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'walking glum-faced in the dusk ❖ ((BERYN))



Nade Makaroff
Nade Makaroff

Messages :  183
Pseudo :  maxeine ❖ iel/elle
Faceclaim :  Kate Snap
Crédits :  maxeine (av & icon)
Selfie :  'walking glum-faced in the dusk ❖ ((BERYN)) 8cVcUdR
Citation :  THANKS TO ME, you hear colors again.
Âge :  28yo
Pronom :  They / She
Statut Civil :  Célibataire ❖ Bi-mess
Occupation :  Combattante illégale ❖ Videuse
In game :  Environs 1000 mots ; deuxième personne du singulier ; une réponse par semaine en moyenne ; FR/ENG/RUS
Triggers :  Suicide
Warnings :  Comportement autodestructeur, dépendance, drogue, deuil.

   https://concretejungle.forumactif.com/t116-nade-peace-to-the-world#231https://concretejungle.forumactif.com/t507-nade


в сумерках хмуро иду
в сумерках — где фантом?

TW : armée, blessure, sang, prostitution, violence, vulgarité.



Il pisse sur Londres, un crachat qui s'étend de l'est. Pluie fine, apparente au décor, celle-ci même qui oscille et bat devant les lampadaires. T'es trempé·e dessous, le débardeur qui colle à la peau, nettoie les écorchures que t'as laissé saigné par fainéantise. Les cheveux plaqués sur le front, tu dissimules ton portrait dans la fumée de ta vape. T'es pas assez raffiné·e pour un parapluie, trop de l'est pour un sweat à capuche. Tu ressens à peine le froid sous ta carcasse brûlée aux hématomes et à l'encre de tatouage.

Tu te diriges vers ton premier boulot, après avoir quitté le premier. Tu détends tes phalanges grattées sur les mandibules du connard que t'as affronté. Tu les plies et déplies, observes la peau rouge se faire bouffer sous la pluie. Sur toi, aucun stigmate si ce n'est les conséquences de ta brutalité. Tu cognes tellement fort que ton corps en paie toujours les frais. Les courbatures, les douleurs, tout ça, tu as appris à vivre avec. Tu ne t'étonnes plus d'un mal de rein, te plains jamais d'une nuque raide. Tu craques comme une vieille charpente en bois, débloques des années de rouille sur un mouvement trop brusque.

Alors, tu te traines jusqu'au White Snake, passes les portes avec le nez baissé, la vape rangé. Tes godasses grattent le sol, un peu honteuses, mal à l'aise. Tu marches comme un enfant qui n'a rien à foutre là, petite, le cou rentré de peur de se faire remarquer. Une année, presque, que tu sers le crotale qui siffle au-dessus de vos têtes, mais la maison ne t'a jamais semblé aussi loin qu'ici. À Londres, même le crime organisé se pavane dans une certaine imagerie pompeuse, raffinée. En témoigne le bureau de la maîtresse de ses lieux, placardé de bois vernis, rembourré de confort dans des sièges hors de prix. Même la salle principale ne pue pas la sueur et les comptoirs ne collent pas à cause de l'alcool. T'es même persuadée que les fluides des putains de Londres sentent la rose. Alors toi, qui dégouline de nécrose, t'as tout l'air d'un pustule de croutes séchées, un chien de garde enragé, uniquement bonne à faire fuir les tocards d'anglais.

Tu te renseignes de deux - trois mots écorchés dans ton accent russe. On t'indique le bureau, comme si t'étais nouvelle, et on te dit d'attendre, la boss est occupée. Tu souffles, mais tu te résignes. On te trouve une serviette et tu passes ta frustration à éponger tes boucles trempées, ta mèche décolorée qui tombe lourdement sur l'avant. Puis on vient te chercher, t'amène à elle comme si tu allais faire face à ton jugement. Mais ici, il n'est pas question d'avocat, encore moins de jurés. Il n'y a qu'elle derrière son bureau et la porte qui se referme derrière claque les gonds d'un courant d'air sec. Beryn est le juge en ces lieux, mais aussi sont jury et son bourreau.

« — 'sup, lady Macbeth, lances-tu sur un reniflement peu raffiné. »

Ta défiance en arme contre les plus grands que toi. Parce que la notion de hiérarchie, de respect et d'obéissance te passent au-dessus. T'as été détesté·e par tes lieutenants, à l'armée, adorée par tes unités quand t'as gagné du galon. À voir comment Beryn forgera cette confiance, tu restes qu'un diamant brut qui ne demande qu'à être poli. Tu fais quelques pas dans la pièce, mate le mobilier comme si ce n'était pas la douzième fois ce trimestre que tu foutais les pieds aussi. Ton pas est spongieux, tes rangers couinent sous l'eau qu'elles ont épongées. Alors, tu retires ton débardeur, sans gêne pour ta poitrine maintenant à découvert. Tu laisses décourir tous tes tatouages, tes cicatrices, tes brûlures. Ton corps tient plus de la peinture d'Otto Dix que de la sculpture de Rodin. Et pourtant, tes muscles se sont batis dans une forme olympiques encore plus gonflés et rêches que lorsque tu écumais le Mexique. Tu prends le vêtement par les deux bouts et tu essors ta loque. L'eau s'exfiltre, tombe en goutte sur le parquet hors de prix de ta boss.

« — What can I do for you ? »


❖ ❖ ❖

ft. @Beryn Wickham
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walking glum-faced in the dusk

TW : prostitution, alcool, violences.


On pourrait croire qu’à la saison de l’automne, alors que le froid commence à s’installer et que les rues deviennent sombres beaucoup plus tôt, les affaires deviennent moins florissantes. Pourtant, tu l’as remarqué, c’est l’exact contraire qui se produit ; et c’est donc durant cette période que tu mises tout. De nouvelles recrues arrivent – certaines provisoires, d’autres permanentes si les choses se passent correctement, et les prix augmentent sans que les client·es ne le remarquent, puisque trop habitué·es à dépenser sans même compter. T’as même pas honte de procéder de cette manière, parce que l’automne et l’hiver, tu rentabilises le double du reste de l’année. C’est qu’il fait froid, là dehors, et qu’il faut bien trouver un moyen de réchauffer les corps – à défaut des cœurs, et c’est là tout ce que tu proposes à toutes les personnes prêtes à mettre le paquet. C’est ce que tu vends : un peu de compagnie, un peu de chaleur, un peu de plaisir.

Mais la saison froide n’annonce pas seulement l’augmentation de ton chiffre d’affaires. Le taux d’alcoolémie, lui aussi, grimpe en flèche. Et les équipes de sécurité doivent redoubler d’efforts, gérer les débordements, garantir un semblant d’ordre au sein de chacune des salles – officielles comme officieuses, et pour cela, embaucher encore plus de personnel. Tes doigts tapotent contre le bois de ton bureau dans un rythme soutenu, tandis que tes yeux lisent et relisent encore les différents CV et contrats. Tu lâches un profond soupir lorsque tu sens le mal de tête pointer le bout de son nez, et tout en te massant les tempes, tu demandes à ce qu’on t’amène Nade, l’un·e des videur·euses recruté·e quelques mois plus tôt. Tout n’est pas impeccable chez elle, tu en as bien conscience, mais tout ce que tu remarques toi, c’est sa capacité d’adaptation et son parcours sans faute depuis son arrivée ici. Ainsi que sa manière d’être, toute aussi dangereuse que naturelle – que tu apprécies particulièrement, parce que ça te change des autres restant toujours au garde à vous.

Et son naturel indélicat, tu y fais face une nouvelle fois, à peine la porte est-elle refermée derrière son ombre. Tu retiens de justesse un ricanement en entendant le charmant surnom dont iel t’affuble, bien que tu ne sois pas sûre de l’apprécier et ce, pour une paire de raisons. Mais tu ne t’y attardes pas, relevant seulement un sourcil dans un arc parfait, tout en suivant du regard ses moindres faits et gestes. Il en faut beaucoup pour te faire sortir de tes gonds, mais ça te chicote quand même pas mal l’esprit de voir ton sol prendre l’eau d’une telle manière. Surtout quand ça te laisse une impression de fait exprès, voire de provocation. Tu observes donc le spectacle, aucunement gênée par sa nudité (t’en as vu bien d’autres), te lèves pour contourner ton bureau et te diriger vers le mini-bar.

— You done? Are you going to clean this mess? La question est purement rhétorique, tu connaissais la réponse avant même de la poser. Mais tu tentes par là de lui faire comprendre que toute cette merde, ça ne prend pas avec toi. Tu soutiens son regard quelques secondes, puis tu le quittes pour te servir un verre – deux doigts de whisky, comme d’habitude.

— Are you interested in moving up the ranks? À nouveau, tu la regardes, cette fois-ci d’un air réellement interrogateur et curieux. Tu aurais bien besoin de quelqu’un de sa trempe dans l’équipe de Moses, et si la réponse est positive, il ne lui restera plus qu’à faire une dernière fois ses preuves, tant en agissement qu’en loyauté.

Et, tu dois bien l’avouer, t’es impatiente d’avoir toutes les réponses.


❖ ❖ ❖

ft. @Nade Makaroff
Nade Makaroff
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в сумерках хмуро иду
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TW : alcool, guerre, meurtre, mort.


La gueule du loup, en apparence, n'a rien de babines dégoulinantes et de dents défoncées par le froid. Le bureau de Beryn couine même quand tu le trempes avec ton vêtement et sa propriétaire relève tes enfantillages d'un sourcil dédaigneux. Tu te demandes combien de type elle a tué dans cette pièce. Si sous ce parquet vernis, il y a une moquette imbibée de sang. La gueule d'un loup, c'est l'une des plus belles armes que dame nature ait créée, mais c'est aussi la plus tendre prise quand elle s'occupe de ses enfants. Toi, tu essaies encore de voir dans quel camp tu te tiens, debout sur la frontière. Tu joues les équilibristes entre devenir le gosse préféré de la bande à Beryn ou être le parasite qui en sait dorénavant trop.

« — You done? Are you going to clean this mess? t'épingle-t-elle. »

Tu relèves ton nez, sans y répondre. Un simple amusement feint tes narines, un sourire en coin qui met un point à ta défiance. Tu n'es pas attaché·e du ménage, tu te contentes de nettoyer d'autre sortes de déchets de la maison. Et si tu te doutais que le rendez-vous portait sur ton boulot —parce que tu imagines difficilement Beryn avoir une vie sociale comme tout le monde—, tu ne pensais pas qu'elle allait te poser cette question en particulier. Tu mates son verre du coin de l'œil, hypnotisé·e un tant soit peu par l'ambre réfléchi. La golden hour tourne entre ses doigts, miroite un appât de la richesse qui ne te laisse pas indifférent·e. La question de l'argent a été primordiale dans ta vie, toi qui a vécu avec le ventre vide rempli de déception. Tu n'as cessé de te sacrifier, à crever sous le soleil du Salvador pour que ton frère étudie dans la meilleure université du pays. Et là, tu ne penses même pas à refuser, parce qu'il y a un connard chez toi qui mérite mieux que la brouette qui lui sert de fauteuil roulant.

« — Yes, affirmes-tu simplement. »

Aucune hésitation dans ta voix parce que rien à Londres ne semble t'effrayer. Tu les sous-estimes peut-être à tort, ces anglais, mais personne ici ne t'a encore poussé dans tes retranchements. L'invincible Nade, aux mains divines, capable de forger l'os comme le marteau avec l'acier. Capable de tuer un type à deux rues de distance, capable de masquer tout crime comme si la victime n'avait jamais existé. Et tu mets ses services en vente à la femme la plus dangereuse de ce bas monde, prêt·e à lui donner n'importe quelle couronne si tu peux couvrir ta famille cassée à l'abri du besoin. Tu lui tournes le dos, à ta reine, reviens à ta curiosité et ton indifférence, laisses trainer tes pas et ton regard vers la fenêtre, les tableaux, les sculptures.

« — Tell me what I need to do, and I'll make you happy, conclus-tu, comme une évidence, là où un nom, une tâche, une corvée, n'est au final rien de plus que du blabla administratif. »

❖ ❖ ❖

ft. @Beryn Wickham
Invité
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walking glum-faced in the dusk

TW : prostitution, alcool, violences.


Il y a un moment qui passe, vous vous regardez en chien de faïence le temps de quelques instants, et tu crois percevoir une espèce d’once d’espoir dans les pupilles de Nade. Tu ne décèles aucune peur, aucune hésitation, rien d’autre qu’une rage de vivre – de vaincre, mais quoi?- et de la détermination. Alors, tu arrêtes de siroter ton verre pour l’apporter à tes lèvres et enfin prendre une gorgée, cachant ainsi le sourire qui s’esquisse en coin. La réponse a presque été rétorquée du tac-au-tac, et tu te demandes si une telle chose est bon signe ou non, dans le fond.

— Very well, then, lances-tu dans l’air tout en faisant claquer le cristal contre le bois du mini-bar avant de retourner vers ton bureau pour y prendre un dossier. Au passage, tu ouvres un placard pour en ressortir un jogging ainsi qu’un débardeur que tu lui balances sans grande délicatesse, lui indiquant de se changer. You’re going to come with me, we have an issue to manage with a customer who… didn’t respect the rules.

Tu n’en dis pas plus, pas pour le moment. Très peu de personnes du côté du strip-club sont au courant de l’autre côté du miroir, et Nade n’est pas encore censé·e en faire partie. Tu lui laisses le temps d’échanger ses vêtements trempés contre ce que tu lui as déniché, te fichant royalement de savoir si la taille est bonne ou pas, profitant de ce dernier instant de répit pour terminer ta boisson ambrée. Une fois prêt·e, tu lui fais signe de te suivre et ensemble, vous parcourez quelques couloirs avant d’arriver devant l'ascenseur. Une fois dans ce dernier, tu prends le temps de l’observer à nouveau, rapidement, comme si tu pouvais percer à jour le personnage face à toi. Parce que ce que tu t’apprêtes à parier en lui révélant l’envers du décor, c’est quitte ou double.

— Here, reprends-tu en lui mettant dans les mains le dossier sur Logan Gill, client depuis quelques semaines seulement. Until then, he always remained decent, but tonight he wanted to force a girl who didn't want to accede to one of his... weird shit, que tu termines avec une grimace de dégoût.

Malheureusement, certain·es client·es profitent d’avoir le privilège de payer pour assouvir des désirs qu’on ne leur accorde pas autrement qu’en contrepartie de quelque chose – de l’argent, la plupart du temps. Et il arrive que ces… délires charnels ne conviennent pas à tes employé·es, et par conséquent, ces dernier·es sont en droit de refuser. Cela fait partie du contrat signé par ce même client ayant voulu forcer une de tes filles. Et bien évidemment, Khadra n’a pas perdu une miette de temps pour venir t’en informer. Gill attend donc dans la petite chambre à l’éclairage tamisé, persuadé qu’il ne recevra qu’une légère remontrance de ta part – ce qui te fait ricaner intérieurement rien que d’y penser.

— I want you to clearly understand what we are going to do, and why, appuies-tu en te postant devant les portes de l'ascenseur s’ouvrant à l’instant du côté de la maison close, les bras croisés contre ton torse. Do not ask any question, if you want to continue, you’ll have to follow our directives, not yours. Une nouvelle fois, tu ancres ton regard au sien, à la recherche ne serait-ce que d’une étincelle t’alarmant de faire demi-tour.


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ft. @Nade Makaroff
Nade Makaroff
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TW : alcool, guerre, meurtre, mort.


Heureuse est Beryn qui claque son verre sur le bois, comme pour attirer ton attention. Tu as tout juste le temps de tourner les talons qu'elle te lance de quoi te changer. Tu rattrapes les vêtements et tu n'attends pas qu'elle s'impatiente pour sauter hors de tes godasses. Elle te parle, ta reine ; elle t'évoque le comportement déplacé d'un client. Tandis que tu fais l'équilibriste pour enfiler le jogging, les manières élégantes de Beryn termine son verre sous ton nez. Tu lui offres ton corps qui se contorsionne sous le débardeur, trop petit de toute évidence, mais qui finit par s'enfiler sur ta carcasse tatouée.

La chevalière enfin revêtit de son armure, la duchesse l'emmène dans ses appartements.
Succession de couloir qui s'inscrivent dans ta tête, réflexe de ne jamais perdre son chemin même quand tu le connais déjà sur le bout des doigts. Au bout de ceux-ci, un ascenseur, que Beryn fait venir avec une phalange. Elle aurait pu l'appeler par la pensée que cela ne t'aurait pas surpris·e.  Toi, tu te contentes de te faufiler dans la cage en acier. Puis, sans grande volonté, tu te laisses tomber au fond, dans le coin, attendant avec simplicité la suite des idées de ton employeuse. Peut-être qu'il y a quelques années, tu aurais été curieus·e de savoir où elle t'emmène. Mais l'armée a tué cette volonté propre, étouffée quelque part dans la boue et les chambres d'isolement. Alors tu te contentes de suivre, en silence, sans trop chercher à deviner la mission qu'elle est sur le point de te confier. Quand Beryn te balaie du regard, tu viens même à bailler, signe évident que la situation ne te préoccupe pas.

« — Here, te lance-t-elle. »

Et tu te retrouves un dossier dans les mains, brusqué·e dans ta nonchalance. Tes paupières battent deux mesures, comme si tes billes s'émouvaient devant un peu de lecture. Tu le feuillettes à peine, feins de le survoler pour ne pas vexer Beryn. Or, tu te suspends surtout à ses dires, à ses potentiels ordres, ses indications. Et quand elle se plante devant l'entrée secrète de la maison close, tu relèves le nez de la paperasse. Son air a changé entre temps, plus dur, plus ferme. Beryn est passée de Lady à reine, pourrait te guider avec un sceptre dans les mains que tu n'en verrais pas d'inconvénient.

Son discours voudrait t'amener à réfléchir, mais tu n'en as pas grand chose à faire des "why". Les questions sont embêtantes, les réponses ne t'intéressent pas plus. Dans ton monde, il y a les missions qu'on te donne, les devoirs que tu accomplis et guère plus de gymnastique mentale.

« — Do not ask any question, if you want to continue, you’ll have to follow our directives, not yours. »

Tu hausses les épaules, ponctues ce geste d'un reniflement peu discret.

« — Anything else? lui renvoies-tu platement, le dossier de nouveau tendu vers elle. »

❖ ❖ ❖

ft. @Beryn Wickham
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TW : prostitution, alcool, violences.


Les manières de cet·te effronté·e donnent du fil à retordre à ta capacité, pourtant dur d’acier, à rester totalement de marbre. Tu claques de la langue, un poil agacée de voir sa nonchalance éternelle face à ce que tu viens de lui sous-entendre. T’es pas franchement étonnée de constater que rien ne lui donne froid aux yeux, et c’est d’ailleurs l’une des choses que tu apprécies dans sa personnalité… fort heureusement, ça a le mérite de rattraper le reste.

« Anything else? » Pour seule réponse, tu te contentes de la dévisager encore quelques instants, essayant d’analyser le peu que tu peux entrevoir à travers ses yeux, pesant le pour et le contre. Et, finalement, un sourire –un vrai- apparaît à la commissure de tes lèvres. Au moins, tu sais que son futur chef saura apprécier ce piment vivant, si la suite se passe positivement. Tu ne prends donc pas la peine de répondre à son cynisme évident, préférant passer à autre chose - pour l’instant.

— Nothing, come, ajoutes-tu seulement, en tournant les talons, lui dévoilant les véritables entrailles de ton monde.

Tu salues toutes les personnes que vous croisez, apparemment curieuses de te voir accompagnée de Nade ici, d’un simple signe de tête. Il n’y a pas plus de temps à perdre, puisque le sort d’un mal élevé attend votre jugement final. Et il ne faut que quelques minutes de traversée de couloirs avant que vous n’atteignez la porte où se trouvent déjà deux vigiles, juste au cas où le bougre aurait eu l’idée de se barrer sans avoir été remis en place correctement. Les deux colosses bougent à peine, font mine de ne pas être intéressés par la présence de la russe, et l’un d’eux annonce d’une voix grave et forte que le client semble s’impatienter. Tu hausses un sourcil, étonnée qu’il fasse encore preuve d’un tel culot.

— As the gentleman is getting impatient… siffles-tu en ouvrant la porte délicatement, comme si tu venais là pour une simple visite de courtoisie. Une fois Nade entré·e à son tour, Bruce referme derrière vous, et alors ton regard change.

Tu te détournes afin de faire face au Gills, la mine froide. Dans ton oreille, tu as cette impression d’entendre les sifflements des Cerbères agglutinés sur ton épaule, accompagnant chacune de tes pensées. Cette raclure a voulu imposer quelque chose à quelqu’un qui t’appartient, à toi, toi seule – et il a encore l’audace de te sourire comme si c’était toi, ou plutôt vous, au vu de son regard, qui preniez le relais. Un frisson de dégoût parcourt ton échine rien qu’à cette idée.

— Mister Gill… you know that you’ve signed a contract when you became a custom here, right? Tu ne sais pas si c’est ta question ou le ton employé qui lui fait froncer les sourcils, mais pour autant, il ne se laisse pas démonter, et s’enfonce un petit peu plus. « Your girl just wanted to be brat. » Et ça te hérisse le poil.

— Mhmm, I see… so, you don’t mind if Nade, just here, uses they force with you? Since you seem to be into violence, que tu laisses planer en désignant la concerné·e. Cette fois, ton regard n’accroche pas le sien, puisque tu le laisses ancré dans celui de ton futur ex-client, l’aura maintenant menaçante.

— Please, Nade, show him what we do to the ones who didn’t respect the rules, claques-tu finalement, à la fois autoritaire, à la fois suppliante.

Show him that we don’t have mercy
when someone attempts to one of us.

❖ ❖ ❖

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TW : blessure grave, description graphique, torture, violence, vulgarité.


Beryn est une danseuse masquée, de ce genre de personnage mystique qui en cache un second sous le premier, de ce genre de reine des secrets a avoir une entrée dissimulée dans son ascenseur. Tu découvres un monde cachée sous tes pieds, couloirs étroits bénis par Sainte-Barbe, couvre en son sein de la luxure parfumée à l'encens. Tes billes rondes prennent note, s'émeuvent enfin de ce qui les entourent. T'es une putain de blague, sortie de ta nonchalance par des putes et leur monde. Il n'en faut pas plus pour que Beryn attrape ton attention, ou la perde, en vérité.

Tu laisses trainer ton intérêt quand une de ses jolies employées passent à côté de toi. Elle te fait pivoter, danser, marcher à reculons ; tes yeux suivent sont déhanchés et ton talon bute contre le sol. Tu manques de te casser la gueule, jeter du ciel par un ange qui vient de passer sous ton nez. Un « блять » ponctue ta connerie, avant que tu te rattrapes comme une conne contre le mur. Tu te râcles la gorge, ramènes ton cul en grande enjambée aux côtés de Beryn. Tu renifles de honte, esquives son regard comme un animal en tort.

« — I mean, блины. Yes, блины. »

Tu corriges ton juron, comme si Beryn pouvait capter ce que tu racontais. À croire qu'il faut être cerné par la luxure de Londres pour te trouver un peu de politesse. Pour la suite, tu te tiens sage pour une fois. Ton regard est fixé sur ce que vos pas racontent plutôt que sur le plot des histoires et tu restes collé·e aux pas de la patronne sans un écart de temps. Ta boss t'emmène inscrire la tienne, d'histoire, cachée derrière une porte et deux colosses de pierre. Tu mates plus leurs biceps que tu n'écoutes sa voix caverneuse, te demandes combien de temps il te faudrait pour coucher le premier sur le second. Pourtant, tu n'as pas le temps de t'adonner à tes mathématiques que Beryn t'amène dans la chambre.

Là-dedans, tu te retrouves avec un avorton de l'aristocratie, propre sur lui, la mine dégueulasse, de ceux qui pourrait te baiser avec le sourire. T'as les doigts qui picotent, l'envie de fumer qui te prends alors que ta patronne monte dans les tours. Il y a toute cette tension qui allume une braise sur le bout des lèvres de Beryn, prête à le descendre avec le double canon scié qui lui sert de cordes vocales. Et toi, tu te poses en spectatrice, marqué·e d'une certaine frustration quand l'autre se permet de répondre à la boss. Si tu n'étais pas aussi empourprée par ses dires, tu aurais ri. Ri de son ignorance, parce que le moindre connard sait qu'on ne défie pas une reine en ses terres.

« — Please, Nade, show him what we do to the ones who didn’t respect the rules. »

Il n'y a ni question, ni hésitation, dans ton pas en avant. Il n'y en a d'avantage dans le second. Oh, il comprend, lui, ce qu'il l'attend au bout de tes phalanges tatouées. Il voit le futur dans le miroitement vitreux de tes prunelles. Il pourrait essayer de se défendre, mais tu as déjà buté trois fois plus larges que lui. Alors, il se contente de supplier ta pitié, de trouver une faille dans ta fidélité à ton employeuse. Le revers de ta main corrige sa joue, marque sa pommette d'un son sourd. Son corps se crispe, se couche sur le côté. Ta poigne mord sa cheville, le tire d'un coup sec pour le faire tomber sur le sol. Un garde du corps se serait contenter de le battre, mais toi, tu tournes affamé·e comme un limier, attendant que ta bouffe se relève. Ses paumes tentent pitoyablement de le faire, ses coudes en tremblent même. Alors, ta semelle vient bouillir son articulation.
 
Il ne hurle qu'une fois quand tu viens briser son os et disloquer son membre. Celui-ci gît dorénavant dans le mauvais sens, traine à terre courbé dans deux angles différents. Et son propriétaire le pleure, le pleure à s'en décaper la gorge quand ton genou s'écrase sur ses omoplates. Tes mains empoignent son autre bras et ta clef s'y verrouille en quelques secondes. Tu le plies alors, encore, encore et encore. Lui hurle, jusqu'à ce la mélodie s'écorche sur le craquement sourd qui claque entre tes mains. T'as élevé la destruction au rang d'art, pourrait prétendre à des expositions à côté de celles sur le shibari. Alors pour le dernier acte, ta botte foudroie son crâne contre la terre, fait embrasser avec une violence ahurissante ses dents contre le sol. Ses couinements se taisent dans un dernier crachat de douleur, transforment les cris en un grognement étouffé.

Satisfaite, ta main ramasse la loque comme un putain de sac de course et le jette en pâture au pied de Lady Wickham. Ta fierté dégueulasse respire sereinement, tu ne prends même pas le temps d'haleter ou d'en être fatiguée. Tu as retrouvé ta mine nonchalante, l'orgueil qui tend un doigt d'honneur au bout de ton nez et la rage qui brûle dans tes deux billes verdâtres. Ces dernières se relèvent sur le visage de ta boss, mais elles ne cherchent en rien à la défier. Au contraire, tu trouves au fond des siennes, la reconnaissance d'une idéologie commune.

❖ ❖ ❖

ft. @Beryn Wickham
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walking glum-faced in the dusk

TW : violences, alcool.


Il n’en faut pas plus pour que le spectacle infernal ne commence. Il a suffit d’une phrase pour que tu réveilles apparemment ce qui sommeillait en Nade, et ça te donne même la chair de poule de la voir passer à l’action ; trop habituée à n’avoir vu que des hommes faire ce “boulot” jusqu’ici – chose que tu regrettes presque, à voir comme iel s’en sort. Ce n’est pas pour te déplaire, et tu prends un peu plus conscience qu’il faut savoir sortir des sentiers battus, arrêter de placer des étiquettes sur les personnes autour de soi pour les laisser exprimer ce qu’ils ont à faire sortir. Malgré ce que peuvent penser beaucoup de monde, tu es déjà suffisamment en avance à ce sujet comparé à plusieurs congénères, même si tu sais qu’il y a encore du chemin à faire. Pour l’heure, tu es fascinée de voir l’aisance avec laquelle iel se laisse porter par ses mouvements si brutes, presqu’assassins ; comme si lea brun·e avait fait ça la majeure partie de sa vie. Comme si tout ceci n’était qu’une simple formalité, une sorte d’entrée dans un menu pouvant se révéler interminable. Tes yeux ne suivent plus que ses faits et gestes, analysant sa façon de faire – aucune once de rage ne semble s’évaporer de tout ce bazar, et pourtant tu es presque certaine qu’iel partage le même état d’esprit que le tiens au sujet de la pourriture qui gît à terre, implorant. Pathétique.

Le manège ne dure que quelques minutes à tout casser, sans que tu ne laisses ton visage s’adoucir une seule seconde ou que tu ne fasses preuve d’une seule miette de pitié envers l’homme que tu ‘respectais’ pourtant encore quelques heures plus tôt. Tu ne cherches pas à freiner l’ardeur dont fait preuve lea jeune Makaroff, te contente simplement d’attendre que le calvaire personnel du futur ancien client prenne fin – quand iel le souhaitera. Et bien que tu aurais adoré que cela dure indéfiniment, sa carcasse atterrit à quelques centimètres du bout de tes escarpins, tandis que tu échanges finalement un regard avec la future nouvelle recrue. Cette fois-ci, tu y lis quelque chose de distinct et d’instinct, un léger sourire se forme sur le côté de tes lèvres suivi d’un minime hochement de tête sans rien ajouter oralement ; parce que tu ne lui diras pas merci, sous peine de te sentir redevable à l’avenir. Et ça, c’est quelque chose que tu exècres particulièrement.

Après cet échange silencieux, ton regard vrille vers le bas, et tu ne retiens plus la mine dégoûtée à la vue du déchet à tes pieds. Un lâche. Tu avances la pointe de ta chaussure pour le faire bouger un peu, mais le bougre semble n’être devenu plus qu’un poids mort, ce qui te fait sourire à nouveau. Un exploit.

— Well, now he’ll think twice before makin’ a mistake like this… if he finds a house ready to accept him, que tu lâches en haussant les épaules, déjà certaine que plusieurs de tes contacts seront très vite mis au courant de la situation - pas que tu te fiches particulièrement qu’il sème la pagaille chez la concurrence, mais savoir qu’il puisse recommencer à faire du mal à une personne sans défense te donne la nausée (bien que tu ne comprennes pas d’où te vient cette sensation).  Ton attention retourne sur Nade, toujours aussi impressionnée de voir le sang-froid qui se dégage de sa petite personne, même après un tel spectacle. Good job, que tu lui lances tout de même, fort reconnaissante de l'avoir parmi les tiens, dorénavant impatiente qu'iel devienne l'un·e d'entre eux.

— Okay, so we’re done here, enchaînes-tu en faisant demi tour pour sortir, laissant la russe te suivre. Une fois la porte ouverte, comme tu t’y attends, Bruce et Keir vous font face, prêts à intervenir. Un signe de tête leur indique que “tout va bien” (pour vous) et ils semblent se détendre un peu. You can clean the mess, I don’t have to tell you what to do. Et tu ne t’en fais pas, puisque tu sais parfaitement que tout ceci sera réglé dans les plus brefs délais sans que le reste du monde ne s’en aperçoive – si tu eux te promettent loyauté, tu leur accordes une confiance largement méritée au fil des années.

— Oh, and, get used to seeing Nade around, she’ll work with you guys very soon, que tu ajoutes, énigmatique, en recommençant à t’éloigner vers un petit salon privé afin de continuer. Après tout ceci, un verre de whisky n’est pas de trop. Want something? Tu demandes surtout pour la forme en te servant ta propre rasade, lea laissant se servir seul·e si l’envie lui vient. I suppose you already know that I’ll propose you to work here now, so what do you think?


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ft. @Nade Makaroff
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