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blasphème — ft. ange

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Aspen Marlowe
Aspen Marlowe

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Citation :  j'aimerais qu'on parte ensemble
parler la langue de Babel, avant que la tour ne parte en cendres

Âge :  vingt-sixième année suffocante, carbure à la colère qu'il ingère à même le palpitant
Statut Civil :  confond les battements du coeur et des poings, attiré par pire que lui, ceux qui savent l'amocher
Occupation :  rage instable transforme cdi en cdd, enchaine les boulots jusqu'à être viré
Habitation :  poubelle humaine dans l'insalubre logement. rangé, pourtant.
In game :  aspange // smsRP5
sunny // RP1

Warnings :  violence, vulgarité, mort, drogue, sexe

   https://concretejungle.forumactif.com/t429-d-i-s-o-r-d-e-r-aspen-marlowe#4238
Blasphème

TW/CW : vulgarité, mention de drogue

il enchaîne, aspen, les aller-retours pupilles affamées entre les clients et celui qui n’a pas levé les yeux sur lui de la soirée. pas qu’il l’ait fait ces dernières semaines - pas qu’il l’ait remarqué, parce qu’il avait réussi à garder son nez baissé jusqu’ici. mais la patiente, ça lui prend quand il a envie, et les jours, il les a compté, comme on calculerait sur un calendrier les semaines écoulées depuis sa dernière dose. narcotique anonyme en mal de l’amour poison qu’il a lui-même éloigné. faut croire que ses résolutions sont pas faites pour durer. évite moi comme la peste, qu’il lui a dit, dans un élan de bonté. essayer de sauver l’ange avant de lui arracher sa dernière plume.

mais il a tellement envie de lui parler.

ça l’bouffe, autant qu’il se bouffe d’être incapable d’appliquer son propre conseil. les messages échangés avaient un goût de trop peu, il en a les doigts qui tremblent, l’orphelin. il en veut plus, retrouver l’effervescence mortelle d’effleurer sa peau. non, même ça, il pourrait s’en passer. juste une phrase, juste un mot. il veut se planter dans le paysage du brun, qu’il ne puisse plus l’ignorer aussi bien qu’il le fait. qu’il se rappelle à son esprit, qu’il s’invente fantôme des méninges qu’il viendra hanter. me laisse pas en vu, putain. j’existe, que ça gueule dans son crâne.

ou p’t’être que j’existe pas vraiment sans toi.

il voit pas, ange, les efforts qu’il fait. le renvoie qui vient pas, prouver qu’il est capable d’être là. le laisser respirer quarante-et-un foutus jours, pour son propre bien. cette lettre sur laquelle il a dégueulé âme et sentiments, toutes ces choses qui auraient dû être dites bien avant. mieux vaut tard que jamais, pas vrai. il est exemplaire, aspen. il voit pas. pourquoi il voit pas.

alors qu’aspen
ce soir
il voit que lui.


« j’prends ma pause », qu’il jette à l’autre commis lorsque l’incube s’éloigne de ses groupies. si bosser ici représentait pas sa dernière chance de côtoyer l’maynard, il aurait craché aux pieds de chaque clébard qui bat de la queue devant ce qu’il pense égoïstement être sa propriété. y’a que lui pour combler l’amant. pourtant putain, il sait à quel point il mérite même pas de le toucher. il en a tellement conscience qu’il l’oublie.

mais malgré l’air coupable qui placarde son visage
c'est à pas de loup qu’il s’avance, prêt à bouffer l’agneau

« ange », ça sort moins assuré qu’il le voudrait. mais même la clope que l’ailé consume semble pas assez pour le retenir ici. « sérieux, bordel », v’là qu’il s’éloigne encore. s’prendre un vu en vrai, certainement qu’il l’a pas volé. mais aspen, il va pas le laisser s’échapper. la paume s’écrase sans douceur sur l’avant-bras du damné, retient son corps. il a le cruor qui s’agite du contacte volé. « joue pas à ça, j’te parle. » l’audace du mauvais perdant à l’origine de tout ce qui est arrivé. l’insolence de l’infame de planter dans l’ambre l’océan agité. il supplie en silence - mais ça se lit, là, entre les vagues, l’attention qu’il vient mendier.
Ange Maynard
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Citation :  Doux quand il veut, sort les crocs quand il peut
Et si j'l'aimais pas tant, j'crois qu'je sauterais en marche

Âge :  ((27 piges)) et pas une once de notoriété.
Statut Civil :  ((Cœur d'artichaut)) a peur du vide qu'il a laissé, alors il pille le joli-cœur, cherche la bonne âme qui lui prouvera une bonne fois pour toutes qu'il n'est pas si impossible à aimer.
Occupation :  Débute une carrière brillante dans ((l'escorting)), pantin de nuit comblé de pouvoir et vidé de tout espoir.
In game :  ◊ Troisième personne.
◊ Dialogues en français et en anglais possibles.
◊ Longueur entre 500 / 1000, je m'adapte selon mon ou ma partenaire.
◊ Moyenne de temps de réponse : entre deux semaines et un mois, je ne réponds pas dans l'ordre.

Triggers :  Troubles bipolaire et borderline
Warnings :  Usage de drogue et d'alcool, symptôme de sevrage, overdose, prostitution, dépendance affective, relation toxique, sexe, langage cru

   
Blasphème

TW/CW : vulgarité, mention de drogue

La peau habituée au glacial hiver se retrouve à cramer en enfer. Contraste aussi désagréable que le reste de sa journée ne l’a été. Le long du Styx on crève toujours de chaud, des années qu’il y bosse et qu’il ne retient pas sa leçon. C’est là son plus grand défaut à l’angelot, gamin pas foutu d’imprimer les leçons que la vie s’échine à foutre sur son chemin. Il doit tenir sa faiblesse de la matriarche, prierait même pour hériter un tant soit peu de la lâcheté du père qu’a jamais jugé bon de rester dans le coin pour rencontrer son erreur. Tare qui semble le poursuivre sur le chemin sempiternelle. Amie chère lui a dit, pourtant, de jeter cette foutue lettre, lui avait même proposé de s’en débarrasser pour lui. Mais il s’était juré, de bien agir cette fois. Aurait fait le geste héroïque de la rendre fermée à l’expéditeur. Lui-même. En main propre. Pour, il se dit, faire passer un message. Avant de finalement la laisser pourrir, comme un sachet de coke qu’on sait là, au fond d’un tiroir, et qu’on s’empêche à tout prix d’étaler en rail sur la table basse du salon. Samaël lui interdisant tout opiacé, faut bien se trouver quelques compensations. Pourtant il a fait preuve, jusqu’à ce jour, d’une volonté quasi christique. Se retenant d’avaler les couleuvres que l’enveloppe contenait sans doute, et d’en succomber au doux poison.

Il n’apprend rien. Replongera encore et toujours. La cocaïne sera la prochaine, bonne deuxième derrière les beaux mots du poète. Il continuera de décevoir tout le monde, même ses plus fidèles clients, aux basques de leur accessoire fétiche. L’ange en enfer, véritable attraction blasphème qu’il se plaît d’ordinaire à incarner à la perfection. Celui que chacun veut à son bras. Mais ce soir il est à côté de ses pompes. Se remémore le moindre mot de ce qu’il a pu lui dire, Aspen. Sans faire le moindre son.

j'ai jamais regretté de t'avoir forcé à trouver mieux
mais j'ai jamais trouvé les mots pour m'excuser de l'avoir fait en noyant tes yeux


Et les yeux se noient, n’ont plus jamais voulu coulé devant lui. Coulent en dedans, à la dérobée. Sous les sourires qui n’en sont pas. Le client râle, le voudrait sans doute un peu plus enjoué. Un peu plus insouciant. Plus attentionné. Il a repris une bouteille à 100 balles après tout, a même eu la classe de payer sa tournée. Mais le séraphin s’assoit bientôt sur les pourboires du gros poisson de la soirée. Prétextant un rendez-vous à l’extérieur pour s’éclipser. Passe à des miles du comptoir, détour qu’il a pris l’habitude de faire pour éviter tout risque d’invectives d’ex en manque, quitte à faire un détour. Rendez-vous torride l’attend à l’arrière du bâtiment avec une cancéreuse bien méritée. Bouffée de plomb compensant vaguement le froid asséchant la peau passée au grill de Delarge.

Son nom résonne. Et non. Non il n’est pas prêt, non il n’en peut plus. Y a pas d’amour à la fin, que martèle la caboche, quand pour une fois elle trouve terrain d’entente avec le palpitant. Fuis. Clope s’aspire dans l’urgence, dernière bouffée avant de rendre l’âme prématurément sur le pavé. Comme la peste, il a dit. Alors il entame le congé, bon élève, mais l’autre en décide autrement. Contact qui n’a rien de la caresse, qui ne devra plus jamais être. Il n’y survivrait pas. Mire contraint l’objet de ses tourments, affichant sur sa gueule d’ange l’air affreusement nonchalant, alors que les entrailles brûlent en dedans. Il a mieux à faire, que lui dit le faciès fermé. Meilleur dessein que de replonger maintenant. La tête s’arme d’acier, alors qu’il met fin au silence mortifère. « Vas-y. Parle. Je reprend dans 5 minutes. » Et pendant qu’il attend la nouvelle fable, y a les méninges malines qui lui rejouent le film brut d’il y a deux mois.

te baiser et te briser encore une fois
parce que ça me fait kiffer de te voir souffrir 


Se mélange à la littérature encore plus vive.

te désirer a été le plus beau crime à jamais commettre
te salir le seul que je regrette


Si bien qu’il ne sait plus, l’angelot, quel Aspen se tient devant lui.
Aspen Marlowe
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TW/CW : vulgarité, mention de drogue

six semaines de silence ponctuées par le muet qu’échappe sa bouche ouverte. y’a le fracas qui l’écrase comme on prend un plat pleine face. il lui fait cet effet, ange, quand il est à moins d’un mètre. paume au bras, mauvaise idée - il lâche l’abimé comme s’il l’avait brûlé, s’trouve proche du mégot qui a rencontré le bitume à côté. le manège s’arrête jamais; ils alternent les rôles, pôles de deux aimants qui ont décidé que c’était trop d’être amants. ou p’t’être qu’il l’a décidé tout seul aspen, quand il a choppé le tournis à alterner le plus et le moins. maintenant c’est le chanteur qui s’y met, s’incarne négatif pour le repousser alors qu’il essaye de s’approcher. mauvais remake d’un souvenir où l’ange courrait après l’enfoiré. il fait moins le fier, aux pieds de l’éphèbe, lui qui portait avec arrogance l’audace de son écart. des excuses, il en avait tellement qu’il pourrait imprimé une trilogie avec.

j’ai fait ça pour toi
fallait bien qu’un de nous deux te sauve.


il se l’est répété. comme il répète le schéma aberrant en lui offrant une liberté qu’il vient enchaîner l’instant d’après. faut s’faire à l’idée, il est pas tellement capable de changer. ses sentiments non plus. ceux qui existent pas, ceux qu’il a bousillé. qu’il cache ou qu’il crache, sans jamais les accepter. mais le voilà à réclamer l’attention de l’ex comme s’il venait de réaliser qu’il arrivait plus à respirer.

c’est que l'asphyxie des trois dernières années est passée inaperçue
ça fait déjà vingt-six ans qu’il fait de l’apnée

cinq minutes.

il pourrait gueuler que c’est pas assez, mais planté devant lui, les secondes s’écoulent si lentement qu’il sait pas comment les appréhender. « ok ». le faciès quitte l’incube, cherche son éloquence qui a dû rester en salle; parce qu’il a beau zieuter la rue, elle est portée disparue. « tu l’as lue », bête constatation qui pourrait passer pour une question. mais il lui a dit, y’a pas de raison d’en douter. t’as compris, qu’il voudrait demander. ce qu’il y a dedans. les excuses, les lamentations. et tous ces trucs qu’il sait pas nommer - que pour une fois, il a réussi à coucher sur le papier. mais l’habitude s’fait collante, et tout ça, il sait pas l’articuler. va falloir se grouiller s’il veut dire quelque chose d’intelligent avant qu’il retourne calmer les mal-baisés dedans. « j’ai dû dire la peste, ouais », reprend la conversation là où elle s’est terminée. là où l’ange l’a terminée, parce qu’il en avait encore, des trucs à dire, aspen. « mais ça me va pas ça » dextre s’enfonce fâchée dans sa poche, sort de quoi griller une minute ou deux de son existence déjà pas mal raccourcie. il se met en scène, joue un spectacle insolent; la clope allumée dans un calme olympien qu’il ressent pas, brume expirée sans se presser. c’est que son deuxième prénom, c’est abusé. « on est pas des inconnus », finalement, le ton prend le chemin de la course à pieds, rattrape ce temps qu’il vient de gacher, « alors m’ignore pas comme si j’étais moins que ça ». souffler le chaud et le froid. c’est un talent, ça. « on peut juste parler. t’sais, salut, tu bosses demain », retrouve la nonchalance de son regard de plomb, les bleus en défi. « à jeudi. ça te va bien ta chemise. » foutrement bien, il a envie de le bouffer. « ce genre de trucs », des palabres innocentes, évidemment.
Ange Maynard
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TW/CW : vulgarité, mention de drogue

Les canines se plantent violemment dans les commissures. Cabot effarouché aurait bien levé le camp, se voit contraint de faire face au monstre changeant. Le cœur s’affole d’entamer une nouvelle catabase. Faudrait pas l’écouter, mais le magnanime lui accorde ses cinq minutes, se donnant l’air inaccessible, comme si ça suffisait à détourner le cruor de sa perte. Face à lui il ne sait plus faire que ça. Donner le change. Il sait pourtant que la dernière fois qu’il a tenté le diable ça c’est très mal terminé. Lui qui pensait se jouer a fini pathétique pantin, prisonnier de son souffle venimeux. C’est peut-être sa faiblesse qui encourage l’orphelin à de nouveau tirer les ficelles. Te fais pas avoir Ange, qu’hurlent les voix. Ce ne sont que des mots. Et les mots Aspen en fait ce qu’il veut. Magicien qui redouble les battements de son palpitant à la seule force de sa plume, jusqu’à lui en faire perdre la raison.

Car le doute est là, sinon l’angelot n’aurait même pas daigné lui accorder 5 minuscules minutes de son temps soit-disant précieux. La faute aux ratures, aux mots que le maladroit a voulu cacher, encore assez visibles pour perforer la poitrine de l’ailé.

Je me suis jamais pardonné.
Elle était possible, la réciprocité.


Tout ce qu’il a crevé d’entendre un jour, il l’a lu sous des ratures. Comme s’il regrettait de les avoir couché sur le papier. Ça fait pas de lui un mec épris, peut-être même que c’est voulu. Peut-être que c’est encore son palpitant à l’ange, qui déraille, qui lui fait voir des trucs là ou y a rien à voir. Les voix du passé lui repassent le film de tout ce qu’il lui a dit pour le détruire. Peut-être que c’est rayé parce que ça n’a rien a faire là. Pendant que l’orphelin s’échine à organiser ses pensées, Ange il observe. Se dit qu’il regrette peut-être, au fond. Mais est-ce qu’il ressentait la même chose que lui, sûrement pas. On dit pas tout ça quand on aime. On fait pas ce qu’il a fait. Sans trop d’expérience, il peut l’affirmer. Après tout, les films lui ont appris. Sa sœur aussi. Y a pas d’amour dans le tas de gravas.

Le plaidoyer s’annonce décevant, obsession de l’auteur pour son chef d’œuvre ferait presque lever les yeux aux ciel. Il ne répond rien, le séraphin, se contente d’attendre les mains dans les poches que le poète retrouve un peu de son éloquence. Mais il n’a pas beaucoup d’espoir. 41 jours c’était juste assez pour pondre un roman d’excuses qui n’en sont pas vraiment, il prierait presque pour que ses cinq minutes ne soient pas suffisantes à aggraver la situation. Ça va être long, que se dit l’angelot. Se demandant encore ce qu’il peut bien foutre là, alors que le monde entier lui hurlerait de sauver sa peau de la brûlure.

Mais c’est qu’il brûle encore, Ange
D’une flamme maline qu’il a déniché au fond des bleus


Ça lui va pas, la peste. Et l’angelot ça le ferait presque sourire. De voir l’ancien amant se débattre avec la règle que lui-même a imposée. Revoit ses plans en piétinant la victime collatérale de ses caprices. Mais le faciès de l’ange reste désespérément fermé face à la pauvreté du discours. Ça lui va pas, et puis plus rien. 4 minutes au compteur. Pire plaidoyer de l’histoire. Faut dire que l’urgence, Aspen ne la connaît que quand c’est lui qui l’impose. Puis, finalement, y a bien une solution que le petit génie déniche après un passage obligé par le reproche. La normalité. Sourcil se dresse face à l’improbable scénario, pondu de l’imaginaire de celui qu’est pas capable de lui dire bonjour sans insinuer qu’il fait le tapin. Ça sonnerait presque mature de sa part. Mais il sait bien Ange, comment ça tournera. Le sourire charmant se dessine, faussement flatté par le compliment que l’orphelin s’empresse de glisser. Il n'a plus que 3 minutes devant lui, et il est déjà en train de le draguer. « Bonne idée. » Et l’incube de rentrer dans le jeu de la performance grotesque à son tour. « Tu finis à quelle heure ce soir… » Viens, je te raccompagne. Il les connait, les combines. Met fin au second massacre avant qu’il ne commence. « Ça me fait kiffer de te voir souffrir, tout ça. » Le sarcasme déboule un peu vite. On ne pourra pas lui dire qu’il ne sait pas se défendre. Mais le sérieux revient après avoir découragé l’ennemi. « Je l’ai lue, ta lettre. » Plusieurs fois. Parfois sans en croire un mot. D’autre fois en l’ornant de sel. « Tu m’expliques pourquoi tu me dis tout ça maintenant…? » Il veut comprendre quels mots sont les vrais. Ceux coulé à l’encre, ou ceux coulant du fiel.
Aspen Marlowe
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TW/CW : vulgarité, vocabulaire sexuel

les minutes s'écoulent en vague résumé de leurs existences pathétiques. de ce qu'ils ont été, ce qu'aspen a massacré, et ce qu'il s'entête à garder, des années de labeur amoureuse plus tard. amoureux, v'là bien un adjectif qui figure pas dans le vocabulaire de l'orphelin, qui a été rayé de sa bible "être en enculé pour les nuls" qu'il applique scrupuleusement. seule vérité aux allures d'absolu irréfutable pour l'abruti - abruti qui regarde son ex comme il l'a toujours regardé, l'air coincé entre la découverte de la huitième merveille du monde, et l'envie de s'arracher le coeur après avoir rasé jusqu'aux fondations de l'être divin. capricieux enfant privé d'enfance, qui se prive à son tour de tout ce qu'il pourrait rêver avoir, entrainant dans son sillage l'éphèbe qui n'a presque rien demandé.

un presque proche du trop
aime moi baise moi blesse moi
manquait plus que la bague au doigt

première minute silencieuse à rassembler ethos et pathos, mutisme risible quand il est celui qui a demandé à parler.
deuxième minute à sortir une argumentation bancale, explique pourquoi ange a tort, quand c'est lui qui a imposé les termes tacites du contrat de leur ignorance mutuelle.
troisième minute à vouloir le baiser, parce que normalité rimera toujours avec, quoi qu'on y fasse. fallait pas passer la ligne, et y'a longtemps qu'ils l'ont foulé du pied, des reins et de tout ce qui s'en suit.

c'est presque comme s'ils rejouaient l'histoire à l'envers; et comme les autres, la quatrième minute suit le mouvement du déjà-vu. le sarcasme pointe, vole à aspen un soupir qu'il ne dissimule même pas. il s'est tiré dans le pied ce jour là, à vouloir trop bien faire. trop franc ou pas assez, il a dégainé les arguments entendus de tous, ceux qu'il savait capables de blesser l'ange assez fort pour qu'il tienne ses distances pour deux - puisqu'il savait déjà, inconsciemment, qu'il serait pas capable, lui, de les respecter. les bonnes intentions ne durent jamais, et le bien-être du maynard finit irrémédiablement pas être effacé par les envies insatiables et égoïstes du marlowe. elles écrasent tout, elles l'écrasent lui, elles écraseront ange aussi. « parce que j'étais sûr que t'avais pas compris », la preuve, il a rien pigé. pourtant, le sarcasme, ça le connait - mais cette fois là, faut croire que ça passait pas. il a trop bien menti, faut dire qu'il sait faire que ça.

ses dents passent sur sa lippe, coupe le débit vocal. il le dit, il le dit pas; il hésite, noircit le filtre de sa clope qui survivra pas aux cinq minutes accordées. eux non plus, surement. c'est maintenant ou jamais, il le sait. bordel. « ...ok, je t'ai fait souffrir » il jette la cigarette, agacé d'enfin formuler sa culpabilité, quand il aura réussi à la taire des années durant. « une fois », ses yeux quittent le mégot qu'il prend même pas la peine d'écrasé, avant de rectifier « ...quelques fois ». quoi ? qu'il pense si fort qu'on pourrait le lire sur son front. ça suffit pas ? « beaucoup ? » tout le temps, c'est évident. il lance à l'ailé un ose le dire et j'te défonce muet, de ceux qu'on traduit en mesurant l'angle de ses sourcils froncés. y'a des vérités qu'il est pas prêt à formuler. et lever la main sur l'incube, ça serait contreproductif, il parait. deuxième soupir, les mains enfoncées dans son pantalon comme un gamin contrarié. dernière minute. « faut pas croire ce que j'ai dit la dernière fois. la peste, te faire souffrir, et toutes les autres conneries que j'ai débité ». il prend ce ton sérieux qu'il prend si peu. celui presque désespéré qui rappelle qu'au fond, c'est juste un mioche paumé. celui qui dévoile les failles, les blessures, et toute cette fragilité qu'il abhorre. une autre vérité qu'il est pas prêt à accepter : aspen, il est pas si fort. « mais j'ai dû dire deux trois vérités ». les bleus quittent l'interlocuteur, se perdent sur le plafond étoilé. « que j'ai merdé, que je suis un égoïste. j'ai toujours fait n'importe quoi, c'est pas nouveau ».

et les minutes sont écoulées.

« je suis désolé » résonne comme dernière tentative. c'est foutu, ça l'a toujours été. « tu finis à quelle heure ce soir ? » et dans un sourire maladroit, il reprend les mots du brun. c'est pas parce que c'est foutu que ça va l'empêcher d'essayer.
Ange Maynard
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◊ Moyenne de temps de réponse : entre deux semaines et un mois, je ne réponds pas dans l'ordre.

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TW/CW : vulgarité, mention de drogue

C’est si étrange, comme on aime celui qui a fait de notre cœur sa possession, jusqu’à ce qu’un beau jour l’amour qu’on ressentait alors rime atrocement avec déraison. Il en sourirait presque, le séraphin naïf. Se délecterait enfin d’en être revenu, de lui, de tous ces murs sur lesquels il a foncé tête baissée. S’écorcher les ailes jusqu’à ne plus être foutu de s’envoler. C’est fou, quand il y pense, quand aujourd’hui, aux abords de la folie il se croit bel et bien guéri. Les billes ne sont plus inéluctablement aimantées par les abysses, se perdent plutôt dans le néant enfumé, avec l’air de ne pas trop l’écouter. L’angelot au sommet de son art, dans un rôle qu’il a fini par incarner. Célébrations. Les fils enfin sont rongés. Marionnette qu’il est dansera en enfer à présent de son propre chef.

Savoure l’apanage des puissants, de se risquer aux beaux mots de son démon une minute de plus. Ça ne le tuera pas. Lui arrachera un sourire, tout au plus. Peut-être même un rire silencieux. Ah, c’est lui qui n’a rien compris. D’accord. Connard. Tire lentement sa cancéreuse, pour accompagner une bonne dose de connerie monumentale.  Il y a cru, à tout ce qu’il lui a dit ce soir là. Peut-être même qu’il a choisi d’y croire, que ces mots là il les attendait pour que l’idylle increvable rende enfin les armes. Que le prénom maudit quitte ses pensées, à défaut de pouvoir quitter son champ de vision. Aspen au bar, Aspen sur la feuille de service. Aspen tout le temps, partout. Jusqu’à l’épuiser la nuit, le rendre malade le jour. Pire drogue a bel et bien remplacé sa divine cocaïne. Tu y arriveras, Ange, que lui avait soufflé l’amie chère, celle qui, dans sa sagesse pour deux, lui avait conseillé de jeter la déclaration au feu, et qu’il n’avait pas pu s’empêcher de lire, encore et encore, jusqu’à s’en brûler les rétines.

Tout est déception. Le mutisme, la nonchalance. La cigarette qui se meurt sur les lippes barrières. Il le regarde, enfin. L’imagine alors qu’il a couché sur le papier vierge les mots coupables. Quand le poète inventait un chant criblé de mots capables d’envoûter encore le cœur de l’ange. Y croyais-tu seulement toi-même, à tes chimères ? Le soupir las se forme au fond de la trachée, quand enfin la voix du repenti s’élève dans l’obscurité. Réitère l’aveu. Gelant au passage le sang qui commençait à bouillir, l’effet habituel que provoque leur proximité. Les noiraudes ne savent plus où jeter leur dévolu, se refusent à croiser le bleu, au risque de s’y noyer. Sonne l’avertissement aux abords des céphalées. Attention. Car il le sait, que c’est ce qu’il a toujours voulu entendre. Un début de confession, début d’aveu coupable, qu’il n’attendait plus à ce stade. Mais il poursuit, l’orphelin, et la caboche peine à faire bloc. Le faciès à se recouvrir du précieux marbre. Une fois, qu’il trouve le bon goût de préciser. Et l’ange il en lève presque les yeux au ciel. Tu vois, il ne changera jamais. Y avait pas que la tromperie, la seule et unique malheureuse trahison qui sonna le glas de leur histoire déjà tragique. Y avait tout le reste aussi. Que l’ange n’a pas la force de nommer. Beaucoup ? « Pas tant que ça… » C’est qu’il a sa fierté, et qu’il aimerait bien lui faire croire, à Aspen, qu’il ne porte plus la brûlure qu’il lui a laissé. Tout ça c’est passé. Ça ne lui fait plus mal la nuit. Pas tant que ça, sentence pour conjurer le sort qu’il lui a autrefois jeté.

Y aura que moi.
T’es à moi.


Et enfin les jumelles s’apprivoisent, ou tentent de le faire, alors que l’azur se perd dans la nuit noire. Faut dire que les mots qui suivent ont déjà du le dépouiller de tout son courage. C’est mieux comme ça. Il aurait pu s’y noyer, Ange, à l’instant précis où les mots qu’il a toujours voulu entendre, toutes ces années, lui sont adressés.

Je suis désolé.
De battre le cœur s’est arrêté.

Retrouve l’espace d’une seconde le poète en chair et en os, qui profite de la nuit noire, et non plus du papier pour se cacher derrière les mots qui écorchent autant qu’ils rendent la liberté.

Ne pas lui montrer.
Qu’en cet instant il pourrait s’y précipiter,
Sur ces lèvres qu’il a autrefois adulées.


« Ok. » Heureusement qu’il a grandit. Que le marbre est revenu juste à temps, érigé sur le temps d’un silence un peu trop long à son goût. C’est lui à présent qui manque cruellement de l’éloquence qui a pourtant fait sa légende dans l’enfer de Delarge. La faute à son sourire. Ce foutu sourire. Résiste à l’irrésistible. « Tard. Samaël a proposé de me ramener. » La semi vérité balancée en renfort. Il ne peut décemment pas dire qu’il vit chez son boss. Ce n’est pas le moment de replonger, alors il fuit, surfe sur les on-dits, les rumeurs dégueulasses qui courent sur sa relation avec le maître des lieux, en usant et abusant de son petit nom. C’est pas sans mesquinerie de sa part, bien sûr. Tout ce qui pourra les décourager de dévaler la pente glissante sur laquelle ils sont tous les deux perchés, il prend. Car les obsidiennes, sans qu’il ne l’aie autorisé, sont déjà de retour, à se noyer dans l’azur, et à parler pour lui.


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Aspen Marlowe
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Âge :  vingt-sixième année suffocante, carbure à la colère qu'il ingère à même le palpitant
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Aspen, il a jamais su répondre aux questions qui mériteraient un minimum d'introspection. Méninges capricieuses prennent des airs d'illettrées tant les simples interrogations restent inexplorées - on l'aura qualifié d'imbécile plus d'une fois, et si l'orphelin jouait du poing pour sauver l'insauvable, il a fini par se complaire d'être ainsi catalogué. Heureux les simples d'esprit, comme on dit. Et il n'est ni simple, ni heureux. Aucune couleur préférée et autres animaux totems dont il ne reconnaît pas l'utilité de la perte de temps, soit dit en passant - est-ce qu'il aura moins envie de se crever dans les poudreuses demain s'il répond bleu, est-ce qu'il se comprendra mieux s'il répond lapin. Y'a rien à sauver, c'est ça, sa vérité - comme il l'a si bien entendu rabâché par tous ceux s'auto-désignant autorité qui l'ont côtoyé.

Aspen, il comprend pas tout ça, parce qu'Aspen, il se comprend pas. Océan d'amertume insondable, salé jusqu'à la saturation, il va et vient sur la rive, coincé dans une valse aussi dérangeante qu'elle est envoûtante; il y a du beau à regarder quelqu'un s'écorcher inlassablement sur les mêmes rochers, comme s'il ne savait pas renoncer - pourtant, la détermination absurde prend parfois des airs d'abandons tragiques. L'écume le trouble jusqu'au flou. Il ne sait pas pourquoi il y retourne, pourquoi le besoin est viscérale. Pourquoi il s'accroche autant au soleil qui se lève quand l'envie de clamser lui caresse l'agonie chaque nuit.

Et son rocher, il l'a sous les yeux.

Ok qu'il répond à sa déclaration; ça lui brûle la gorge de le formuler - quatre putain d'années d'un spectaculaire déni qu'il vient de bousiller pour deux lettres aussi misérables qu'il ne l'est à l'instant, presque à genoux devant l'ex qui n'en sera jamais vraiment un, à ramasser sa fierté qui doit à présent croupir à côté des mégots qui jonchent le béton sale d'à côté. Ok.

Et si c'était que ça.

Tout lui hérisse le poil, le prénom scabreux, les images qui accompagnent forcément les rumeurs, que son esprit se dérange pas de créer à contre coeur. Ce visage qu'il a déformé de toutes les façons possibles, du rire aux larmes (parfois les deux), qui ne montre rien. Ok, tu te fais sauter par le boss ce soir, je comprends que t'es occupé. On articule moins bien avec une bite dans le cul, c'est connu. Le sourire fane aussi vite qu'il est venu, et l'expression trahit le mélange d'émotions dynamite qui menace d'exploser.

Mais ça serait contreproductif d'en venir aux mains maintenant.
C'est pas faute d'avoir la phalange qui le démange, pourtant.

Alors il replonge, le ravagé, retrouve les bras réconfortants des contradictions, se noie dans le plaisir innommable de la lutte contre soi. Désirer si ardemment ce qu'il exècre au plus haut point, à cet instant. Vouloir lui rouler le patin du siècle autant qu'il voudrait lui arracher les dents. Une normalité qu'il lui demande, quand il est pas foutu d'agir normalement. Elle a toujours été risible, leur relation. V'là pas qu'elle devient une parodie d'elle-même. « Ok » qu'il répond, perroquet sans couleur. Cet unique ok qui clôture les cinq minutes accordées qu'il aurait jamais dû réclamer.

Et pourtant.

Pourtant, il bouge pas. Il reste là, immobile, cloué au sol, pupilles aimantées à l'amant des songes et souvenirs. Il bouge pas, ses mains aux doigts blanchis d'être trop serrés toujours enfoncées dans ses poches. Silencieux alors que son visage gueule sa contrariété. Parce qu'y a une autre vérité qu'il a pas formulée ce soir - celle qui accompagne depuis toujours violence et culpabilité, qui justifie tous les moyens. Celle qui le retient devant lui, l'empêche de tout envoyer chier.

Que s'il a jamais su l'aimer
Il a jamais vraiment arrêté de le faire.
Ange Maynard
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Citation :  Doux quand il veut, sort les crocs quand il peut
Et si j'l'aimais pas tant, j'crois qu'je sauterais en marche

Âge :  ((27 piges)) et pas une once de notoriété.
Statut Civil :  ((Cœur d'artichaut)) a peur du vide qu'il a laissé, alors il pille le joli-cœur, cherche la bonne âme qui lui prouvera une bonne fois pour toutes qu'il n'est pas si impossible à aimer.
Occupation :  Débute une carrière brillante dans ((l'escorting)), pantin de nuit comblé de pouvoir et vidé de tout espoir.
In game :  ◊ Troisième personne.
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Voilà comment on devient misérable. L’honneur a foutu le camp, et il se clame non coupable. Les obsidiennes en défi, hurlant le fameux adage puéril. C’est toi qui a commencé. C’est toi qui m’a terminé, alors que je commençais tout juste à revivre à tes côtés. Voilà comment on en vient à savourer la douce-amertume du visage chéri qui se décompose. Ça a commencé dans la souffrance, ça finira comme ça. À toi d’en chier, maintenant. Personne pour l’avertir du regret qui suivra la mesquinerie, personne pour le prévenir que sa vacherie lui fera mal à lui aussi. Quatre ans à attendre ce moment, tout ça pour le piétiner, y foutre le feu et souffler comme un gamin sur ses cendres. Jusqu’à les retrouver glacées à ses pieds.

Le palpitant qui frétille d’avoir savouré son plat froid. Qui s’arrête de nouveau alors que les noiraudes se noient dans l’azur. Tête brûlée maintient le cap, affronte la fureur des eaux profondes, qu’il se voudrait fier d’avoir agité à l’évocation d’un simple nom. Comme en cet instant il voudrait que les rumeurs soient fondées. Comme il aimerait avoir avancé, se faire la poupée d’un autre, voir l’ancien proprio rager. Mais y a déjà le contre-coup qui le prend aux tripes. Se demandant bien où-est ce qu’il a foutu l’ire légendaire, Aspen ? Pourquoi le sarcasme ne file pas, pourquoi sa voix semble éteinte avant d’avoir rendu son dernier combat. Pourquoi le poing ne se resserre pas sur sa gorge, à lui, pas sur lui-même.

Puis il comprend que c’est fini.
Les cinq minutes sont passées.
Qu’il a enfin réussi,
Après tout ce temps, il les a tués.

Y a rien qui se déroule comme dans ses rêves, aucun scénario qui semble tenir debout. Le soulagement, aux abonnés absents. Le bonheur porté disparu avant d’avoir été trouvé. Bat-toi, putain, qui s’échapperaient des dents serrées si sa voix n’avait pas foutu le camp à lui aussi.

Mais quand la déception semble éternelle.
La fuite résonne comme unique recours.

Il les a eu, ses putain de cinq minutes. Aucun remords à tourner les talons, après avoir rendu le mégot à la rue. Pantin marbré va s’échouer sur le marbre des commodités, noyant le visage dans l’eau tiédasse pour contrer le sel qui menace. Comme un baptême qui lui permettrait de revivre sans lui. Qui ne sert strictement à rien, si ce n’est à ruiner le khôl qu’il avait glissé sous la paupière, histoire de rendre les noiraudes encore plus noires, et d’emporter dans le délicieux néant le commun des mortels. Connard, qui refait surface quand il pensait l’avoir noyé. T’es qu’un connard, qui remonte des égouts de la cité. Pas longtemps, pas si fort. Juste ce qu’il faut pour se persuader. Qu’il a eu raison. Qu’il a été fort. Qu’il mourra encore une fois, mais que cette fois ce sera pour la bonne cause.

Et tandis qu’il ajuste le regard envoûtant dans le reflet, il en voit un autre s’approcher à découvert. L’incube toise le client, le fameux gros poisson que Samaël lui a demandé de bichonner. Le vampire s’égare sur la nuque, gratifiant l’angelot d’une aimable pression. « Ça va mon ange ? Je te sens tendu ce soir… » Le sourire rassurant qui se dessine en réponse dans le miroir s’accompagne du regard s’habillant d’un autre noir. C’est toi qui me tends. Le professionnel allait se donner contenance en se lavant les mains quand le regard se voit attiré par la pilule que le client dépose sur le marbre à son attention. « Prend ça. Et tous tes soucis s’envoleront. » La capsule emprunte la couleur de l’extase, pâle imitation de l’original. Le frisson et le souvenir se précipitent à l’échine. Il a déjà pris ça. Le corps secrètement pillé ne s’en est toujours pas remis. « C’est ce que tu m’as donné l’autre soir… » Le regard affronte celui du pervers trop sûr de lui, aussi transparent que ses intentions malsaines. Je sais ce que c’est. Je sais ce que tu m’as fait. « Ça ira merci. » Le soin qu’il a promis ne sera donc que refus poli. Ça et un sourire, c’est tout ce que le gros poisson obtiendra de lui. « Pourtant l’autre soir tu t’es pas fait prié… » Le sous-entendu dégoulinent des babines de l’affamé. T’es là pour ça, que susurrent les pupilles dilatées, alors que les doigts viciés présentent le poison au bord des lèvres de l’incube. « Allez. Tu ne voudrais pas contrarier Delarge, si ? » C’est comme si le monde entier savait que Samaël tire les fils. Comme si la peur de le décevoir se lisait sur son front. Alors les lippes s’entrouvrent, accueillant la capsule sur le bout de la langue, épargnant ainsi une énième contrariété à son maître chéri.

Mais il n’est plus à une contrariété prêt.

Le poison est propulsé au dehors, craché au visage du pire client qu’il ne lui ait été donné de croiser dans sa triste vie. S’amuserait presque du sifflement provoqué par son souffle et la forme de ses lèvres alors que la pilule rebondit sur le visage furibond, et s’échoue de nouveau sur le marbre. Ultime rébellion achève de déchaîner les démons de l’éconduit, qui s’empresse de le saisir au visage et de le pousser contre le mur derrière lui. Instinct de survie impose à l’angelot de sceller immédiatement les lèvres alors que de nouveau, le ravisseur impose la gélule à la pulpeuse. Ouvre, grogné dans la hâte, alors que la serre déforme le visage de l’angelot, inexpressif. Se murant dans la glace, comme il l’a fait à l’aube qui suivait le trou noir, pour congédier l’angoisse et ne plus rien ressentir.



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plus rien. quatre années et cinq minutes de rab plus tard, le chien se laisse planter sur le trottoir sans plus de gratification qu'un ok scandaleux à un discours qui se voulait - pour une fois - honnête. presque. exception faite des quelques lignes tuent, comme toujours. celles que l'ange ne parvient ni à capter, ni à déchiffrer. pour quoi faire, quand vomir ses trippes aux pieds de l'écorché ne suffit pas à le retenir une minute de plus. à quoi aurait servi un je t'ai aimé et toutes ces autres débilités qui ne font pas sens pour l'orphelin.

pas un mot de plus
rien.

voilà certainement la fin définitive d'une histoire perdue d'avance, ratée du début à la fin, gâchée par ses propres soins. ce qu'il voulait, il l'a eu. fier comme un coq, qu'il devrait être. rien à foutre, qu'il se dit d'abord - phalanges en tétanie sur son déni. qu'il parte, il le retiendra pas. comme il l'a jamais fait, et comme il le fera jamais. cette lettre, c'était une erreur, lui quémander du temps, tout autant. il a bien fait de mettre fin à cette mascarade risible, de sauter l'autre enculé dont il a même pas retenu le nom (ni le visage, franchement dit).

pourtant il ronge son frein, à cet instant.
et les sangs, et tout le reste.

je mérite rien de plus qu'un ok ? je vais me le faire.
aucune raison de retenir ses coups pour un enfoiré. trois pas qu'il fait, plus décidé qu'un toxico devant sa came, prêt à regagner l'honneur volé en brisant un peu plus celui qu'il idolâtrait l'instant d'avant. trois.
s'arrête au quatrième, éblouie par sa connerie évidente.
il peut pas me laisser comme ça, pas après tout ce que j'ai avoué.
ça peut pas s'arrêter, eux. ce eux qui n'existe pas, mais qui, finalement, existe un peu trop. c'est pas maintenant qu'il faut abandonner. pas alors qu'il a fait autant d'efforts.

efforts qu'il voit pas.
s'il les voit pas, il va les lui montrer.

il va exploser, aspen, étiré entre l'ire violente de sa fierté bafouée, et l'espoir stupide de réparer l'irréparable. ça bouillonne jusque dans ses tempes, la cage thoracique en tachycardie bruyante. s'il bouge, il saurait pas dire ce qui motive le mouvement - casser la gueule à l'(ex) amoureux, ou l'implorer à genoux de lui filer une minute de plus. ou deux. ou dix, putain, n'importe quoi de plus; qu'il le laisse pas crever comme ça.

la seconde d'après, il pousse la porte des chiottes, déçu que le tour d'horizon de la salle le laisse sans la silhouette recherchée. s'il est pas là, il fera toutes les foutues salles de ce foutu enfer, il l'a décidé.

et si le coeur battait ses démons jusqu'au tréfond de ses trippes, il s'arrête net devant le spectacle qui se joue devant lui. il se fout des circonstances, le poète - le tiers jugé coupable d'office d'avoir sa paume sur la peau de l'éphèbe. parce qu'il aura beau gueuler sur tous les toits qu'il ne l'aime pas, qu'il cherche juste un semblant de normalité avec ce mec qui était son pote avec d'être autre chose, la jalousie le bouffe dès qu'il s'affiche dessapé sur son instagram de chaudasse mal baisée.

alors le voir dans les bras d'un autre.

il sort les dents, le grognement guttural qui annonce la perte de contrôle imminente. instantanée. d'un bond, il saute sur l'obsédé, une main sur le menton, l'autre agrafée au col de sa chemise impeccablement repassée. ils basculent comme un seul homme, le sol en réception de la chute brutale. mais il sent rien, aspen, même si les rotules réceptionnent son poids. il sent rien quand il est comme ça. la tête de l'autre heurte le carrelage en premier, donne l'ouverture de la danse des phalanges qui s'écrasent sur sa mâchoire. trop de fois. déversement assassin de l'accumulation ire et frustration létale. si on l'arrête pas, il s'arrêtera pas. il va le buter.

il en a plus rien à foutre
fallait pas le toucher
Ange Maynard
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Le pire est à venir.

Berceuse mortifère vole au secours des pensées qui se bousculent, jusqu’à ne former qu’un amas confus de sentiments qu’il se plaît à éviter. La peur, il en est étranger, et pourtant elle ne lui évite pas le danger.

Le pire est à venir,
Et ça n’a même pas commencé.

La gélule qui plie sous le poids de la lèvre violée, à deux doigt de céder. C’est pas le pire. C’est pas non plus l’haleine de l’éconduit, pas les remembrances de vinasse qui s’échappait de la bouche de Marlena quand elle le voyait enfin, tout ça pour le réduire en charpie. Le pire c’est pas le job, la paie aussi fluctuante que le comportement des clients, ni la coke, qu’il ne peut plus voir en peinture, et qui se retrouve pourtant aux quatre coins de son champ de vision. Le cœur brisé qui tente de se rafistoler tout seul, tous les soirs depuis quatre ans. Le pire c’est l’oubli, ce trou noir qu’il est incapable d’appréhender, le morceau sur lequel il a jamais pu remettre la main, qui lui semble un peu plus grand, un peu plus terrifiant maintenant que l’histoire est sur le point de se répéter. Et la berceuse a beau envahir le peu de conscience qu’il lui reste, lui dire qu’il en verra encore de belles, y a les larmes qui montent entre la tentation de céder maintenant, au poison ou à l’asphyxie. C’est foutu, qu’il finit par se dire, au bout d’interminables secondes où il ne parvient pas à se dégager.

Puis d’un coup y a comme une vague qui passe, et ne l’emporte qu’à moitié. Lui permet de retrouver le souffle qui lui manquait tant, juste avant qu’il ne réalise le châtiment qui s’abattait sur l’agresseur. Les neurones connectent difficilement, l’attention d’abord portée sur la pilule qui s’échoue au sol juste à temps, avant de se reporter sur celui qui l’a arraché aux attentions malsaines de son client. Le dos large qu’il reconnaitrait entre mille, les poings que lui même a déjà senti passer lors de leurs jeux casse-cou, qu’il a vu enfoncer le mur quand il provoquait sciemment ses démons. Histoire de voir s’il comptait pour lui, ne serait-ce qu’un peu. « Aspen ! » Il sait qu’il est vain d’arrêter le train en marche. Que sa carcasse, quand bien même elle commençait enfin à reprendre quelques reliefs depuis sa cure forcée, ne pouvait rien contre la rage de l’orphelin. Que les cris sont murmures inaudibles, que dans ces cas là Aspen il est pire que sourd, rien qu’une montagne d’agression et de haine que le père Marlowe a infusé en lui en prenant la vie de sa mère.

Mais il se jette lui aussi, au risque de devenir victime collatérale. Non pas pour épargner l’autre dégueulasse, parce qu’il la mérite 1000 fois, cette pluie torrentielle qui s’est abattue sur lui. Mais cette lueur dans les yeux de celui qu’il a aimé, qu’il ne cessera jamais d’aimer, quand bien même il lui a piétiné le myocarde, aussi cruellement que les poings sur la face du vicieux, il ne peut en supporter l’éclat. « Arrête, putain ! » Leviathan enlacé par simple mortel ne suffira pas à stopper net la tempête. Il recule, use des forces que lui prête l’adrénaline pour arracher la bête égarée des tréfonds de sa rage. Et lorsqu’enfin, il retrouve appui et un semblant de stabilité sur ses jambes frémissantes, la prise se referme, le maintien en cage de douceur inattendue, alors que la voix, plus apaisée, souffle la glace sur les dernières bulles de magma. « Arrête… » Supplique se glisserait presque dans l’ordre balbutiant, alors que, traînant sa carne putride aussi loin du cataclysme que possible, le client collecte le carmin sur la face amochée. Les laissant un instant seul à leur embrassade, parmi les débris invisibles.

Les masques brisés forment au sol un curieux mélange
La caresse revient, et il ne sait pas bien dire, l’ange
pourquoi les doigts se pressent sur sa nuque.
Pour sentir son pouls, ou peut-être, enfin,
retrouver l’homme en dessous.


« T’es foutu Ange. Attend que Samaël apprenne ça. Tu ne feras pas un jour de plus ici. » L’opprobre le sort de sa torpeur. L’emprise se relâche lentement, les obsidiennes ne pouvant abandonner le bleu déchaîné immédiatement. Juste le temps d’entendre à nouveau le souffle erratique et de comprendre qu’il est le sien, avant de se retourner à l’agresseur. Le coup part, trop léger au goût de l’épuisé, mais libérateur. Les phalanges secouées pour faire passer la douleur, tandis que n’écoutant qu’à moitié les menaces du pervers, il se met en quête de la pilule. Porte le poison tout contre la bouche du gros poisson, prenant même le loisir d’une pâle imitation. « T’es bon pour le trottoir que t’aurais jamais dû quitter… - C’est ça. Avale. » Arroseur arrosé s’abandonne peu à peu dans la somnolence tandis que l’angelot se perche contre le marbre du lavabo, qui l’empêchera de s’abandonner à son tour.

Et c’est là qu’il réalise péniblement. Ce qu’il vient de faire. Que le client a dit vrai, que dès l’instant où il émergera de son repos artificiel il dira tout à Samaël. Le frisson parcourt l’échine alors qu’il se voit dans le même état que leur victime, lui-même revenant d’une  autre nuit qui lui échappe. Que si Aspen n’avait pas été dans le coin ce serait lui, la merde inconsciente sur le carrelage. Enfin le silence parfait revient, et il ose replonger dans l’azur. « Fais chier Asp. » Y a rien de bon qui se présente aux lèvres tremblantes. Il voudrait lui dire merci, mais rien ne vient. Je t’aime encore. Mais ça ne vaudra rien.

Il ne sait pas pourquoi, mais tout ce qui le préoccupe en l’instant, c’est de savoir ce qu’il va devenir Aspen, si on inspecte ses poings qui porte le sang d’un autre. « Aide moi à l’enfermer là-dedans. » Porte des derniers wc enfoncée pour y fourrer l’amoché. Le corps du gros poisson qu’il ne peut soulever qu’à moitié intimant à la bête de retrouver son instinct de survie. « Grouille. »

Le pire les attend.



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Aspen Marlowe
Aspen Marlowe

Messages :  45
Pseudo :  oracle (elle)
Faceclaim :  finn cole
Crédits :  KiddRessources (avatar) Butterfly (gif)
Selfie :  blasphème — ft. ange Tv4h
Citation :  j'aimerais qu'on parte ensemble
parler la langue de Babel, avant que la tour ne parte en cendres

Âge :  vingt-sixième année suffocante, carbure à la colère qu'il ingère à même le palpitant
Statut Civil :  confond les battements du coeur et des poings, attiré par pire que lui, ceux qui savent l'amocher
Occupation :  rage instable transforme cdi en cdd, enchaine les boulots jusqu'à être viré
Habitation :  poubelle humaine dans l'insalubre logement. rangé, pourtant.
In game :  aspange // smsRP5
sunny // RP1

Warnings :  violence, vulgarité, mort, drogue, sexe

   https://concretejungle.forumactif.com/t429-d-i-s-o-r-d-e-r-aspen-marlowe#4238
Blasphème

TW/CW : violence, sang, vulgarité

lâché sur l'homme comme une furie, aspen châtie la chair qui tourne carmine comme un possédé, grommelant des psaumes délirants d'une religion qui n'existe pas, scandant l'outrance d'avoir posé sa main sur l'épiderme sacré. il n'entend rien d'autre que sa respiration saccadée par l'effort, que le bruit dégueulasse de ce qui réception ses phalanges - entre l'humide du sang et le cassant du cartilage qui va tirer la gueule un bon moment si le mec s'en sort. il n'entend ni les cris, ni les appels, bouffé par ce monstre-violence qui a pris possession de son corps. ce même monstre qui lui fait éviter vitres et miroirs tant il en hait le reflet. c'est le paternel qui dégouline par tous les pores de sa peau, dans ces instants fatidiques d'abandon de l'éthique. il résiste même lorsque des bras viennent tenter le diable, qu'il repousse d'un coup de coude par automatisme. putain, qu'on me laisse tranquille, qu'il pense au milieu de toute l'incohérence de ses pensées chaotiques.

mais l'autre insiste, l'extirpe de la scène qu'il observe d'en haut comme simple spectateur maintenant, analysant les dégâts engendrés, se félicitant mentalement du carnage presque poétique qu'il trouve à ses pieds.

il sait même plus pourquoi il a tapé, aspen, il sait juste que c'est beau.

puis la réalité se rappelle à lui en cascade d'éléments.

les gémissements du presque-macchabée le tire de sa folie, quand la douleur des rotules et phalanges commence à se réveiller. il atterrit définitivement quand l'intonation de la voix d'ange lui fout une claque inattendue. pourquoi il parle comme ça. il capte alors, les bras, la proximité, et les yeux cherchent l'autre dans une incompréhension presque enfantine.

y'a pas deux minutes, il le jetait sur un trottoir,
v'là pas qu'il se retrouve dans ses bras.

il fixe l'éphèbe dans une expression fouilli, mélange d'un tu te fous de ma gueule et d'adoration de la huitième merveille du monde. il lui fait toujours un effet boeuf, ange, mixe violence et douceur. il sent plus ses mains, parce qu'il sent trop celles de l'ex amant. il voit plus rien parce que l'autre prendre toute la place devant. et putain, il sait plus si c'est l'adrénaline qui fait battre le palpitant, ou s'il se perd une fois de plus dans les méandres obscurs de ses sentiments foireux. les deux pieds dedans qu'il plonge dans ses yeux. mais les respirations s'échangent, le calme lui revient quand l'hyperventilation change d'hôte, se perd entre les lippes du brun qui s'échappe de l'étreinte volée. l'orphelin le fixe, plongé dans une fatigue statique, écrasé par les efforts du corps et par les capricieuses envies que le crâne lui murmure à l'oreille.

fais chier Asp.

et le naturel qui revient au galop.

« moi je fais chier ? » putain j'me suis niquer les mains pour ta belle gueule qu'il voudrait ajouter, mais y'a rien qui sort. il passe sa main poisseuse sur son visage, épuisé. peut-être qu'il devrait s'excuser, mais faudrait déjà qu'il comprenne pourquoi. de son point de vue, il l'a plutôt aidé. pas qu'il se formalise sur l'absence de remerciements, de toute façon. c'est déjà pas son genre d'en donner. tiré de son mutisme, il grogne pour la forme à l'ordre qu'il applique malgré tout, attrape les jambes du pantin désarticulé alors qu'ils le jettent dans la cabine. il savait pas l'maynard maniaque du rangement, mais pourquoi pas.

lorsque les corps se redressent, soufflent l'effort d'avoir porté un poids mort, aspen se tente, comme poussé par l'irréel de l'instant, à poser sa main sur lui. là, juste sous sa bouche, sur la ligne de sa mâchoire - remplace la violence de la prise du client plus tôt par la douceur de ses doigts, comme s'il pouvait, comme ça, réparer ce qu'il ne voit pas. « il t'a fait mal ? » une caresse qui prend fin presqu'aussi vite qu'elle a commencé, lorsque ses yeux captent enfin le cruor qui recouvre ses mains. qu'il vient d'étaler sur la peau de l'ailé. il recule d'un pas, passe en revu ses avant-bras, avant de se tourner vers les miroirs qui surplombent les lavabos. « merde ». il est foutu. il peut pas retourner bosser maculer comme il l'est. il lève les yeux au ciel, semblant finalement comprendre dans quels emmerdes il les a foutu. d'une main, il pousse ange, lui intime l'ordre silencieux de rincer le visage qu'il vient de souiller. s'applique à faire de même; et tout y passe. visage, cou, bras, doigts et poignets. faire disparaitre ce qui, de toute façon, sera découvert. inutile.

finalement, il s'appuie paumes sur le bord, crâne penché vers l'avant pour laisser tomber dans l'évier les gouttes qui cavalent cheveux et faciès. tourne sa tête sur le côté pour observer l'autre. « on va dire que c'est moi, toi, t'étais pas là ». sourire insolent, presque amusé, quand la situation ne s'y prête pas. c'est pour cacher sa déception qu'il fait ça. « tu voulais que je change de taf, de toute ». il se redresse, s'approche un peu. « ça aura pris du temps, mais t'as gagné ». faut bien dédramatiser. oublier qu'il va perdre le seul truc qui le relie encore à lui.

commedia dell'arte.
Ange Maynard
Ange Maynard

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Pseudo :  hypatie (elle)
Faceclaim :  f. lachowski
Crédits :  hoodwink (av) oracle (code sign) hypatie (crack) solann (quote)
Selfie :  blasphème — ft. ange 8a58c659ce9004771841764305887553
Citation :  Doux quand il veut, sort les crocs quand il peut
Et si j'l'aimais pas tant, j'crois qu'je sauterais en marche

Âge :  ((27 piges)) et pas une once de notoriété.
Statut Civil :  ((Cœur d'artichaut)) a peur du vide qu'il a laissé, alors il pille le joli-cœur, cherche la bonne âme qui lui prouvera une bonne fois pour toutes qu'il n'est pas si impossible à aimer.
Occupation :  Débute une carrière brillante dans ((l'escorting)), pantin de nuit comblé de pouvoir et vidé de tout espoir.
In game :  ◊ Troisième personne.
◊ Dialogues en français et en anglais possibles.
◊ Longueur entre 500 / 1000, je m'adapte selon mon ou ma partenaire.
◊ Moyenne de temps de réponse : entre deux semaines et un mois, je ne réponds pas dans l'ordre.

Triggers :  Troubles bipolaire et borderline
Warnings :  Usage de drogue et d'alcool, symptôme de sevrage, overdose, prostitution, dépendance affective, relation toxique, sexe, langage cru

   
Blasphème

TW/CW : VIOLENCE, vulgarité, vocabulaire sexuel, mention drogue, insultes et menaces

Les plus attentionnés de l’entourage lui auront dit d’éviter les profondeurs de l’azur. D’éviter de tomber dans son soit-disant petit jeu, quand il ne sait même pas comment on joue l’orphelin. Le seul qu’il aurait du craindre au fond, c’est lui-même. Ça ne se voit pas, et pourtant il sent ses propres doigts, prenant des libertés, à retisser les fils qu’il a eu toutes les peines à ronger. Qui percent directement l’épiderme du héros. Il n’a jamais eu peur d’Aspen, Ange, pas même quand le démon hérité lui susurre les restes du paternel sous les verrous. Il n’a jamais eu peur que de lui-même. De son cœur qui s’accroche au point de s’écorcher tout contre la pierre de l’autre. De ses sentiments qu’il n’a pas le luxe de s’offrir, encore moins de partager. Il voulait le sauver, Aspen, c’est ce qu’il sous-entend dans sa putain de lettre, c’est ce qu’il écrit encore sur la face de celui qui voulait le profaner en lettres rouges.

Fais chier Aspen, comme il aurait pu dire et merde, je t’aime encore. Fais chier Aspen résonne à la place d’une confession qu’il a dûment réclamée, qu’il est incapable de rendre. Il a peur de la chute. Y a pas d’amour à la fin. Ligne de conduite que Marlène, même ivre, même foutrement mauvaise mère, lui aura marqué dans le cruor.

Pas assez profond, faut croire,
Sous la marque il brûle encore.


Il se tait, hausse les épaules. Voudrait dire que c’est sorti tout seul, que la panique a pris le pas sur la reconnaissance. Qu’il préfère être à leur place qu’à celle que le pervers lui réservait en le ramenant dans son loft luxueux. Les plus riches sont les plus misérables, conscience pourrie sous les billets verts, n’aurait plus fait la différence entre la peau de l’ange et la paume de sa main s’affairant chaque soir sur le souvenir. Le frisson l’envahi, à cette simple pensée, réminiscence hérissée de ce qu’il a préféré oublier.

Mais d’un coup le frisson se meurt sous ses doigts,
En fait naître un autre qu’il a connu autrefois.


Celui qui fait fondre la peau, l’empêche de se muer stalactite contondante. Il ne bouge pas, confus par le visage qui a remplacé celui du monstre. Par la douceur qu’il a perçue parfois à l’aube de leurs nuits. Qui s’en allait si vite, trop vite. De ces aperçus qu’il préférerait ne pas dénicher à nouveau. Ça met le cœur trop en vrac, c’est pas bon pour ses résolutions d’adulte responsable à trois livres. Il ne répond pas, n’a pas bien écouté à vrai dire. Quelle différence, il est déjà loin, Aspen, suspendu à l’eau salvatrice. Le péché devient rosé au contact de l’eau claire, dessine sur son tee-shirt des dégradés trop peu subtils. Il fait de même, l’ange au ralenti. Chamboulé par la tendresse furtive.

Retrouve bouille innocente en quelques secondes. L’incident aura, tout au plus, apporté un peu de rouge sur les pommettes blêmes d’effroi. Il attend, laisse courir les plans sur la comète, et la rétine sur le visage trempé de son sauveur. Sur le sourire, comme toujours, intempestif. Comme il l’a aimé un jour. Perturbateur. « On a peut-être dit tous les deux des choses qu’on regrette. » L’euphémisme de l’aveu le ferait presque marrer, au regard du nœud qui lui a étreint l’estomac à l’instant même où il s’est rapproché. T’as gagné. C’est vrai, qu’il voulait qu’il parte. Peut-être pas comme ça. Peut-être pas tant que ça. « De toute ça m’va pas, ton plan. » Et dans son état c’est encore un miracle qu’il ait de la suite dans les idées. Le brouillard se dissipe, juste assez pour faire un pas de côté vers la pancarte indiquant en lettre capitale un subtil HS griffonné. La pancarte change de portant, offrant au bougre un espace discret lorsqu’il lui prendra de reprendre ses esprits. « S’il ouvre sa gueule, j’parlerai à Samaël. Il me virera pas. » Il parle comme s’il était certain. Certain que le GHB qui lui était destiné lui fera tout oublier, à lui aussi. Certain que Samaël l’aime assez pour ne pas se débarrasser de lui pour avoir sauvé sa peau. Il préfère faire comme cela, pour le moment. Faire comme si.

S’approche du sauveur à nouveau, les mires traînant, désabusées, sur le carnage en auréoles sinistres sur le tee-shirt de l’ancien amant. Pourquoi faut-il qu’il se mette dans une merde pareille, franchement. Ah oui, c’est vrai. Pour lui sauver la mise. Sans trop réfléchir, le séraphin déboutonne la chemise en parfait état pour la tendre à l’orphelin. « En attendant, tu dis rien. Et tu mets ça. On dirait Dexter sans déconner. » Un ange à moitié à poil, passé 3h du matin, ça choque personne dans l’antre des damnés. « Mais merci. » Ça sort pas correctement, mais ça sort enfin, à l’ombre d’un sourire. Le palpitant se réjouissant en secret d’avoir refusé une victoire dont il ne voulait plus.


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