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Tout seul sur ton tandème ✦ Ft. Nade

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Lazare Mezox
Lazare Mezox

Messages :  84
Pseudo :  Oiseau De Mlaheur | Il/Iel
Faceclaim :  Tamino
Crédits :  Chaarlyth
Selfie :  Tout seul sur ton tandème ✦ Ft. Nade  LJm2faKn_o
Citation :  You want to make things right? Too bad. Nothing's ever right.
Âge :  26 ans
Pronom :  Il/Lui
Statut Civil :  Célibataire
Occupation :  Problem Solver | Investigator
Habitation :  Newham | colocation avec Nade
In game :  ★ Dyslexique, et neuroatypique, j'peux mettre du temps a répondre aux rp.
★ Petit long tout me plait.
★ [ FR/ENGL ]

Triggers :  C'est a discuter, mais mostly la pédocriminalité et la Zoophilie
Warnings :  Deuil, Douleurs chroniques, trauma, Pensée morbide, Solitude, Troubles mentaux, Obsession, Handicap, Dépendance a la Morphine, Rats

   https://concretejungle.forumactif.com/t39p45-signaler-sa-fiche?nid=12#1979






TOUT SEUL SUR TON TANDEME
ET L'AME EN PEINE



TW : Douleur Chronique, Depression


• • •


On pousse rarement ton fauteuil. Parce que tu sais le faire tout seul. Parce que personne n’est là pour le faire. Sous tes pieds, tu regardes les chewing-gums défiler. Y a du bon à laisser les autres faire. Tête qui bascule, des mèches noires vrillent contre tes joues. Si c’est si agréable, c’est parce que c’est ellui ? Une voiture vous frôle, elle emporte ta question avec elle.

« — i didnt drive my car since… » tu te grattes l’arrière de la tête.

Pas de souvenir. Il faudrait la sortir la pauvre. L’emmener faire son petit tour, rugir un peu. Laisser une M3 pourrir comme ça, une honte. C’est vrai que depuis l'arrivée de Nade, iel te traîne volontiers partout. C’est sympa de sa part, personne ne lea force.

« — Ages i think … », tu pennes à converser.

C’est ta sortie hebdomadaire. Celle que t’impose taon coloc quand ça ne va pas. Quand les jambes se dérobent et te rongent. Une douleur que tu enterres, en ce moment, sous ta couette. Tu ne dirais pas que c’est pire qu’avant, ça dépend des mois. Avant, le sexe c’etait ton go-to pour oublier l’enfer. Mais tes bars préférés ne sont pas accessibles. L’effort te déprime, pousser ta carcasse jusqu’au comptoir. Ils racontent pas de connerie, quand ils disent que ça isole.

Et puis quoi ? Avoir cette énième question: « Alors, comment t’as fini en fauteuil ? ». Plutôt perdre tes bras aussi. Ils ne comprennent pas, s'étonnent que tu puisses te lever. Ils te regardent, comme le malade imaginaire. Comme ci ça t’amusait de planter ton cul entre deux roues. Les plans cul reviendront avec tes jambes. C’est promis, c’est juré.

En attendant, Nade te sors. Comme le second chien de famille. Sherlock trottine a ton niveau. ça pourrait être humiliant mais c’est cool. C’est ce qui te convient pour le moment. Parfois, taon coloc laisse glisser un peu d’ellui. C’est cette idée qui t’attire le plus. Les rares surprises, ou son mystère s’éclaire. C’est ta porte de prison préférée. Celle qui s’ouvre sans prévenir.

« — Your hair smells good Nade » que tu lances entre deux bourrasques.






Nade Makaroff
Nade Makaroff

Messages :  183
Pseudo :  maxeine ❖ iel/elle
Faceclaim :  Kate Snap
Crédits :  maxeine (av & icon)
Selfie :  Tout seul sur ton tandème ✦ Ft. Nade  8cVcUdR
Citation :  THANKS TO ME, you hear colors again.
Âge :  28yo
Pronom :  They / She
Statut Civil :  Célibataire ❖ Bi-mess
Occupation :  Combattante illégale ❖ Videuse
In game :  Environs 1000 mots ; deuxième personne du singulier ; une réponse par semaine en moyenne ; FR/ENG/RUS
Triggers :  Suicide
Warnings :  Comportement autodestructeur, dépendance, drogue, deuil.

   https://concretejungle.forumactif.com/t116-nade-peace-to-the-world#231https://concretejungle.forumactif.com/t507-nade


À trainer un fantôme
seul sur ton tandem — voyou

TW : guerre, vulgarité.


Jeudi après-midi, à Londres, quand les travailleurs se perdent dans leurs journées interminables, fourmillent plus ou moins proche de la City, à croire qu’ils sont tous dressés à servir le gratin de cette ville. Les immeubles s’y montent comme des doigts d’honneurs, une forêt de fiertés, de trophées, visible par tous les temps, tous les endroits. Et il y a toi, au milieu, parasite qui survit dans cette automate de béton, incapable de bosser comme les autres. Parce que tu survis mieux à errer dans les ravins syriens qu’à attendre derrière un bureau. Alors, tu profites que les rues se soient vidées de toutes ses fourmis pour sortir avec ce qui te sert de famille. Une russe, un chien et un handicapé au prémisse d’une blague de mauvais goût, mais dont vos liens se forgent d’une authenticité unique. Tes mains laissent filer le fauteuil sur le trottoir, jamais trop brusque, mais le guidant avec assez d’aisance pour être sûr·e de ne jamais le lâcher.

Lazare t’évoque sa voiture. Tu baisses le nez sur lui, n’en dessine que sa chevelure ébène. Même en plongée sur son crâne, tu peines à savoir ce qu’il pense. T’es toujours largué·e par ses réflexions et lui par les tiennes. Il est là où l’expérience et l’action échoue, laissant place à la sagesse de la théorie. Et toi, tu l’embarques dans plus excitant que la contemplation des autres, de leur manies et de leur monde. Tu ne réponds pas, n’émet à peine d’autres sons qu’un reniflement sec. On te sait peu bavarde, surtout sur des discussions où la routine prend le dessus. Tu as perdu ta langue quelque part au Mexique, tout ce qui n’est pas enflammé à l’adrénaline à du mal à te décrocher un mot. Caboche droguée, toujours en recherche de sensation, incapable de se tenir tranquille comme un gosse sur le banc d’une église. Elle vibre, incapable de retenir ses envies pressantes, mais la voilà servie par la dernière réplique de ton coloc’.

« — Your hair smells good, Nade, te complimente-t-il.
Thanks, réponds-tu un peu distrait·e. »

Ton cœur se serre, montée acide qui gratte la trachée. Tes paumes moites se frottent contre les poignées du fauteuil. Il joue avec ta patience, celui-là. Hier, tu n'étais à peine plus qu'une plante verre gothique dans votre salon et aujourd'hui, il a l'air de ne pas pouvoir vivre sans toi. Tu te râcles la gorge, balaies l'impression de frustration dans ta salive poisseuse. Tes yeux balaient la rue, cherchent dans sa vie une façon de détourner la conversation.

« — Hungry? demandes-tu quand tes billes tombent sur un camion de churros, garé sur le côté. »

En question rhétorique, tu la transformes, quand tu tournes le fauteuil pour traverser la rue. Si lui n'a pas faim, toi, tu crèves la dalle. Tu t'assures qu'aucune voiture ne vienne vous renverser, tourne ton cou plus à gauche qu'à droite, tentative de combler le vide que laisse ce tympan percé. Et tu t'engages, ouvres pour la troisième et dernière fois ton gosier pour y faire claquer ton accent slave.

« — I hope this shitty country knows how to cook churros, râles-tu, un peu excédé·e. »

Faut dire que tu ne bouffes pas super bien, ici, la cuisine russe te manque. Et puis, le plat que tu désires le plus t'est pour l'instant interdit.

❖ ❖ ❖

ft. @Lazare Mezox
Lazare Mezox
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TOUT SEUL SUR TON TANDEME
ET L'AME EN PEINE



TW : Douleur Chronique, Depression


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Le coup de tête de Nade te change de trajectoire. Iel trouve toutes les raisons du monde. Tout ce qui serait possible de lui éviter tes questions. Vous êtes deux chiens, tirant sur la même corde. Espérant voir l’autre céder en premier. Obtenir le vrai contrôle, la vraie maîtrise de vos échanges. Deux Control Freak, comme tous les cabossé du monde.

« — Didn’t know you liked Churros »

Ton œil brille, au-dessus de ton épaule. Te faire trimbaler ça t’emmerde. Mais la raison de ce détour est une nouvelle intrigue. Une pièce du puzzle Nade Makaroff que tu voles. Taon coloc, aurait aussi bien pu être espion de sa patrie. Impossible d’en savoir trop, de gratter sous la neige. Sous la couche blanche, il y a la glace, puis la terre. Et ensuite ? La pierre, la lave, qui sait ? Tout ce que Nade pourra mettre en travers de ton chemin. L’espoir, celui qui persiste, c’est de lea laisser faire. Quand iel fait remonter à la surface un débris risible. Morceau dont tu te saisis, que tu excaves comme un ossement millénaire.

« — I’ve never try that actually, where did you eat that the first time ? » ne pas lea brusquer, paraître presque désintéressé.

Tu bondis sur ce rien, des miettes qu’iel te jette. C’est aussi ce que tu aimes, c’est facile. C’est agréable de pouvoir savoir quand on veut. C’est simple se distancier. C’est tout ce que les terrorisés de l’engagement, des relations, désirent. Mais pas de remises en question. Toi, tu vois les autres, mais jamais ton reflet. C’est toujours la pute la moins bien baisée, non ?






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Nade Makaroff
Nade Makaroff

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À trainer un fantôme
seul sur ton tandem — voyou

TW : guerre, vulgarité.


Ton coloc' relève un bout de toi qui dépasse de l'automate qui te sert de corps. C'est désagréable de prime abord, comme une pichenette qui résonne sur ton sarcophage tatoué. Mais, au final, il témoigne surtout d'un intérêt pour ton histoire. Un intérêt assez obsessionnel pour que même ton vers le plus banal soit décortiqué. Alors, tu ne l'envoies pas chier et tu ne réponds à peine qu'un soufflement de nez amusé.

Tu traverses au rouge, l'impatience plus forte que la civilité rigide. Tu ne salues même pas la voiture que tu as forcée à ralentir. Sur l'autre rive, il y a plus de mondes, assez pour te crisper dans la foule. Tu n'as pas vraiment d'angoisse sociale, seulement eu l'habitude qu'on te saute à la gorge. Londres n'a rien à voir avec ses sœurs plus instables, mais les gens, eux, tu préfères les accorder dans un fatalisme navrant. Tu ne laisses pas ton esprit trop divaguer, le rattaches à la seule personne qui peut dormir près de toi sans avoir un couteau sous la gorge.

« — I’ve never try that actually, where did you eat that the first time ? te questionne-t-il.
'Didn't know you never ate that, réponds-tu. »

Tu imites sa tonalité légèrement cryptique, de celui dont les idées fusent un peu plus vite que les autres. Tu lui renvoies la balle, de ce jeu puéril qui vous anime depuis que vous vous êtes rencontrés. Tu ne pensais pas un jour tomber sur plus secret que toi, mais aujourd'hui tu pousses un type sans savoir ce qui le cloue vraiment dans ce fauteuil. D'un pas en avant, tu te présentes aux vendeurs, débloques ton sac de ton dos, le tournes devant toi. Tu feins chercher ton portefeuille, claques ton couteau sur le comptoir comme s'il te gênait dans ta recherche. Quand les gens te savent armé·e, ils ne posent pas de question sur ta sale gueule, ton accent russe et la commande arrive plus vite dans tes mains. Deux formats, un moyen pour Lazare, au sucre, un grand pour toi, au chocolat. Tu reprends ton couteau, le ranges, puis tu récupères ta couverture pacquée dans le fond. Elle se déplie entre tes doigts pour se lover sur les genoux de Lazare.

« — It's cold, justifies-tu quand tu te penches sur lui. »

Tu le dorlotes dedans ; douce et agréable, portant ton odeur. Il serait capable de la mettre tout seul, mais t'es toujours un peu poule avec lui. Ça t'arrive souvent de dresser le col de sa chemise, de le recoiffer quand il s'apprête à sortir. Et chez vous, tu lui fais à manger, reste avec lui quand ses angoisses reprennent le dessus. Tu laisses le temps s'étendre, ton visage à proximité du sien. Tu cales la couverture comme il faut, t'assures que rien ne le gène ou ne l'entrave. Mais, tu fais l'erreur de relever le nez, de croiser son regard. Ta panique fend ce reniflement silencieux, ce petit rictus qui râcle ta gorge. Tu crois crever dans ses yeux, statique, morbide, comme si une balle venait de te fendre de part et d'autre.

Tu embrasses son front.

Et tu recules tout aussi abruptement. Le froid picore ta peau nue, toi qui a pris deux degrés de température. Tu te maudis, serres la mâchoire, ne te laisses pas submerger que tu récupères vos commandes. Pas un merci, pas un sourire et tu balances ton billet avec la même impolitesse. Tu tends sa bouffe à Lazare, puis tu reprends les commandes du fauteuil, vous éloignes du monde pour trouver un banc un peu plus au calme, dans un parc juste à côté.

Tu t'assois, trempes le premier churros que tu viens gober avec tout le chocolat qui coule. Ton accent russe reésone avec qu'il puisse dire quelque chose. Tu tentes d'effacer ta connerie encore bien gravée au fer chaud dans ta caboche.

« — I have a fight tonight, racontes-tu, le regard porté sur ta bouffe. I'll come home late. »

❖ ❖ ❖

ft. @Lazare Mezox
Lazare Mezox
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TOUT SEUL SUR TON TANDEME
ET L'AME EN PEINE



TW : Douleur Chronique, Depression


• • •


Nade a quitté l'armée, la Russie, sa famille. Nade se tient toujours droit‧e, toujours alerte. De ta chaise, de cet angle qu’iel ne protège pas, tu lea décortiques. En public, iel arbore cette allure, comme un chien de garde, un chien blessé. Un mur de barbelé, prêt à accueillir qui viendra l’enfoncer. De sa tour de garde, tout est acté, ordonné, exécuté. Il n’y a pas de place dans son rouage millimétré, pas de temps pour les mots.

Autour de Nade, le terrain est miné. C’est un No Man's land qu’iel cultive. De quoi vous tenir tous, à des kilomètres de ses tranchées. Toi, ni soldat, ni diplomate, tu te plais à y ramper. Tu espères éviter les bombes, les tirs de sommation. Ça demande de l’espoir, ça demande de croire en ce qui se cache derrière.

« — 'Didn't know you never ate that », la balle est tirée.

C’est un jeu de rebond, de réponse entre la brume et la boue. Tu roules dans un cratère, abdiques pour cette fois. Assis là, tu lea laisses mener son œuvre. Les armes, l’intimidation, les vivres. Nade, est-ce que quelque chose a changé depuis la guerre ? Tu sélectionnes les questions qui l’atteindront. Comme on désigne les maux destinés à l’ennemi.

« — It's cold », les nuages s’écartent.

Quelque part entre les lignes, une porte s’ouvre. Tes yeux s’engouffrent, avalent la moindre poussière. Il y a de la vie derrière ces armes. Il y a cet éclat jalousement gardé. Ce n’est pas à propos d’un pays.

Vos peaux se frôlent au travers des tissus. Tu ne ressentais pas le froid. Mais l’attention est bonne, délicieuse. Son contact t’échauffe, si proche de la victoire. Tu crois lea voir chuter, de son observatoire. Vos yeux dans l’autre, inspirant l’air de l’un. Ta mâchoire se ferme, sans commande. Tu ne sais plus qui est l’envahisseur. Ton cœur est un tambour de guerre.

Balle dans le crâne.

Abattu froidement dans la poussière. Ton dos s’écrase dans ton fauteuil. Ton estomac tombe dans tes talons. C’est son camp qui tient les commandes.

« — I have a fight tonight. I'll come home late. »

Nade t’a cloué le bec, à oblitéré tes lignes. Tu acquiesces, pleures ceux tombés sous son feu. Tu affrontes l’effrayante vérité : n’importe lequel ses projectiles peut t'abattre. Tu te satisfais d’abandonner là le cadavre de tes sentiments. Décomposé dans le sol, et bientôt recouvert de verdure, là où chante une rivière. Jeune, bouche ouverte, tête nue. Endormis dans le soleil, la main sur la poitrine. Tranquille, seulement deux trous du côté droit. Ils seront tes soldats inconnus.

« — What if i come with you instead ? »






Nade Makaroff
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À trainer un fantôme
seul sur ton tandem — voyou

TW : nourriture, vulgarité.


Le froid du parc colle moins à la peau. Il est plus rugueux, certes. Mais il ne se mélange pas à l'aigreur des pots d'échappements. Tu y respires mieux, de quoi te détendre : ta mâchoire se décrispe, masse la bouffe dans ta gueule jusqu'à ce qu'elle disparaisse au fond de ton gosier. Le chocolat finit de fondre dans ta gorge, alors que la graisse se colle à tes dents. Ça va mieux, l'adrénaline s'écoule lentement avec le sucre et tes tempes se décambrent quand tu poses le regard sur ton colocataire d'infortune.

« —  What if i come with you instead? »

La surprise rebondit sur tes sourcils. Ta langue ravale un commentaire amer, écrasé sous le churros. Tu t'éclaircis la gorge ; la voix suave, cassée, tonalité de l'est soufflée au creux de ta poitrine.

« — Why would you? »

Tes deux billes se vissent sur son portrait. Il doit bien avoir un message entre ses coups de pinceaux, penses-tu. Une explication, un sentiment : un tout petit rien qui te ferait comprendre son engagement aujourd'hui. Lazare respire une sorte de romantisme à la David Friedrich, voyageur au-dessus de ses nuages, à contempler le dessus d'un artefact que les autres ne voient que du dessous. Il le ferait passer pour un putain d'extraverti, ce voyageur. Alors quand ses poèmes frissonnent sur ta peau comme une aiguille à tatouer, t'aimerais comprendre ce qu'il va marquer dans ta chair.

« — I mean, I won't decline, te reprends-tu en te basculant en arrière, l'échine épousant le dossier. We could eat something together after. »

À propos de nourriture, tu tends ton bras pour envoyer une pichenette dans son paquet de churros.

« — Come on, take a bite. »

❖ ❖ ❖

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TW : Douleur Chronique, Depression


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Tes yeux plantés sur son visage. Tu hausses toi aussi un sourcil, amusé, intrigué. Tes pupilles lui rétorquent un “Et pourquoi pas ?” curieux. Taon videur‧euse préféré ne te déçoit jamais. Toujours au rendez-vous pour t’offrir ta dose de mystère. Si tout était simple, avoué ouvertement, il n’y aurait pas de plaisir. Tu laisses ça aux gens heureux et stable, pour le moment.

« — Come on, take a bite. »

Le cornet gras chauffe tes mains. La nourriture et toi, c’est compliqué. Difficile de goûter à de nouvelles choses. Difficile de changer des anciennes. Difficile de te diversifier. Tu agites le paquet, les churros se remuent, le sucre dégringole. Ça sent bon, comme une crêpe ou un chou. À bout de doigts, tu extirpes une pièce. Mou, brûlant, granuleux. Un croc dans un coin, la pâte frite croustille, fond. Le tout pétille dans ta bouche, traverse ton dos dans un frisson de plaisir. Un ajout à la liste des aliments bienvenus dans ton ventre.

« — Fuck that’s so good » du sucre s’éparpille autour de ta bouche, tu t’en branles.

Le monde qui t’entoure est une notion abstraite. Ton crâne est vissé dans une boîte dont on ne sort pas. Tu y creuses à peine des fenêtres sur l'extérieur, devinant les ombres du dehors. Nade à ce dont là, de passer à travers. C’est peut-être son vécu qui l’a assez troué‧e. Ou alors c’est qu’ellui aussi, traîne le même sarcophage.

« — Did you already try Poutine ? », le mot te fait déjà saliver. « — It's from Quebec »

Tu voulais lea voir combattre. Tu as hésité à aller l’observer en secret. C'était tentant de l’observer sans t’impliquer. Qu’est-ce que ça aurait voulu dire ? Sur toi, sur tes émotions. Incapable d’y mettre des mots, l’idée fut repoussée. Ton crâne est une boule de nœud indémêlable, c’est ce qui te rend si spécial non ?

« — Will you win for me ? », tu as dévoré tous les churros.





Nade Makaroff
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À trainer un fantôme
seul sur ton tandem — voyou

TW : description graphique, nourriture, sang, violence, vulgarité.


Il mate ses churros, tu mates son portrait ; il a des airs doux quand il hésite sur sa bouffe. L'envie d'en rire gratte tes lèvres, rubéfie tes joues. Il y a même ton cœur qui frappe un peu trop fort au fond de ta poitrine. Lazare, c'est la maison : parce qu'il pue la machinerie cassée, noyée sous quatre année d'huiles sans vidanges. C'est aussi parce qu'aucune de ses mimiques t'aient inconnu. Tout est monté en chorégraphie, un spectacle de sons et de gestes que tu te plaies à dévorer encore et encore.

« — Fuck that’s so good. »

Il décroche ta mine boudeuse, te décoche un sourire. Tu tentes de le bouffer sous tes incisives, de le cacher avec un churros. Mais, rien n'y fait ; c'est un petit con. Il passe sans arrêt sous ton armure au fil de sa plume. Et un à un, toutes tes attaches se décrochent. Ça te met à nu et, démuni·e, tu ne sais plus vraiment où te foutre. Tu ne te barres pas, le rembarres pas d'avantage. En fait, tu t'en plains pas non plus. Plus il s'avance, plus son souffle se colle à ta peau ; le jeu t'excite, craque ton battant. Tu ne t'es jamais senti·e aussi vivre qu'en parlant à cet autre paumé.

« — Did you already try Poutine ? t'épingle-t-il. It's from Quebec.
I try a lot more the one from Russia, rétorques-tu. But yes, I kinda like it. »

Ton cynisme se colle à ta blague pour y venir râcler ta gorge. T'as des gants de boxe à la place des cordes vocales, incapable de faire preuve d'un peu de dextérité avec ta voix. Mais Lazare s'en fiche, Lazare s'en cogne ; il essuierait tous les sarcasmes du monde si ça voudrait dire en trouver l'origine.

« — Will you win for me ? »

Tu t'arrêtes de mâcher. Ta nourriture gonfle, se coince dans ta gorge. Tu l'avales difficilement ; ta pomme d'Adam s'écrase dans ta gorge. Déglutition amère, il t'assigne un coup de poing dans le foie et t'en accuses les remontées acides. Tes prunelles se relèvent dans les siennes, rebondissent encore contre ses lèvres. La frustration cambre tes mandibules et tu la laisses s'échapper dans une sourde expiration. Tu bouffes sa bouche du regard, t'attardes un peu sur le sucre qui agonise autour. Tu te penches, doucement, comme un prédateur qui chercher à ne pas effrayer sa proie, comme un prédateur qui sait que son souffle s'écrase maintenant contre sa peau. D'un coup de langue sur ton pouce, tu récupères le sucre, mais ton regard lui, trahit tes pensées. T'es pas capable de relever le menton, absorbée par ses dunes, hypnotisée par leur couleur, leur hypothétique goût. Elles ont l'air juteuses ; tu as envie de mordre dedans, de lui faire pisser le sang si ça te fait sentir vivre contre lui. T'as chaud et la chair de poule, t'as ton battant qui se musèle et tes poumons qui s'asphyxient. Ta salive s'assèche, mais tu parviens à articuler tes mots avec l'assurance d'un forgeron sur son enclume. Et tu graves, dans le métal bouillant qui s'éviscère dans votre regard, ce que ton cœur saigne depuis trop longtemps déjà :

« — I would rip down the entire city with my bare hands, souffles-tu sur ses lèvres. I would burn down the world for you. »

***

Tes phalanges se poncent sur sa gueule. Bruit dégueulasse, craquement sordide ; sa mâchoire se désaxe contre ton index. Son corps tangue et son dos heurte la paroi de la cage. Tu t'apprêtes à fusionner son occiput avec un barreau, mais l'arbitre arrête ton geste. C'est pas au goût du public. Il hue, demande son dû ; et toi, ça te fait marrer. Tu t'approches de lui, demandes une bière qu'on te ramène dans l'instant. Tes doigts laissent leur empreinte rouge sur le goulot que t'embrasse. Tu la vides d'une descente, vingt-cinq centilitres envoyés direct dans les tripes. Les sens anesthésiés, tu en profites pour craquer ton doigt déboité. Rictus de douleur passager laisse place à ton sourire sur ta sale gueule empourprée.

Ce qui se passe sur le ring depuis une quinzaine de minutes tient du sacrificiel. Ton adversaire t'a ouvert l'arcade dès les premières cordialités. Alors, ton sang ruisselle en cascade sur ton portrait. Il stagne dans les cavités, sèche sur ta peau ; il trouve son chemin jusqu'à tes abdos trempés de sueur, cambrés par la douleur. Ta chair bouffée par la crasse tourne au violet, poche de bile éclatée sous ta carcasse. Et pourtant, c'est toi qui contrôle, c'est toi qui commence à toucher la victoire du poing. Tom est un putain d'Irlandais comme on en fait plus. Titan de muscle qui répond plus fort, mais son manque d'expérience lui fait prendre énormément.

Le public s'impatiente, toi aussi. Tu frappes sur la cage, embarque le monde sur le même rythme pour réveiller l'autre. Tu sais qu'il va pas abandonner : on s'prend pas tous ses coups pour jeter sa serviette parce que l'autre cogne trop dur. L'adrénaline pompe dans vos crânes quand toutes ses mains se mettent à faire trembler toute la cage. Tom repousse l'arbitre, Tom se relève, Tom crache un mollard d'hémoglobine. Vous êtes autorisés à vous avancer de nouveau.

Il cherche directement à te surprendre, mais tu pares. Tu ne contre-attaques pas, pas pour l'instant. Tu laisses Tom se fatiguer contre toi. La valse l'embarque, la frustration commence à la gagner. Il ne trouve pas de solution, parce que tu esquives trop bien. Son pied s'élance, tu le bloques et d'un geste provocateur ; ta paume claque contre son sternum. Ça suffit tout juste à le faire tomber ridiculement sur le dos. Le public se marre, forcément. Alors, ce grand enfant commence à chantonner, hystérique :

Nade is gonna kill you
Nade is gonna kill you


Tom se relève et s'élance sans attendre. Son épaule coupe ton ventre. Ça scie ta respiration et tu meurs sur le dos. La rage a pris le dessus, la rage gagne toujours. Il est assis sur toi, c'est rare de s'en remettre. Alors, les coups pleuvent. Et toi, tu te débats pitoyablement. Il y a tes cris de douleur qui percent le râle du public. Mais, tu te fais taire par une droite. Ta tête rebondit contre le mas, douleur. D'un jeu de hanche, tu arrives à le renverser. Tu rampes pour t'en sortir, mais ses mains empoignent tes hanches. Tu décolles, comme une poupée de chiffon. Tu passes au-dessus de lui et tu atterris violement sur la nuque. La chute est terrifiante. Tes bras cherchent à trouver où tu t'es égaré. Or, Tom t'empoigne une nouvelle fois. Il te relève par les bras, coince les siens en clef et tu te retrouves écartelés comme un putain d'épouvantail. Ça te déchire les clavicules déjà labourées, massacrent tes bras déjà éprouvées.

Une Full Nelson mettrait fin à ta carrière, sauf que Tom ne te ramène pas au centre du ring. Tu sautes et tu trouves un barreau avec tes pieds. Tu vous repousses de toutes tes forces. Il perd l'équilibre, bascule en arrière et tu tombes lourdement sur lui. Tu roules, tu t'échappes ; tu récupères un peu de ta motricité. Ton adversaire revient à toi et il s'apprête à te casser en deux.
 
Tu réagis plus vite que lui. Tes paumes claquent contre ses oreilles. Étourdi, il perd pied, sans défense. Tes mains s'alignent et tu corriges sa mâchoire d'une monstrueuse gifle. Un filet de sang se crachent de ses lèvres. Il tombe sur un genou, l'air égaré.

« — Who the fuck you think you are, uh !? lui hurles-tu. »

Ta main attrape la sienne. Tu tires son corps vers toi et tu accueilles le mouvement avec ton genou. Le craquement tonne quand son squelette soubresaute de douleur. La rage a pris le dessus, ta rage gagne toujours. Pourtant, Tom n'abdique pas, malgré l'arbitre maintenant à son chevet. Il se relève, plus par réflexe que par capacité. Alors, sans attendre, ton corps pivote. Un tour complet qui envoie ton pied vers sa tête. Son crâne bouffe ta semelle, elle qui rectifie sa nuque à un angle épouvantable. Tom chute raide, s'écrase sur le sol comme un monolithe en fin de vie.

La cloche sonne, baptise ta victoire. L'arbitre te rend ton bébé, ton trésor, et tu vois dans l'acier précieux qui la compose, le reflet de ta gueule déformée. Tu ne célèbres pas, fidèle à ton personnage, fidèle à toi-même. Pour la quarante huitième fois, c'est ton hymne que le public chante. Tu composes la gloire avec tes métacarpes serrés, assez génial·e pour faire rimer ton prénom avec triomphe. Et pourtant, si tu as l'or de ta ceinture entre tes doigts, c'est tout autre chose que tes yeux cherchent. Tu t'éclipses, boiteux·se, sur une rampe où les mains du public t'acclament. Puis, tu disparais, soulevant ta ceinture, certainement pas pour la dernière fois.

Tu as juste pris le temps de déposer ton titre dans ton vestiaire. Pas de douche, pas de nouveau vêtement ; t'es tout de suite allé·e retrouver la salle. Tu la contournes, reste discrète, tu longes les murs à la recherche de ton or à toi. Lazare s'est isolé loin de la foule, comme à son habitude ; tu l'aperçois de loin, l'air un peu mal à l'aise. Ses yeux épient les autres, tu l'entends déjà réfléchir dans ta tête, tu sens déjà sa voix vibrer dans sa gorge. Avec quelques jeux d'épaule, tu parviens à te faufiler derrière lui. L'adrénaline prend le dessus dès que tu arrives à sa proximité. Tu te colles dans son dos, la poitrine dans tes bandages collés contre ses omoplates. Tes bras l'entourent, tes mains ensanglantées se posent sur son torse. Les vibrations du monde autour de vous rebondissent dans son cœur, tu les entends parce que t'as posé ton oreille contre son échine.

« — I'm here, articules-tu au creux de votre intimité. »

Tu le serres un peu plus, relève ton menton pour le poser sur son épaule.

« — Come backstage, Vivian will show you where my locker room is. »

Tu hésites, un temps, puis tu déposes un baiser sur sa nuque avant que, tout aussi soudainement, tu disparaisses dans la masse de gens derrière lui.

❖ ❖ ❖

ft. @Lazare Mezox
Lazare Mezox
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Habitation :  Newham | colocation avec Nade
In game :  ★ Dyslexique, et neuroatypique, j'peux mettre du temps a répondre aux rp.
★ Petit long tout me plait.
★ [ FR/ENGL ]

Triggers :  C'est a discuter, mais mostly la pédocriminalité et la Zoophilie
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• • •


Les fauteuils roulants ont une place au premier rang. Parce que tout le monde hurle, se bouscule, se lève et aboie. C’est pour éviter de faire mal, sans doute aussi, pour ne pas voir ce que tu ne peux pas faire. Tu hais cette place réservée, avoir la foule dans ton dos. Toi ton truc, c’est les fonds de salle. Perché pour mieux voir ton héro‧ïne casser des gueules. T’aimes espionner ses admirateurs l'acclamer, ses détracteurs se tordre de douleur.

La victoire est encore meilleure dans leurs yeux. Quand ils s’accrochent aux tickets de pari, que leur souffle se coupe au dernier coup de cloche. Les sauts et joie, le soulagement, les pleurs. Pourtant, Nade ne déçoit jamais, sa régularité sans faille dans l’arène est aberrante. Les os craquent, le sang gicle, les dents s'envolent. C’est un feu d’artifice organique ou ses poings sont un détonateur.

Parfois, ton esprit déraille et tu t'imagines y passer toi aussi. Te prendre toute sa force dans le bide. L’admirer de si près te détruire, corps et âme. Un peu de rouge s’étale sur tes joues. C’est pas ce qu’un colocataire est censé faire. Quand iel soulève enfin cette ceinture, tu ravales la tension. Elle s’écrase dans ton bas-ventre, tu t’accroches à tes béquilles. Ça pourrait être toi étalé au sol que tu en remercierais le ciel.

De son podium de bois et de corde, ton cœur l’applaudit. Vacarme contre tes côtes, tu es une arène toute entière. Nade est grand‧e, Nade est fort‧e, Nade prends toute la place dans ton crâne. Iel enflamme tes veines, cautérise ta gorge, fait trembler tes dents. C’est épuisant, ce ravalement d’émotions, ça te vide. C’est toujours cette même histoire de jambes qui lâchent, de bras trop faible pour les béquilles. Tu te traînes jusqu'à la chaise la plus proche. Tu pries pour que taon hérault se relève pour un combat de plus, un jour entier encore.

Ne pas lea perdre, sous aucun prétexte. Qu’est-ce que ça veut dire ?

« —  I'm here » poumons qui décollent.

Chaleur dans le dos, chaînes bouillantes sur torse froid, brûlure dans la nuque. C’est bon, douloureux, incandescent. Un ravage sans nom que tu réclamerais si tu en avais les couilles.

« Hey, you were incredible, i could die to see your glowing face when you win a fight. », un truc comme ça. C’est ce que dirait un mec un peu plus cool, un peu plus doué. Quelqu’un qui comprendrait au moins que Nade te retourne comme un champ de patate en octobre.

« — Hi, you where.. », iel te coupe, d’un baiser au coin de ta jugulaire.

Inspire, mange tout l’air de la pièce, reste raide, bouffe ta langue.

« —  Come backstage, Vivian will show you where my locker room is. »

Vivian ? C’est simple, tout le monde à pas une tête à s'appeler Vivian. Sans demander son reste, la mèche blanche s'évanouit. Tu te décolles de ta chaise, t’avais presque fusionné avec, fondu avec le plastique. Les vestiaires sont proches, tes jambes molles s’y traînent. Tu fais semblant de pas te sentir de trop. De suivre la première personne qui t’indique la salle de Nade. Affalé sur un siège, pas de décoration sur les étagères. Tout à son odeur, jusqu'au cadavre de bandage rougeâtre. Tu te fais petit, observant depuis ta place son univers assoupi.





Nade Makaroff
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À trainer un fantôme
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TW : cicatrices, violence, vulgarité.


L'eau résonne contre tes os, tes hématomes. Toujours une laborieuse corvée que de se laver après un combat. Tu anticipes tous tes mouvements, parce que la moindre torsion de ton corps peut t'électriser l'échine. Tes doigts vérifient chaque tatouages, chaque cicatrices, seul véritable moment où tu accordes un peu de temps à ton sarcophage. Seul véritable moment où tu t'autorises à serrer les dents aussi, à avoir une larme ou deux d'arrachées par tes douleurs. Les épaules en vrac, tu peines à laver tes racines. Ton flanc n'est pas dans un meilleur état. Tu grognes quand tu tentes de te plier, un juron sourd pour celui qui veut bien l'entendre.

Tu n'entends pas ton coloc' rentré dans ton vestiaire, tu ne l'entends pas s'émouvoir sur ton monde. Faut avouer que tu squattes ce vestiaire depuis un bout de temps. Au début, tu n'avais pas osé ni toucher aux meubles, ni toucher à la déco. Mais depuis, t'as laissé ton empreinte d'un mur peint en noir. Les lumières sont plus orangées, moins agressives. Les fils ont été correctement raccordés, la table de massage changée. Tu as entreposé une coiffeuse en ferraille et tu as démoli les meubles pour construire une sorte de dressing à costumes horrifiques. Il y a même de jolies machines pour ton sport, une étroite armoire en hauteur pour les premiers secours. De l'autre côté, on trouve un de ses magnifiques tapis kazakhs, brodé de rouge pour la rage, brodé d'or pour la gloire. Et sur le mur sombre, sous sa cloche en verre, un siècle d'histoire faites de pierre s'y repose.

Ta douche s'est enfoncée sur la droite, cachée par une cloison élégante. Elle ressemble presque à un paravent avec ses peintures. Ta silhouette s'en extirpe, une patte qui traine derrière toi. Tes boucles sèches s'épongent dans ta serviette, la nuque à 90 degrés. Tu n'as vêtu qu'un boxer noir, trempé, parce que t'as jamais la patience de correctement te sécher. Les seins et les cicatrices à l'air, tu déambules sans avoir remarqué l'autre ombre en ces lieux. Sauf que ton regard se pose sur le penseur. Tu sursautes, une main sur le sternum.

« — Пиздец... »
(Putain...)

Tu fermes les yeux. Souffle un coup. Personne n'est venue t'assassiner ce soir. Tu ne t'attendais pas à le trouver là, assis sur ton banc. Tu ne pensais pas qu'il aurait le cran.

« — Scream when you enter a room that I'm in, dumbfuck. »

Tu lui jettes ta serviette à la figure, mi-rageuse, mi-joueuse. Il te coupe souvent le souffle, Lazare ; t'as la mine fermée, mais les yeux qui pétillent. La gueule sérieuse, apathique, mais les idées plein les lèvres. Toujours plus bavard·e avec lui qu'avec n'importe qui d'autre.

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La curiosité est un vilain défaut, c’est celui qui te caractérise. C’est moche de vouloir en savoir autant. De creuser jusqu'à l'os des secrets. Là où on fini par te dire “c’est pas tes affaires”, “mêle toi de ce qui te regarde”. Ça, ils détestent, mal à l'aise devant tes yeux avides. Comme si t'étais sur le point de découvrir comment changer l’eau en vin. Tu en poses des questions toi, jusqu'à soûler Hercule Poirot lui-même. D'accord, pas d’interrogatoire, pas de coup de pelle dans le crâne. Personne ici ne veut de tes analyses sagaces, de tes “Ok, mais pourquoi ?”.

Mais le ras-le-bol général te dépasse. Si personne ne veut comprendre, toi l’ignorance te ravage. Tu veux tout voir, tout entendre. Avaler les réponses, en décortiquer les moindres détails. C’est simple, ce n'est pas méchant, c’est parce que personne n’explique. Comment font-ils, eux ? Le sentiment d’être né sans le guide officiel. « Humanité mode d'emploi », un livret qu’on donnerait avec le certificat de naissance, au premier vaccin. « Chapitre un, que faire si maman est accro aux médicaments ? » Ça doit éviter les problèmes, pour sûr.

Bibliothèque, librairie et quatre coins d’Internet. T’en as jamais vu la couleur.

Tout le monde doit le garder jalousement. C’est sûr que toi t’en ferais pas don. Heureusement, tu n'es pas seul, dans la mélasse de l’« impro' biologique ». Nade aussi, c’est la galère incarné‧e. Ellui aussi ça se sent qu’iel et là, à tout faire au talent. On dirait que chaque jour lui demande un calcul improbable. Un problème qui dépasse ses dix doigts. Un truc qu’on résout qu’en se bouffant le mur plusieurs fois.

Iel sort de la douche, torse-nu, cul trempé. Dans ton coin, tu restes là, yeux ouverts. Le pourquoi en point d’interrogation dans tes pupilles. À décrypter le moindre de ses gestes oubliés, tu te sens zoologue.

Muscle bleu, peau tirée, liquide rouge qui cavale.

Putain respire, tu vas t’évanouir. Un hoquet et Nade t’a cramé. Iel sursaute, t’engueule, t’en entends la moitié. C’est difficile à écouter 8 abdos d’affilé. « Dumbfuck. », ça, c’est familier. Nade connaît plus d'insultes que de façon de te remercier. Serviette qui te claque et te plaque au fauteuil. C’est la faucheuse détrempée. Tire dessus, la texture est horrible. A deux main pour forcer l'autre à lâcher. Dégueux, délicieusement berk.

« — You almost loose. »

On ne se complimente pas, on se bouscule.

Sourire en coin de lèvres. C’est une proximité, c’est l’intimité de pouvoir se chamailler. C’est une mesure qui décide de la distance à mettre.

« — I like the wall tho. But, why black ? »

C’est plus fort que toi. Ça te brûle les lèvres. C’est presque un jeu, de savoir qui ouvrira l’autre en premier. 





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Ton crétin de coloc se débat avec la serviette. Plus apeuré par ses propres mouvements que par la vraie origine de son inconfort. Ton amusement se souffle par ton nez et ton maigre sourire, lui, coche ton intimité avec lui. C'est rare de t'entendre rire, t'esclaffer, c'est rare de t'entendre hurler sur une blague. Ce n'est pas tant un manque d'humour qu'il serait trop poli d'être réciproque avec les autres. Avec Lazare, c'est différent ; il tire sur ta serviette, tu réponds. Un pas en avant, un pas en arrière. Jeu de celui qui fera vaciller l'autre en premier.

« — You almost loose.
No, I don't. »

Tu tires, sèche, sur l'ignominie d'humidité. Tes épaules sont deux fois plus épaisses, tes bras quatre fois plus forts et tes abdominaux huit fois plus creusés. Alors, tu disputes ton bout d'une main dans le dos. À armes égales, ce serait voir Lazare décoller comme une fusée SpaceX, même finalité catastrophique, avec tout le bordel à ramasser sur le sol. Lui joue avec les intellectuelles, les Katerine Jonhson, les Renée Vivien ; tu te contenterais d'hocher fluettement le menton sans capter qu'une pensée de leur géniale caboche.

« — I like the wall tho. But, why black ? »

Tu hausses ta seule épaule libre, l'autre trop occupée à tenir Lazare au bout de ta serviette.

« — I don't have your shitty taste in wallpapers. »

Pique adressée aux horribles motifs d'un siècle de vie qui tapissent votre colocation. Tu as essayé plusieurs fois de l'en dissuader de le garder, en vain. Il y est attaché comme à beaucoup de ses valeurs, de ses idées. Pas qu'elles te gênent au contraire, Lazare a toujours été le meilleur de vous deux. Tu le balotes un peu, le meilleur de vous deux, au bout de ta serviette. Ça t'amuse de le voir lutter contre toi, l'espoir naïf qu'il peut remporter la manche. L'ombre de ton sourire grandit, glisse dans le coin. Puis, ça continue, tu gaines tes abdos et là, ça dessine ton amusement en coup de pinceau. On en verrait presque tes dents. Puis, assurée de l'avoir fatigué, tu tires, d'un coup sec vers le bas, dans l'idée de le faire lâcher par ta force brute.

❖ ❖ ❖

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• • •


Il paraît qu'on comprend l’importance d’une chose qu’en la perdant. Une phrase de merdeux qui n’ont pas été privé de beaucoup. Quand on te retire tout, jusqu’au plaisir d’une douche chaude. Quand on t'arrache même le soleil et les étoiles ; tu sais. On garde tout, on les entasse. C’est “au cas où”, juste pour être sûr de ne pas en manquer. C’est le régime de la guerre et des galères.

« — I don't have your shitty taste in wallpapers. »

Tu le changeras jamais ce foutu papier peint. Il est dégueulasse, marron parce que le vieux fumait. Il fait des arabesques bizarres et s’arque en cloque douteuse. Il est presque vivant, il respire, bouge, se décolle. Il put quand on s’en approche. C’est le truc le plus vieux que tu connaisses. Il était là avant toi, il porte tes marques. Un sourire jaune peint dans le salon. Du sang éclaté contre sa peau dans la cuisine. Il n’est même pas beau, mais on ne sait jamais. C’est au cas ou. Au cas où la décrépitude reviendrait de mode. Au cas où son ancien locataire viendrait faire visite. C’est en cas de déprime de saleté. C’est juste pour être sûr.

Sourcils qui se froncent. Tiens la bien ta corde, deux mains dessus. Ici, on ne laisse rien filer. Toi, tu t’accroches au moindre bout de carton. Tu te cramponnes à tes vieux bocaux de confiture. Ils vivent, eux aussi, dans ta tête. S'ils étaient tristes qu’on les abandonne ? T’as fini dans assez de poubelles pour les comprendre.

Bienvenue au pays des déchets. Ou rats crevés, chien oublié et soldats désespérés se croisent. Ton petit pied-à-terre est la décharge de tous ceux qui ne manquent à personne. Parce que toi, tu vois en eux, ce qui pourrait être utile. Sous la crasse, sous le sang, sous les larmes et les bouts en moins.

Tu laisserais le sol s'effondrer, le parquet gondolé s’ouvrir sous votre poids. Tu récoltes, tu assembles, tu protèges. Ton cœur est le refuge des âmes in-manqués.

D’une main, Nade te mène. Valse idiote, à distance. On n'est pas assez fort pour se tenir la main. Tout n'est pas si simple pour vous. Vous savez, c’est au cas où. Au cas où tout changerait. Au cas où Nade se briserait. Au cas où tu t’écroulerais pour de bon. On ne conserve pas que le bon, quand on est terrifié. Il a ce qui nous rassure. Ces petites conneries qui nous aident à garder le cap. Ce qui fait mal, mais garde debout. L’odeur pourrie aussi peut faire avancer.

À se battre pour le même bout de coton, ça va mal finir.

On s’arrache, on ricane. Yeux qui se frôlent, se pincent. Pourtant, les jeux sont déjà faits. Facile de savoir qui gagne. Peut-être qu’on veut déjouer le destin. Changer les cartes, ravaler la façade des possibles. Parce que si iel gagne, comme à chaque fois ; toi, tu lâcheras. Comme à chaque fois, vos corps reculeront. Comme à chaque fois, ce seront dix mètres de plus entre vous. Au cas où.

Alors Nade s’arrange pour terminer le travail. La poubelle est ouverte, bye bye les bocaux, le papier peint. On vide la vase de l'évier. Il faut lâcher Lazare. Mais qu’ils aillent se faire foutre. Toi, tu ne laisses rien tomber. Tu t’attaches, tu paniques, tu captes la moitié, c’est vrai. Mais tu es là. Au bout de sa laisse, comme un bon chien pété.

« — You... »

La serviette s’étire, Nade en traction. Elle t’emporte, te prend et te jette. Tu t’étales comme un fruit pourri. Roulé de cadavre fatigué, de coton rougi et de bandage sale. La peau se rencontre se frotte. Mouillé, froid, brûlant, on frôle ses cheveux. À terre, Nade à moitié contre le mur, toi sur elle. A deux, vous êtes la plus belle des ordures. Une seule épave emmêlée. Ramassis de peaux rosés set de souffles courts. Ses lèvres roses, sa joue en ecchymose.

« — You always had better taste.. »

Tu as la main légère. Ignorante de ce que tu aurais à perdre. Tu l’accroches à sa mèche blanche. La cale derrière son oreille. C’est beau les débris. On ne sait jamais quand ça peut servir.






Nade Makaroff
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TW : cicatrices, dépendance, drogue, deuil, description graphique, guerre, mort, meurtre, sang, sexe (mention) violence conjugale (mention), vulgarité.


Les tendons de ton poignet se tendent et ton biceps se cambre. T'as la poigne hargneuse de ceux qui ne lâchent pas, ni la vie, ni autrui. Elle a tenu tant de choses cette main aux phalanges cabossées ; des bougies d'anniversaires et des armes à feu, des bouquets sans fleur et des corps avec. Elle a déjà tenu le bras des camarades, le col d'un ennemi. Elle a embrassé des seins, sonner des pommettes. Elle a goûté au sang, cette main, elle a goûté à la terre cuite, au gravier. Elle a bouffé la poussière, elle a bouffé la neige. Elle a porté des bébés, des enfants, des orphelins. Elle a porté le corps sans vie d'un ami parti trop tôt. Elle arrêté le coup d'un ex parti trop tard. Elle a ôté la vie, oui, elle a l'odeur du sang séché d'incruster sous les ongles. Elle a donné des orgasmes, aussi, écrit des poèmes qu'on ne reverra plus jamais. Et puis, elle tire Lazare au bout de sa serviette ; plutôt crever que de lâcher.

Alors, ton épaule l'embarque d'un coup sec. Trop d'adrénaline, trop brutale ; c'est tout ou rien avec toi. Mais là, c'est tout Lazare qui te tombe dessus. Tu l'attrapes en vol, récupère sa hanche, arrondi ton dos. Tes omoplates amortissent le choc et ton coloc se heurte contre toi. Tu ouvres un œil sur ta grimace. Tu t'attends, comme un môme, à voir ton jouet éparpillé en mille morceaux. Mais, ce sont les deux billes de Lazare qui s'entrechoquent dans les tiennes.

Tu allais exploser de rire, mais il te vole ton air. Il est trop proche, égoïste, aspire même ton sourire avec ses pupilles envoûtantes. Tes poumons s'écartent, se rapetissent ; ils se dégonflent jusqu'à tapisser le fond de ta gorge. Tu déglutis difficilement d'une salive qui se raréfie. Tu soupires, mais ton diaphragme se bloque. T'es tétanisé·e, effrayé·e qu'un mouvement l'amène à partir. T'observes un animal sauvage de trop près. Il n'est pas habitué à toi, toi à lui. Tes jambes s'engourdissent et tes hanches glissent. Mais tu te cambres, maintient votre position.

Oh, il te parle. Il t'en dira tant, Lazare. Des mots que tu n'écoutes pas. Tu devinerais difficilement la couleur de son T-shirt, plus aisément les abdos en-dessous. La pensée te rubéfie les joues. Bouffées de chaleur qui te monte dans les sinus. Le creux dans le bas ventre t'ébouillante ; t'as le cœur en sanglot, la caboche en surchauffe. Et lui ne trouve pas mieux à faire que de s'inquiéter de ta mèche. Sa main t'effleure la peau, le sang, le battant. Ça éclate dans ta tête, c'est rien ; juste ton artère qui claque. Et tu dégoulines, tu fonds, t'es battu·e à la braise, marqué·e au fer rouge.

Et c'est là que tu te dis que, peu importe ce qu'il adviendra, tu peux pas crever sans avoir mordu dans ses lèvres.

« — You always had better taste..
I know. »

Tu manques de t'étrangler. Le souffle trop court.
Et tu bouges, hésitant·e. Ça te secoue comme un très léger spasme.

Ne pars pas.

Parce que tu ne serais plus quoi faire sans lui. C'est lui qui te tient à la vie, qui te visse à cette terre. Alors, ta main se lève et les tendons de ton poignet se retendent.

Elle a tenu tant de chose cette main aux doigts tatoués ; vos assiettes chaudes et vos bières froides, vos douces couvertures et vos oreillers plus rigides. Elle a essuyé du chocolat sur sa joue et de la chantilly sur son nez. Elle a promené votre chien, nourri vos rats. Elle a porté son corps trop fatigué d'avoir vécu. Elle a réconforté sa peau tailladé, sa caboche cabossée.

Et là, elle relève doucement son menton vers le tiens.

« — It's okay. »

Tu ne sais pas à qui tu l'adresses ce murmure. À toi, à lui ; à celles et ceux qui veulent bien l'entendre.
Ton dos se décolle tout doucement sur une respiration retenue. Tes abdos se plient, ton corps se tend. Toute ta musculature se contracte, toutes tes veines te brûlent. Ton expiration s'écrase sur son visage. Ta voix s'assourdit, à bout de souffle ; tes cordes vocales se cambrent. Et elles ses frottent, dans un dernier effort, une dernière pensée ;

« — Everything's gonna be okay. »

Tu ne pensais pas pouvoir être hanté à ce point par un visage.
Par des cheveux.
Par des yeux.
Par une bouche.

Mille fantômes dans ton histoire et tu ne pensais pas pouvoir être hanté à ce point par un vivant.

Il y a son cœur entre tes cuisses.
Tu le serres doucement dans ta prise.
Puis, tu fermes les yeux,
Et tu entrouvres ta bouche.

❖ ❖ ❖

ft. @Lazare Mezox
Lazare Mezox
Lazare Mezox

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Pseudo :  Oiseau De Mlaheur | Il/Iel
Faceclaim :  Tamino
Crédits :  Chaarlyth
Selfie :  Tout seul sur ton tandème ✦ Ft. Nade  LJm2faKn_o
Citation :  You want to make things right? Too bad. Nothing's ever right.
Âge :  26 ans
Pronom :  Il/Lui
Statut Civil :  Célibataire
Occupation :  Problem Solver | Investigator
Habitation :  Newham | colocation avec Nade
In game :  ★ Dyslexique, et neuroatypique, j'peux mettre du temps a répondre aux rp.
★ Petit long tout me plait.
★ [ FR/ENGL ]

Triggers :  C'est a discuter, mais mostly la pédocriminalité et la Zoophilie
Warnings :  Deuil, Douleurs chroniques, trauma, Pensée morbide, Solitude, Troubles mentaux, Obsession, Handicap, Dépendance a la Morphine, Rats

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TOUT SEUL SUR TON TANDEME
ET L'AME EN PEINE



TW : Douleur Chronique, Depression


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Tu n’aimes pas fermer les yeux. Tu n’aimes pas dormir, tu n’aimes pas les siestes. Toi, tu reposes un hémisphère après l’autre. Toujours sur le fil de l’épuisement, jamais reposé. C’est pas un truc qu’on peut se permettre, ici. On ne se pose pas pour sombrer. L'arrêt des machines te ferait couler. Tu le sais très bien. Tu as vu ton ancien coloc les clore ses paupières. Il était crevé, désespérément à bout. Comme arrivé en fin de course. Il a promis de faire une pause, juste une. Alors, on l’a foutu entre quatre planches.

C’est pas la douleur qui nous tue, c’est l’usure. 

C’est lutter contre l’érosion des pierres, contre l’écume de la mer. T’espère repousser le matin, forcer une énième nuit blanche. Il faut supplier le ciel. Prier pour ne pas en voir un autre s'effondrer. Pourtant, à la fin, ils se couchent tous. Faut croire qu’elle est impossible cette victoire. C’est un combat truqué, une couille qu'a à voir avec le destin. Peut-être.

Faut tout faire pour garder les yeux ouverts.

C’est une logique de merde quand on y pense. Tu t’acharnes contre tes fantômes et tes moulins. À résister au sommeil et au deuil. À refuser le laisser aller, c’est toi qui vas plier.

Tu as rencontré Nade lors d’un enterrement. On l’aurait cru déjà bon.ne à crémater. Comme le prochain client de la boutique. Ces cernes en formes de pierres tombales. Sa capuche humide sur le crâne. Appuyé contre un arbre, pour ne pas chuter. 

Tu as un truc pour les gens fatigués. 
Dans les cimetières y en a plein. 

Sa tête de déterré, tu la connaissais déjà. C'était la brute de ton bar préféré. Une poigne qui vous presse comme du ketchup. Un regard à vous donner une descente d’organe. 

Mais devant une tombe, la force s’absente. C’est l’odeur de la mort qui affaiblit. On fixe le bois descendre, les fleurs qui chutent en contrebas. C’est l’ascenseur le plus long du monde. Tellement lent que souvent tout le monde se tire avant. Vous étiez resté comme deux cons. Les témoins de son dernier rendez-vous. 

Toi qui chiales comme un gosse,

Nade qui bouffe ses ongles.

Pas de sang sur sa belle gueule, ni d’os fraîchement fracturé. Juste rongé de l'intérieur. Attaqué par la même chose que toi.

Ça rapproche. 

Toutes les semaines, devant la même tombe. Le même signe, le même coup de tête. La terre qui verdit. La pierre que l’on dépose. Les premiers biscuits qu’on partage. Les silences et finalement les souvenirs. Tu rapportes l'arrosoir, Nade les brosses et le savon. 

Ça s’apprivoise doucement, un animal sauvage.

Tu t’es surpris à reconnaître sa démarche. À penser à ellui sous chaque trace de rouge. Nade etait devenu ton soldat. Pour un autre, ce soldat serait identique aux autres. Mais pour toi, il s'était rendu plus important qu’eux tous. Sans le savoir, tu n’avais plus besoin que de lui. Sans le savoir, Nade était devenu unique au monde. 

C’est ce temps que tu as perdu pour Nade, qui lea rend si important.e.

Du temps donné, envolé. Du temps à l’écouter se plaindre, à l’entendre souffler. Du temps à deux, privilégié. Des heures irremplaçables qui vous ont traîné l’un sur l’autre. Et là, tu voudrais renverser l'horloge. Lui voler des minutes, des mots mal prononcés. Tu implores le maître des aiguilles de te donner la solution. Et si tu le perdais ? Et si c'était une mauvaise idée. On ne sait pas ce que peuvent apporter des lèvres collées.

On perd aussi à s’apprivoiser.

Mais Nade ferme les yeux. Nade s’accroche aux dernières fibres de ton être. Pour ellui, tu es beau et les autres sont vides. Il n’y a pas de fuite vers l’avant avec Nade. Iel t’a offert ce globe où te reposer. Des bras qui te caressent et te bercent. L’odeur de ses cheveux et la chaleur de sa peau comme une chanson. Avec Nade, peut-être que ça vaut le coup de s'arrêter.

Se laisser aller.

Vos visages l’un contre l’autre. Vos fronts qui se pressent. Tu l’apprivoises, ton soldat. Tu en examinés les traits, pour qu’ils soient sans pareil. Tes yeux embrassent chacun de ces creux, de ses cicatrices. Vos souffles qui s’accrochent. Tout se mêle. Même le mur s’efface, l'extérieur s'absente. Rien ne compte, tout est vide. L’essentiel est là. Au bout de tes lèvres que tu presses aux siennes. Qui s'attrapent et s'éprennent. 

Vous pourriez bien en mourir. C’est ce qu’on fait, pour ceux que l’on apprivoise.





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