. être morte, dans les bras de la faucheuse. minnie court toujours plus vite que la mort.


MMIII - MMVIII; et tout change;
départ divin quand poings du frangin font trembler les murs,
protection du dieu, admiration forgée par la reconnaissance,
il est le seul, l'unique. celui qui ne part jamais.
ou presque. car le jour viendra où il disparaîtra.



sens décuplés, féline dévoilée. féminité jouée depuis ses premières années pour profiter. car on attend ça d'une gueule d'ange, non ? déesse sait s'embellir au besoin, dans l'apparence s'écrivent la manigance et la victoire ; belle gueule qui amadoue, fureur qui met à genoux. fouteuse de merde aguerrie mais maline. chiarde cherchait des noises en continu, dans l'ombre de sa moitié. en répliques à ses douleurs, des supplices pour les mater. malheureuse découvre le karma et les conséquences quand il met les voiles. sur la carne s'esquissent les ecchymoses de ses bêtises, les plaies rougeoyantes de ses péchés. vengeance menée dans la cécité du frère. aînés du foyer abusent d'elle, et dans sa naïveté restante, elle se dit que c'est normal. jusqu'à ce que la tendresse feinte se transforme en fureur dans les prunelles masculines. ils écorchent sa bonté, sculptent une déité vengeresse. demoiselle maltraitée par les relations toxiques, aux inconstances et aux blessures assurées. elle ne sait plus faire confiance ; doute de tout, haït tout le monde. voile noirâtre sur le monde qui ternit ses envies.


il revient, pulvérise les enfoirés. et sous le regard apeuré de la divine, le titan termine le karma. il est le vengeur, cumolonimbus qui veille et foudroie. effrontée, sa peur s'éteint avec la rage retrouvée du frangin. l'effroi n'existe pas tant qu'il est là. même s'il laisse derrière lui la mort. tant que c'est pour elle, elle lui pardonnera toujours. aîné l'oblige à travailler sa carcasse malingre. allure chétive, maladive inspire les plus tordus à la briser. intelligence serpente dans le masque qu'elle entretient volontairement. car de sa rage naît la puissance de ses poings sous-estimés. devient boxeuse à ses heures perdues. les muscles bandés et la poitrine avide de faire saigner les enflures. parfois, elle goûte à d'autres passions. celle des plantes . indépendance prise, débarque dans le quartier punk où son salon se transforme en jardin intérieur. peu de places sur le canapé, ou sur la table. les feuilles sont partout, reines vertes dans un monde morose de gris.


MMXIV; et tout pète;
minnie au tombeau, renaissance en nix,
la calamité de la nuit, l'empire de sa vie,
là où les maux se taisent et les rires parlent.
silhouette s'affûte, caractère se précise dans la sauvagerie.



la cervelle a occulté la mater, vieux souvenirs dans les tréfonds de ses abysses ; ne garde que les contours boursoufflées des cigarettes exécrées. ces vogue minuscules inscrites pour l'éternité. c'étaient les siennes, quand elle ne se piquait pas. ces mêmes sorcières qui aujourd'hui corrompent ses poumons ; drôle d'inversion, coup du sort qui la contrarie autant qu'il l'apaise. le voyage en rêve inaccessible, besoin de bouger tremble dans les guiboles. hélas, finances pauvres ne permettent pas de s'évader de la capitale. alors peut-être que la possibilité offerte par le frère offre de quoi renflouer les caisses. premier dans l'illégalité, là où les combats deviennent son quotidien. les cris de liesse et d'horreurs qui bercent ses oreilles, la pousse parfois sur le ring pour impressionner son frère. douceur de sa vie n'existe qu'en lui et sur la boule de poils qui a fait son apparition sur son balcon. au milieu d'un géranium, minou qui a eu la chance de ne pas s'intoxiquer. moon, boule blanche qui grandit au creux de son coeur.