m — la solitude des matins

entre 30 et 40 ans — agent d'artiste — célibataire
Comme rejeté par les vagues, échoués sur le rivage invisible de la vie, il a mis des années à se relever, le corps ankylosé, l’esprit embrumé. Jamais vraiment remis debout, le poids d’un passé compliqué sur les épaules, il parvient sans doute à tendre l’échine, à faire celui qui va bien. A se donner un foutu genre. Réfugié comme des milliers avant lui dans l’art, amateur plus que créateur, il est devenu agent d’artiste et a ouvert sa propre agence à Londres.

Une vie qui semble presque parfaite, une maison achetée dans le Kent il y a quelques années, et il y disparait pendant des jours, capable de s’enfuir au moindre trop plein et se demande parfois si il ne ferait pas mieux d’y rester.

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Ceci est une proposition de background, assez vague car finalement très libre. Je donne cette proposition pour donner des idées, pour aider un peu la créativité si c’est plus simple pour vous ainsi, mais sachez que je suis vraiment très ouverte tant que ça respecte le lien et la dynamique. Il peut avoir un passé terrible, ou pas du tout. Le métier est plus un prétexte à leur rencontre qu’autre chose (même si j’admet que j’aime l’idée qu’il gravite autour de l’art, je pense que c’est une condition sine qua none pour s’emparer du coeur de Camille), mais en réalité vous pouvez en faire ce que vous voulez (et bien sûr, il peut avoir tous les secrets que vous voudrez qu’il a pour Camille, ça peut être fun comme plot hehe).

Les liens

— Camille Pietri Leurs chemins se sont croisés à plusieurs reprises, avant qu’ils ne commencent à vraiment se parler. Au sein des galeries d’arts, d’exposition d’amis pour l’un, de clients pour l’autre. Ils ont échangé quelques mots, une fois un numéro de téléphone, et une dernière fois le lit de l’agent d’artiste. Les draps froissés abandonnés durant la nuit, avec juste un mot. “We should do this again, call me” abandonné sur un morceau de papier, avec le numéro de Camille noté dessus.

Et pourtant, il n’a pas recontacté Camille.
Il s’était passé trop de temps avant son retour à Londres, ils s’étaient un peu oubliés.

Mais ils se croisent à nouveau, s’ignorent un temps avant de revenir l’un vers l’autre, comme si le fil invisible qui les reliait depuis leur première rencontre n’avait fait que les attirer l’un à l’autre. Incapables de rester éloignés plus longtemps, ils froissent une nouvelle paire de draps, s’invitent mutuellement à aller boire un verre ou un café, viennent se voir l’un l’autre, jusqu’à ce que ça devienne leur normalité.

Jusqu’au premier ‘je t’aime’, soufflé par l’un, répété par Camille - et il semble d’ailleurs que ce soit toujours dans cet ordre.

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Quelque chose s’est brisé. Ils ne savent pas vraiment quand. Peut être que c’était trop, tout simplement. Peut être qu’ils se sont sentis enfermés (oui), peut être qu’ils n’étaient pas prêts (sûrement). Ils s’aiment, mais ne parviennent pas à se supporter plus de quelques heures. Les sangs sont chauds, les caractères explosifs, et les mots dépassent souvent (trop) leur pensée. Ils s’écharpent, si bien que Camille claque la porte, et même quand l’autre lui court après, il refuse, il le repousse, lui hurle de le laisser tranquille et tant pis pour la scène que ça va faire dans la rue, en pleine nuit.

Camille se barre, il veut se venger des mots de celui qu’il ne sait pas aimer correctement, il veut lui faire du mal pour qu’il sache ce que ça fait.
Il passe la nuit avec un autre homme, ramène son parfum contre sa peau et la réconciliation tant attendue n’arrive pas. Et ça ne fait même pas du bien, parce qu’il a touché en plein mille, parce que l’autre est blessé, mais ne s’excuse pas - bien sur qu’il ne s’excuse pas, ils sont incapables de comprendre le mal qu’ils se font. Ils se crient encore dessus, et puis c’est silence radio pendant des jours, et le coeur qui se brise avec force, les morceaux trop éparses pour les ramasser tout de suite.

Puis finalement c’est l’autre qui revient, et là enfin ils se retrouvent. Mais ça ne dure pas, parce que Camille apprend qu’il s’est vengé lui aussi, qu’il a été voir ailleurs, lui aussi, et ça crie encore, et jamais ça ne pense à s’asseoir ensemble, juste à deux, pour en parler vraiment sans se hurler dessus, ou sans se sauter dessus.

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Un jour Camille lui a annoncé, qu’il était en train de faire des démarches avec sa meilleure amie pour avoir un bébé ensemble. La crainte avait fait trembler sa voix et ses doigt, pourtant cet instant reste ancré en lui comme le plus doux vécu avec cet homme. Ce dernier l’a pris contre lui, lui a assuré que ça ne changeait rien, et Camille s’est dit, alors, que peut être ils parviendraient à tout surmonter.

Et c’est vrai qu’un temps, ça a été mieux. La perspective qu’un enfant allait s’ajouter à l’équation avait semblé les calmer. Enfin, tout allait mieux, même si ils marchaient sur des oeufs en permanence, parce qu’ils ne parvenaient pas à oublier que pendant des mois, leur relation avait été plus infernale que divine. Qu’ils se sont séparés, ont entamés d’autres histoires trop courtes, se sont recroisés, se sont aimés encore et encore en laissant sur le carreau ceux qui leur faisait confiance. Ils se sont s’englués ensemble ce truc dégueulasse, malheureux sans l’autre, jamais vraiment heureux ensemble, à persister malgré tout, jusqu’à ce que tout s’arrête.

Coup de frein donné le jour de l’accouchement. Une complication, des explications que Camille ne peut oublier, mais qu’il se refuse à répéter, trop hagard, trop heurté. Il n’y a plus d’enfant, le petit n’a même pas respiré, pas crié, rien. Et sous les pieds de Camille, le monde s’est écroulé, entraînant tout le reste dans le gouffre.

Il a essayé, l’autre, de continuer à tout lui passer, de l’aimer malgré tout, de résister à l’appel d’autres personnes qui lui sortirait l’esprit de tout ce noir. En vain.

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Aujourd’hui, ils sont séparés depuis quelques semaines. La dernière fois qu’ils se sont vu, Camille était bourré et lui a demandé de le laisser, et ça a signé la fin de leur relation. Pourtant il faut l’admettre, le coeur humain est mal fait. Ils s’aiment toujours - ou pensent s’aimer sans savoir vraiment le faire. L’absence de l’autre est compliquée, insupportable au point ou tout le reste commence à sembler dérisoire.

Bonjour toi ! Déjà merci de t'intéresser à ce PL, j'espère que la lecture n'était pas trop longue.

Je n'ai pas beaucoup de "conditions" (qu'est-ce que je déteste ce mot !), mais il faut quand même que je détaille un peu ce qui me convient pour être sûre que l'on soit sur la même longueur d'onde.

Bien évidemment, j’attends quelqu’un de motivé, qui voudra jouer sur la durée car j’adore développer des liens dans le temps et voir ce qu’ils peuvent devenir. Cependant, je ne demande pas un rythme plus soutenu que celui demandé par le forum, soit une réponse par mois à minima, et si c’est plus rapide c’est du bonus (en toute transparence, je peux vraiment répondre soit dans l’heure soit dans le mois, donc pas de pression ici ).

Le point le plus important pour moi finalement c’est que l’on puisse communiquer. J’aime bien apprendre à connaître la personne avec qui j’écris ce genre de lien, je trouve que ça permet de libérer les plumes et les envies parce qu’on instaure une sorte de confiance / lien mutuel.

Concernant la rédaction : je ne m’adapte pas à la longueur des rp de mon partenaire, et je ne demande donc pas de le faire.
J’écris à la 3e personne, je n'ai aucun problème avec de la rédaction à la 2e ou 3e personne, en revanche j'ai plus de mal avec la 1ere personne (surtout pour ce lien, la 1ere personne me donne parfois le sentiment que la distinction personnage/joueur.se est floue).
Je préfère éviter de confier ce lien à une personne qui rédige avec un style onirique/poétique, juste parce que j'ai du mal à comprendre les actions des personnages dans ce type de texte, donc ça risque d'être handicapant pour moi.
Et enfin : je ne rp rien d’explicite quand on en vient aux relations intimes, mais j’adore effleurer le sujet, jouer sur les émotions et les ressentis donc ne prenez pas ça pour un gros stop (et ofc le tout en hide parce que 1/ ya girl is shy et 2/ bah FA anyway mdr).

Enfin concernant le lien : je ne sais pas si c'est un lien endgame ou pas. On fini parfois avec la mauvaise personne, alors pourquoi pas, enfin ça ça sera vraiment à discuter ensemble parce que ça dépend de plein de choses que l'on décidera ensemble (par contre on est bien tous d'accord que d'aller se tromper tous les 4 matins et se gueuler dessus h46 c'est pas la définition d'une relation saine, tant qu'on en a conscience et qu'on ne romantise pas ça, i'm good ).