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the impulse theory (sean)



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the impulse theory


tw / accident léger (piéton renversé), sang/blessures, vulgarité

Certains taguent ACAB à la bombe de peinture, Kelly préfère le pisser directement sur la carrosserie d’une voiture de police. C’est très drôle, selon lui, hilarant même, à tel point qu’il se gausse bruyamment et se félicite, à deux doigts de coller une bonne tape sur sa propre épaule et de lâcher un good job, Kels – qu’il n’entend vraiment pas assez souvent à son goût.

Il a tout du chien, il paraît, jusqu’au marquage de territoire intempestif.

La fourrière l’attend certainement au tournant, ou juste la garde-à-vue, il sait pas trop. Enfin, si, il sait, puisque la bleusaille débarque alors qu’il termine son affaire et est forcé de s’enfuir. Dans sa malchance, il tombe sur des recrues relativement jeunes, et surtout, en forme. Ça le course sans mal et il accélère, à moitié mort de rire, bousculant tous les passants pour échapper à la (pseudo-)justice, l’autorité, son destin – bref la liste est longue. Un tas de trucs dont il veut pas entendre parler, en somme.

Lancé dans une course-poursuite des plus palpitantes (il s’est toujours senti Bip-Bip, mais n’a jamais trouvé de coyote à sa hauteur), il est prêt à tout pour leur échapper. Renversant tout ce qu’il trouve sur son passage dans l’espoir de les ralentir, mettant un peu plus de distance entre eux à chaque obstacle qu’il laisse derrière lui. Ça le fait rire plus fort encore, et il les observe galérer tandis qu’il traverse la route. Sans regarder.

Les pneus crissent, le choc est brutal malgré la vitesse très réduite. Kelly s’éclate sur la chaussée, son crâne la heurtant de plein fouet, son épaule se disloquant sous l’impact.

La conductrice est déjà à ses côtés, hurlant des trucs qu’il n’entend pas, un bourdonnement assourdissant à ses oreilles. Un peu désorienté, il lance des regards paniqués autour de lui, aperçoit les flics qui se rapprochent à vitesse grand V. Et puis un grand fracas, une voiture qui emboutit celle qui l’a renversé, une autre qui freine trop tard, une dernière qui tente de dévier sa route et termine sur le trottoir. Ça part en carambolage à petite échelle, détournant l’attention de tout le monde – y compris ses assaillants, prêts à intervenir. N’est-ce pas là leur devoir, après tout ?

Kelly se relève tant bien que mal, un peu vaseux, et profite du brouhaha ambiant pour s’éclipser le plus vite possible. Dans son dos ça gueule, ça pleure, ça klaxonne dans tous les sens, il croit entendre une voix autoritaire demander à tout le monde de se calmer – ça sonne comme un truc qu’un flic dirait.

Il ne cherche ni à comprendre ni à vérifier, reprend sa route, ralenti par la douleur qui se diffuse dans toute sa carcasse. Pour se protéger, il sort de l’axe principal et passe par les petites rues, espérant ainsi semer la police si elle se relance à ses trousses. Il zigzague, devine qu’il a une sale gueule en voyant celle des gens qu’il croise, finit par ne plus rien voir d’un œil. Après vérification, il comprend que son arcade sourcilière est éclatée et a pissé le sang jusqu’à le rendre aveugle. Évidemment, il se marre.

“I’m better than the fuckin’ Looney Tunes.” — Kelly Donnelly, connectant humblement les quelques neurones qu’il lui reste.

Trois, à tout casser. Peut-être deux après le choc qu’il vient de recevoir à la tête ; il commence d’ailleurs à s’interroger sur une possible commotion cérébrale, passé expert dans le domaine après toutes celles accumulées au fil des années. Ce n’est donc pas sa faute si chez lui, la matière grise est en voie d’extinction, vraiment, il n’y peut rien, c’est à cause de tous ces murs et sols et crânes et autres obstacles en tous genres qui se dressent sur son chemin. Sa propre tête a trop de fois été utilisée comme un boulet de canon ; il ne serait pas étonnant de lui retrouver une bouillie informe à la place du cerveau.

Lorsqu’il arrive sur le territoire Brady, il a vaguement la nausée, du sang plein la trogne et l’épaule toujours en vrac. Il a bien essayé de la remboîter sur le trajet, en vain.

Mau ne relève même pas la tête, lorsqu’il se plante devant elle.

– Busy.
– Got hit by a car.
– Again?
– Swear it ain’t my fault this time.

It never is, si on l’écoute. It always is, si on se base sur les faits. Mau le sait très certainement, n’est pas le moins du monde impressionnée par son allure déplorable, et reprend son activité.

– Go to Sean’s.

Arrêt sur image. La brûlure de l’alcool, puis celle de ses lèvres. Kelly se fige une seconde avant de pencher la tête sur le côté, comme un clébard intéressé par l’os qu’on lui agite sous le nez.

– He’s home?
– Mhm.

Son sourire fait peur à voir tandis qu’il se détourne rapidement, suivant l’ordre donné sans broncher. Pour une fois, ça l’arrange. C’est donc à grandes enjambées qu’il rejoint l’appartement du cadet des Brady et s’introduit sans même prendre la peine de frapper, profitant que la porte soit déverrouillée (quelle inconscience, putain, aussi con que Brie). Il s’annonce avec sa délicatesse habituelle, bien sûr :

– Oi, Seany boy!

Il s’enfonce dans l’appartement jusqu’à lui tomber dessus, ses lèvres s’étirant dans un angle carnassier. Il n’a qu’un œil ouvert, mais ça lui suffit pour concentrer toute son attention sur sa proie, dont il ne compte bien faire qu’une bouchée. Les babines sont déjà retroussées – la bête est affamée.

– Been a while, yeah? You’re a hard man to reach.

Ça fait des jours (des semaines ?) qu’il essaie mais que l’autre joue l’anguille, fuit lâchement quand ils se croisent, ignore tous ses messages. Il ne serait pas étonné d’avoir été bloqué, parce que c’est souvent ce qui se passe, quand il essaie de parler à des gens qui ne veulent pas l’écouter ; ce qui représente environ 99 % de la population qu’il côtoie. Même Cal et Brie ont probablement déjà bloqué son numéro lors d’engueulades ou juste lorsqu’il abuse. Il a l’habitude, ne s’en formalise pas plus que ça en temps normal, mais voilà : Sean a choisi le pire moment pour l’ignorer. La patience de Kelly, déjà très limitée, est complètement à sec.

– Funny how the cat got your tongue after you stuck it down my throat, innit?

Si Sean espérait pouvoir éviter le sujet, le ton est donné : Kelly compte bien revenir sur le dérapage, l’égarement, l’incident, peu importe comment Sean veut appeler ça. Une erreur, peut-être, sans doute, ça expliquerait pourquoi il le fuit comme la peste depuis ce soir-là.

– How ‘bout you stitch me up and tell me why the fuck you tried to jump my bones, yeah? Think you can do it without makin’ it weird this time?

Kelly Donnelly dans toute sa splendeur, vraiment, débarquer là où il n’a pas sa place, s’inviter, s’incruster comme une tache qui refuse de partir peu importe combien on s’acharne dessus, lancer des mots qui dérangent et exiger un tas de trucs qu’on a pas envie de lui donner. Des points de sutures, du temps, de l’énergie. La vérité.
Sean Brady
Sean Brady

Messages :  233
Pseudo :  marie, she/her.
Faceclaim :  callum turner.
Crédits :  kidd (ava) ; 1liv (gif).
Selfie :  the impulse theory (sean) A5ea538c0409236e606c5d18b1fbfe1cc25fcc60
Citation :  the devil makes us sin but we like it when we're spinning in his grip.
Âge :  vingt-six ans - 14 mai 1997.
Pronom :  il, he/him.
Statut Civil :  célibataire, il a constamment le nez plongé dans ses cours quand il ne peste pas contre sa famille.
Occupation :  étudiant en médecine avec de grandes ambitions.
Habitation :  whitechapel parmi les siens à son grand dam.
In game :  dispo (0/3 : brie & cal & love & romulus & mithri), rp courts (400/500 mots), 3ème personne, dialogues en français - possibilité en anglais, rythme aléatoire.

Triggers :  viol, voir par mp si besoin.
Warnings :  violence, sang, jargon médical au sens large, terrorisme (ira).

   https://concretejungle.forumactif.com/t656-northern-attitude#7987https://concretejungle.forumactif.com/t665-sean-cryptic-and-mach
Malgré ses supplications auprès du doyen et ce qui lui paraissait être des arguments pertinents la décision était implacable : l’université resterait fermée pour la semaine afin de préparer les examens blancs. Retour à la case départ pour Sean, qui, à défaut de pouvoir constamment trainer chez ses amis ou à la bibliothèque municipale, devait se démerder pour bosser ses cours dans son appartement. En soi cela n’avait rien d’insurmontable si on omettait l’environnement toxique (comprendre bruyant) dans lequel il devait évoluer au quotidien. Là-bas, il était constamment dérangé par les éclats de voix ou par les besognes de Mau qui lui refourguait la moitié des Dwellers amochés qu’elle n’avait pas le temps de gérer. À cela s’ajoutait un énième problème – de taille – en la personne de Kelly qu’il fuyait depuis environ quinze jours par crainte de devoir s’expliquer. Ils s’étaient embrassés sur une impulsion étrange, résultant probablement d’un trop plein d’alcool et depuis il faisait tout pour ne pas y penser. Une tâche difficile dans la mesure où les Donnelly passaient leur temps à squatter dans les parages mais une chance pour Sean qui connaissait à peu près ses habitudes. De là il avait donc tout mis en œuvre pour raser les murs et éviter une confrontation frontale, tout comme il avait ignoré ses messages incompréhensibles truffés d’insultes. Il ne tiendrait pas longtemps dans de pareilles conditions, encore moins maintenant qu’il était assigné à résidence pour une durée beaucoup trop longue à son gout.

Le casque sur les oreilles pour fuir une énième engueulade à quelques étages plus bas, il relisait la même phrase pour la quatrième fois sans parvenir à en assimiler le contenu. Il était perturbé et les mots ricochaient d’un bout à l’autre de son esprit sans se fixer. Pourtant il fallait à tout prix qu’il termine ce morceau ce soir puisque demain c’était la moitié d’un livre sur la sémiologie qui l’attendait. Penché sur sa chaise dans une énième tentative de concentration, il faillit perdre ses lunettes en entendant la porte de l’appartement claquer lourdement contre le mur. Bordel. L’auteur de cette infamie débarqua ensuite tel un boulet de canon à ses côtés sans prendre la peine de se présenter – à quoi bon, il devait se croire ici comme chez lui. Putain de Donnelly. Ce qu’il avait tant appréhendé le rattrapait en plein vol alors qu’il toisait avec agacement la silhouette toute brinquebalante. « Don’t you ever knock ? » Pesta-t-il aussitôt en se débarrassant des dernières notes de Chopin pour suivre quel non-sens Kelly allait lui servir. À en croire sa dégaine, il s’était soit battu, avait tué quelqu’un ou avait fait dieu sait quelle autre connerie dont il avait le secret. Les emmerdes semblaient l’attirer tel un aimant à la polarité mal réglée. « Yeah well, it didn’t occured to you that 1) maybe I was busy 2) I didn’t want to see you ? Don’t you have a brain or something ? » Il lui servit un grand sourire hypocrite qui s’effaça légèrement à la suite de ses propos. Touché.

Il ne voulait pas y penser, ne voulait pas en parler et voulait oublier car il était incapable de s’expliquer ce geste – leur geste. À ce petit jeu ils étaient deux. « I didn’t… Nevermind. » Il eut un soupir obséquieux et finit par se lever pour s’approcher de lui, pas nécessairement impressionné par sa stature mais davantage par sa force brute. Il se contenta de contempler les dégâts, le regard dénué de toute complaisance ou trace de sympathie.  « How about you try to be nice since you’re waiting for my help uh ? Just sit there. » Il désigna le fauteuil abandonné tandis qu’il partait dans la salle de bain récupérer de quoi traiter les plaies ; il n’était pas un vrai médecin sauf quand ça arrangeait le clan. Par ailleurs sa conscience médicale l’empêchait de le foutre à la porte (de toute façon il n’était pas sûr de réussir pareil exploit) et il se plia à la demande, docile. « For fuck sake… What have you done this time ? » Volontairement il éluda le sujet problématique sur lequel son invité voulait à tout prix revenir pour se focaliser sur du concret. Il prépara ses compresses, un peu de désinfectant et les ustensiles nécessaires à un éventuel traitement d’appoint. « Now let me look at this… Do you need painkillers ? » Sur la défensive, il attendit, ne souhaitant pas le toucher directement, d’autant plus que ses mains tremblaient légèrement.



it's my own design, it's my own remorse; help me to decide, help me make the most of freedom and of pleasure, nothing ever lasts forever - everybody wants to rule the world —